Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

La polémique sur les épandages aériens de pesticides est relancée

Les préfectures autorisent actuellement de nombreuses dérogations à l'interdiction d'épandage aérien de pesticides inscrite dans la loi Grenelle 1. Suscitant la colère des écologistes, des apiculteurs et de nombreux élus.

Agroécologie  |    |  L. Radisson

L'objectif d'interdire l'épandage aérien des pesticides était inscrit dans la loi Grenelle 1. Même si le nombre d'épandages diminue par rapport aux années précédentes, on est encore loin du compte. Le ministère de l'Agriculture avait avancé en avril dernier le chiffre de 800 opérations d'épandage autorisées cette année. Sans surprise, les préfets délivrent actuellement de nombreuses dérogations aux agriculteurs, notamment dans la région Midi-Pyrénées.

Nombreuses dérogations préfectorales

"Haute-Garonne, Lot-et-Garonne, Gers, Loiret, etc. Ces préfectures ont autorisé les épandages de pesticides par voie aérienne sur du maïs pour l'été 2012. D'autres départements seraient en passe de les suivre (…). En Rhône-Alpes et en Bourgogne, les dérogations sont nombreuses sur la vigne. Tous ces épandages ont lieu en ce moment même, ou se dérouleront dans le courant de l'été", s'indignent plusieurs ONG (UNAF, Confédération Paysanne, Agir pour l'environnement, FNAB, Générations futures) dans un communiqué commun.

"Le 18 juillet, la préfecture des Landes a autorisé par un arrêté l'épandage aérien de pesticides sur 8.000 hectares des Landes", ajoute Elise Lowe, porte-parole d'Europe Ecologie Les Verts.

Technique très coûteuse, utilisée en dernier ressort, selon la FNSEA

La FNSEA soutient que cette technique n'est utilisée qu'en dernier ressort et que des précautions sont prises pour éviter toute pollution. "Les agriculteurs ne le font pas de gaîté de coeur, assure le président de la chambre d'agriculture de Haute-Garonne, Yvon Parayre, selon des propos rapportés par l'AFP, car la méthode est très coûteuse, mais il s'agit de prévenir des pertes qui peuvent aller jusqu'à 30% de la récolte".

Ces arguments font bondir les apiculteurs confrontés à une mortalité des abeilles en forte augmentation. "En Midi-Pyrénées, la mortalité moyenne est de 60%", s'indigne Olivier Fernandez, président des apiculteurs de cette région. Ce dernier dénonce en outre un non-respect des procédures : refus de prévenir dans le délai légal, défaut de balisage avant le traitement, et pulvérisation mercredi d'un champ de maïs en pleine floraison, normalement interdite, une infraction constatée par les services préfectoraux et pour laquelle une plainte a été déposée, relate l'AFP.

"C'est un coup de Napalm sur la biodiversité", tonne Gérard Onesta, vice-président EELV du conseil régional de Midi-Pyrénées. "Ces dérogations sont parfaitement inacceptables, car les épandages ont un effet très négatif : ils ne se limitent pas à la parcelle traitée", alerte de son côté l'eurodéputé écologiste José Bové. Avec des conséquences pour la biodiversité, les cultures bio potentiellement impactées mais aussi des risques directs pour la santé humaine.

"Ce mode d'application présente des risques sanitaires réels pour les riverains. Les produits susceptibles d'être utilisés comportent des matières actives cancérigènes, des perturbateurs endocriniens ou des substances entraînant un risque d'effets néfastes pour le développement prénatal de l'enfant. Et dans la majorité des cas, la distance de sécurité de 50 m n'est pas de nature à rendre ces risques acceptables", détaillent les ONG dans leur communiqué.

Vers une remise à plat du sujet par le ministre de l'Agriculture

Ces dernières demandent "enfin" le respect de la loi sur l'interdiction des épandages aériens. "Une concertation doit être ouverte pour la révision de l'arrêté du 31 mai 2011 encadrant ce mode de traitement", ajoutent les associations.

EELV rappelle, de son côté, son refus déterminé de l'épandage aérien de pesticides, dangereux pour l'environnement et la santé humaine. "La France doit rompre avec l'usage de ces produits profondément toxiques", indique Elise Lowy, qui rappelle "qu'il existe des solutions biologiques pour lutter contre les insectes qui attaquent les cultures".

Le député PS Gérard Bapt, président du groupe santé environnementale de l'Assemblée nationale, s'étonne aussi de la multiplication des dérogations et réclame la suspension de la circulaire prévoyant les dérogations. "La DRAAF (1) vit sur de vieux schémas d'agriculture intensive, avec une mésestimation du risque", estime-t-il.

"Il y a déjà moins de dérogations qu'il n'y en a eu précédemment et moi je souhaite qu'il n'y en ait plus du tout", a réagi la ministre de l'Ecologie Delphine Batho sur BFM TV. "Le ministre de l'Agriculture, a-t-elle rappelé, a annoncé une remise à plat du sujet".

Au ministère de l'Agriculture, les services concèdent seulement que "pour l'année prochaine, il serait souhaitable de revoir les critères qui sont à la disposition des préfets pour accorder ou non les dérogations"…

1. Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt

Réactions32 réactions à cet article

Bonjour,

La mobilisation paye. Le Préfet de Haute Garonne a suspendu les épandages : en effet, une pulvérisation a eu lieu sur du maïs en fleurs.

La Chambre d'agriculture vient de publier un communiqué, les épandages se feront désormais, non avec des pesticides, mais avec des insectes prédateurs de la pyrale. C'est donc bien qu'une alternative biologique est possible.

Dans le Lot, la mobilisation continue, une pétition est à signer sur le site change.org

Une délégation sera reçue par le Préfet lundi 23 juillet à 10 heures.

Gavroche | 20 juillet 2012 à 15h15 Signaler un contenu inapproprié

Merci beaucoup Gavroche de ces précisions concrètes du terrain :)
(la solution des insectes prédateurs de la pyrale me fait me demander si ces insectes en question ont d'autres proies naturellement présentes aux alentour des champs qui ne soient pas considérées nuisibles pour les cultures ou leur population diminuera-t'elle naturellement une fois la population des nuisibles largement diminuée ?)

Lionel | 23 juillet 2012 à 11h26 Signaler un contenu inapproprié

Pour info à gavroche
Les trichogrammes qui sont des petites mouches (1à 2mm) que l'on utilise sur mais contre la pyrale sont une methode de lutte biologique tres efficace contre la pyrale mais seulement contre la pyrale. En présence d'un autre parasite qui est la sésamie les "trichogrammes n'ont aucune efficacité et necessite donc l'utilisation d'insecticide sinon la sesamie qui est un foreur provoque des mycotoxines(là encore connu pour etre cancerigène) dangereuses sur les grains pour la consomation humaine et animal.
Il faudrait arreter de prendre les agriculteurs pour des idiots ,si ils n'utilisent pas actuellement plus de lutte biologique(contrairement au cultures sous serres) c'est malheureusement que les methodes ne réponde pas encore suffisemment à leur besoin de protection des cultures
En maraichage ,horticulture,arboriculture, beaucoup plus de possibilités existent mais la lutte biologique ne couvre pas encore tous les besoins.
Pour les trichogrammes sur maïs il y a plus de 200 000ha de couvert mais le probleme sesamie ,limitera sont développement.
Autre methode de lutte biologique utiliser en grandes culture:
Le contance pour lutter contre le sclérotinia(tournesol,colza, haricot...)
Hormis ces deux moyens de lutte biologique nous somes limité car la aussi il peu y avoir des revers de médailles.
coccinelle contre puceron= invasion de coccinelle asiatique qui font disparaitre les autres espèces de coccinelles par exemple .

yanquirigole | 23 juillet 2012 à 12h23 Signaler un contenu inapproprié

Elise Lowy, qui rappelle "qu'il existe des solutions biologiques pour lutter contre les insectes qui attaquent les cultures".
Completement faux: seulement contre la pyrale(qui n'est pas seul à attaquer le maïs
apiculteurs confrontés à une mortalité des abeilles en forte augmentation. "En Midi-Pyrénées, la mortalité moyenne est de 60%"
C'est bien sur de la faute au épandage (même si il se font aprés la disparition des abeilles qui aprés noséma 'varoa ont subit des conditions climatiques sortie d'hivers et printemps 2012 tres préjudiciable pour elles)

EELV rappelle son refus déterminé de l'épandage aérien de pesticides, dangereux pour l'environnement et la santé humaine. "La France doit rompre avec l'usage de ces produits profondément toxiques",
Si epandage fait avec certains produit et avec certaines conditions d'applications le vrai risque est minime comparer au danger pour la santé humaine des fumosine cancerigène (reconnu) evité en luttant contre certain parasite.
Pour l'environnement Apres utilisation de predateur naturel de certains parasites(lutte biologique) ,il à fallu traité par l'aérien ses predateurs qui devenaient des problemes à leur tour .
Pas de solution miracle
Mettre des solutions en avant qui n'existe pas ou nous expose à des risques surs pour evité des risques minime seulement éventuelle devien absurde et montre l'incompétence de personne qui ne parle que par fausse convictions.

yanquirigole | 23 juillet 2012 à 12h59 Signaler un contenu inapproprié

pour finir
Le député PS Gérard Bapt, "La DRAAF vit sur de vieux schémas d'agriculture intensive, avec une mésestimation du risque", estime-t-il.
les draaf connaissent leurs metier ainsi que les methodes alternatives(sans phyto) disponible.Deplus il maitrise justement la notion de risques reéls(risque =danger ou toxicité x exposition) et par consequent prennent des décisions objectives qui vont effectivement paraitre "anormal" pour ceux qui ne parle que par conviction (ou volonté éléctoral)sans réellement connaitre le sujet très technique
Les vieux schéma n'ont plus lieu d'etre depuis longtemps et l'agriculture "productive pour nourrir tous le mondes" d'aujourd'hui est 100 fois plus protectrice de la santé et de l'environnement qu il y a seulement 25 ans(garce à l'évolution des connaissances)
Je ne suis pas pour l'épandage aérien dès que l'on peu l'éviter mais malheureusement dans certain cas (encore) il reste la solution la moins à risque(pour l(environnement et la santé humaine)
Désolé pour les écolo qui vive dans le monde de oui oui ou tout est beau et gentils et ou la nature est toujours bien veillante pour l'homme.
Au fait c'est confirmé la production mondiale ne couvrira pas les besoins en 2012(prix céréale qui s'envole en plus)
Application du cahier des charge en culture bio =Division par deux des rendements en moyenne au minimum.....

Pour lionel :les trichogrammes sont des parasites exclusif des pyrales et disparaisent avec la disparition des pyrales.

yanquirigole | 23 juillet 2012 à 13h29 Signaler un contenu inapproprié

Pas plus tard qu'hier vu le long de la route de Bayonne une grande pancarte annonçant 5ha de jachères fleuries pour les abeilles entre deux immenses cultures de maïs!!(Maïsadour ou autre) Croyez-vous que ces épandages vont aider à protéger les abeilles? Que les spécialistes répondent!
Françoise

Françoise | 23 juillet 2012 à 15h02 Signaler un contenu inapproprié

Pour rester simple , que les promoteurs de ces épandages toxiques ,réfléchissent sur la prédiction d'Einstein: Quand les abeilles auront disparues , la planète n'existera plus ! car c'est le pollen que ,comme l'eau est source de VIE§

arthur | 23 juillet 2012 à 17h45 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Je vais être volontairement "provocateur"!

La multiplication des dérogations conduit à donner la main, puis à donner le bras, puis ...
Ensuite nous aurons quelques fous (comme en Syrie) qui envisageront un autre type d'épandage chimique; C'est une autre escalade...
Le Monde va ainsi. Il faut se rebeller tous.
Cordialement,
Gilbert de Pertuis, Porte du Luberon

Gilbert SOULET | 24 juillet 2012 à 07h25 Signaler un contenu inapproprié

Réponse à Yanquirigole : "Bravo pour ta démonstration, mais pour nous convaincre, il faut que tu apprennes à écrire français sans faire de fautes ... Juste pour ton info, + de 50% en plus de cancers d'ici 2030

Rila | 24 juillet 2012 à 08h14 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour Yanquirigole,
je peux affirmer que je ne suis pas un de ses méchants écolos que tu pourfends avec vigueur : j'ai le dapa et je connais pas mal les produits et leurs effets. Je ne polémiquerai pas sur le bien fondé des traitements sur le maïs, juste sur le fait que la France doivent assurer l'approvisionnement de pays qui ne produisent pas assez pour leur population démesurée ! C'est écrit où qu'on doive bousiller nos nappes et la biodiv pour nourrir la planète ? Ne serait-il pas temps de se poser la question ? D'autant que beucoup d'agris ne s'en tirent pas financièrement malgré ces beaux rendements, c'est même un drame social silencieux : suicides, célibat forcé (y a même une émission télé dessus, mais tout le monde trouve ça normal !), faillites...Mais à qui donc profite cette super production ? Pas à la majorité des agris donc, pas aux apiculteurs, pas à la vie rurale puisque la main-d-oeuvre/ha est très limitée en grande culture...

denver | 24 juillet 2012 à 08h43 Signaler un contenu inapproprié

Depuis 30 ans, la lutte anti pyrale peut se faire avec des trichogrammes. Cette lutte bio a été initiée par Biotop et par Basf. Elle est connue et pratiquée. Méthode peu promotionnée par les anti pesticides : ONG, Politiques, journalistes... trop soucieux de faire dans la polémique. Vous avez dit ‘’conflit d’intérêts’’ ? Dans le cas évoqué, est-ce bien un pesticide ? Quelle était la molécule utilisée ? Son danger ? Quels dégâts ont été constatés ? Quelle surface ? Le Grenelle a identifié 53 substances à éliminer, dont 39 sont déjà interdites. Hors ces 53, que va t'on encore imaginer ? Journalisme productiviste faisant volontiers dans la com intensive, peu pressé d’aider les agriculteurs à sauvegarder la santé végétale. Vous y participé par vos non dits, préférant dénoncer, épingler et pour espérer ( ?) au final se payer un interdit de plus. Silence à nouveau. Les pollinisateurs en danger, hélas oui ! Depuis des années votre site persiste à réduire toutes informations sur les bonnes pratiques apicoles. Pourquoi ? Existent-elles ? N’y a-t-il pas des pratiques intensives à cacher ? Sur tout cela, où sont les statistiques officielles et indépendantes ? Pourtant vous ne semblez pas aimer l’omerta ? L’absence de dérogations, oui et alors ! Quid sur leurs causes et des conséquences globales. Par où l’on voit qu’une transparence incisive n’évite pas une pratique de la dissimulation. Je ne suis pas indigné ; vos partis pris et les interdits sont un champ d’allégresse.

PeuImporte | 24 juillet 2012 à 08h57 Signaler un contenu inapproprié

@ yanquirigole : Si les exploitants agricoles qui ont totalement oubliés ce qu'est l'agriculture cessaient de pratiquer la monoculture intensive de maïs sur les même parcelle chaque années, peut être qu'ils auraient moins de soucis... Ces exploitants agricoles ne connaissent plus leur sol, on se demande s'il descendent de leurs engins parfois pour toucher, sentir cette terre qu'ils EXPLOITENT !

Escande | 24 juillet 2012 à 09h29 Signaler un contenu inapproprié

"On" vote une loi et dans le même temps on l'assortit d'une dérogation. En définitive la loi est votée pour dire à la populace (le plus grand nombre) que les politiques agissent fermement, et la dérogation est là pour dire à ceux contre qui les termes de la loi s'imposent (la minorité) ne vous inquiétez pas vous pourrez toujours demander une dérogation au préfet... qui se fera un plaisir. Au final, la loi (et sa dérogation) est censée contenter tout le monde. On ménage la chèvre et le chou. En fait, la dérogation est un véritable privilège donné en l'espèce aux gros propriétaires agriculteurs. On baigne dans l'hypocrise la plus totale. Et si ça ne gêne personne, après tout pourquoi pas!

Marcel | 24 juillet 2012 à 09h42 Signaler un contenu inapproprié

La question est toujours la même: A qui profite le crime?
tout le monde sait très bien qu'il faut arrêter ces empoisonnements mais tout le monde continue. L'homme est atteint de folie qui le pousse à s'autodétruire.
Même le rat est plus intelligent.

arthur duchemin | 24 juillet 2012 à 10h30 Signaler un contenu inapproprié

A rita:je ne me relis pas sinon je n'envoi pas les textes .Cela vous permet de me "piquer "sur les fautes de français plutôt que sur mes arguments.
Biensur que les abeilles sont indispensables dans notre environnement (même si d’autres pollinisateurs existent).
Einstein a aussi cité trois révolutions majeures pour notre société:
1er:industrialisation de nos pays avec transfert des population vers les villes
2émé:énergie disponible pour tous.(comment vivraient les populations des pays"riche" sans l'électricité) .
2 premières révolutions étaient faite lors de sont raisonnement.

La 3eme révolution était pour lui à venir et serait sûrement la plus "bouleversante pour nos sociétés en bien et en mal"
La communication et l'information pour tous : résultat : Tous le monde sait tout sur tout et surtout les manipulateur en profitent (et il ne connaissait pas Internet)
Pour denvers :Ceux qui ne naissent pas dans les bons pays n’ont qua mourir de fain ?
Au sortir de la deuxième guerre mondial certain grands penseurs ont lancé la révolution verte pour éviter de nouvelles guerres(car en fait personne ne se laisse mourir de fain si il voit de la nourriture pas très loin de lui.)=plutot les alimenter chez eux plutot qu'ils nous envahissent....
Large débat
Si en 2050=3 milliards d'habitant au lieu des 9 prévus alors OK pour pouvoir se contanter de production moindre.
Mais je laisse à denvers la résponsabilité de choisir qui devra vivre ou non demain.

yanquirigole | 24 juillet 2012 à 10h59 Signaler un contenu inapproprié

A yanquirigole :
Ne reprenez pas les arguments fallacieux de l'industrie agroalimentaire de "nourrir la planète". A moins que vous en soyez !.
En ouvrant un peu les yeux il n'est pas bien difficile de voir que notre agriculture ne sert en aucun cas à "nourrir le monde" mais plutôt à abreuver l'occident de produits toujours plus raffinés. Si les firme lobbyistes du "nourrir la planète" avaient vraiment envies de le faire elles le feraient sans mal, et directement ou indirectement elles lèveraient les 100 milliards de dollars nécessaires annuellement.
Au lieu de ça elles se débarrassent de leur surproduction (lait) ou de leur déchets (poulets) en les envoyant dans les pays du sud sous prétexte de dons. Ces entrées massives cassent les marchés locaux en leur faisant manger de la m....

Parmi les révolutions majeures citées par Enstein (je vous rappel qu'il s'agit ici d'une analyse du monde et pas d'une découverte), ces 3 annonces sont directement liées à quelque chose de très cher a Enstein et qui ne coute rien de nos jours : l'énergie, dont l'électricité n'est qu'un vecteur et dont les ressources s'amenuisent.
A noter également que l'agriculture intensive est très dépendante de l'énergie et plus particulièrement des produits pétroliers (carburants, engrais, pesticides)
Donc défendre bec et ongle une industrie dont l'objectif de nourrir le monde n'a jamais réussi et qui ne vit que sous perfusion pétrolière me semble dangereux.

chocard | 24 juillet 2012 à 13h53 Signaler un contenu inapproprié

Yann, la dépendance d'un pays envers d'autres pour une part trop importante de sa nourriture n'est tout simplement pas raisonnable. Quand la Chine décide de transformer des rizières en zones industrielles et bousille ses ressources naturelles (dont font partie ses sols !), elle ne nous demande pas notre avis. Quand les Haïtiens vivent à 12 millions sur une île qui peut en nourrir 7, ils ne nous demandent pas notre avis non plus avant de procréer...Et toi, la responsabilité de nourrir la planète, j'ai peur que tu l'acceptes un peu vite : que diras-tu à ceux qui mourront de faim si une catastrophe (nouveau parasite, problème momentané mais aigu de température, impossibilité d'acheminer...) venait à nous empêcher d'assumer cette responsabilité ? Tu seras bien désolé de les avoir laissés dans l'illusion qu'on peut durablement compter sur les échanges sans limites, mais ce sera trop tard. Plus on attend, plus il y aura de victimes sur le carreau. De plus, malgré notre formidable agriculture, je ne peux que constater que notre surproduction volontaire ne suffit pas à nourrir tout le monde. le problème est sûrement ailleurs, par exemple dans la répartition des terres cultivables dans de nombreux pays importateurs de notre blé. Mais au fait, on parlait du maïs, non ? C'est plutôt pour nourrir des vaches il me semble !

denver | 24 juillet 2012 à 14h01 Signaler un contenu inapproprié

Je pense que personne dans ce débat n'a vraiment tort, ni raison. Rappelons nous que la révolution agricole des années 50 a utilisé les stocks d'armes chimiques de la 2° guerre mondiale, et d'explosifs ( nitrates d'ammonium), il fallait bien les utiliser à quelque chose...Rappelons nous que le régime alimentaire carné est devenu la norme, alors qu'il faut 7Kg de protéïnes végétales pour faire 1 kg de protéïnes animales + qq milliers de litres d'eau. Notre agriculture est devenue industrielle et non plus vivrière. Toutes les activités humaines sont devenues industrielles et basées sur le profit et non l'équilibre et le bénéfice commun, d'ailleurs, cela n'a jamais existé dans l'histoire connue de notre humanité. Aujourd'hui ce mode de développement nous conduit face à un mur qui ne pourra être franchi par l'opposition, le conflit, et l'égoïsme persistant . En effet, il n'y aura plus assez de ressources pour tous, si l'on veut vivre dans ce modèle. Le défi qui nous attend est probablement le plus important que l'espèce humaine a connu ces deux derniers millénaires ; passer d'un mode de pensée, de production des richesses, de consommation et d'avoir, à un modèle basé sur l'être. En effet, si l'on ne tente pas de répondre à la question de ce qu'est la vie et la finalité de l'existence, on peut tourner en rond encore des millénaires. Il y a d'autres voies trés créatrices, à nous de jouer !

rila | 24 juillet 2012 à 14h56 Signaler un contenu inapproprié

Assez d'accord avec vous trois mais pour enchaîner sur ce par quoi tu conclu Rila, dire que la vie, ce n'est pas faite pour accumuler le plus de richesses possibles mais pour vivre ensemble, être heureux, être en équilibre avec son environnement proche et global et qu'elle est faite pour être vécue et non pas pour être gagnée (référence à l'expression traditionnelle "bien gagner sa vie"), etc., ce n'est pas si choquant, à mon avis, pour la plus part des gens tant qu'ils vivent dans des organisations de société qui leur permettent de manger à leur faim, vivre dignement et se prémunir des principales causes de mortalité jusqu'à 70 à 95 ans ; mais, à l'inverse, ce serait très très choquant (durant la période d'annonce et de transition) pour la plus part des entrepreneurs individuels, cadres et PDG de PME (jusqu'à ce qu'ils aient l'assurance qu'un changement de paradigme ne les léserait pas tant que ça, voire les aiderait) mais surtout pour la plus part des employés de la plus part des banques (à tous les niveaux mis à part les "petites mains" aux tâches ingrates), une part des employés, une plus grosse des cadres, la majorité des top-managers et les directions des grands groupes s'élèveraient très farouchement contre ces changements concrets et durables qui mettraient la planète et l'humain devant l'argent...

...mais désolé, je vous sort de ce rêve : Rio+20 a été un gros échec tout mou et le changement viendra très largement [d'en bas], donc très progressif et pas assez rapide.

Lionel | 24 juillet 2012 à 15h48 Signaler un contenu inapproprié

Oui , Lionel, ce ne sera jamais assez rapide à notre goût, mais les changements que nous voyons dans le monde sont trés rapides et né cessitent une vision de l'avenir, "visionnaire", ce qui n est vraiment pas le propre des politiques et de tous les gens "bien installés" dans le système. Pourtant , le système est en train de se casser la gu... et trés rapidement, depuis 2008 et même depuis les deux tours du WTC de New York en 2001. Mais on peut rêver n'est-ce pas, c'est du rêve et de l'imagination qu' éclosent les grandes idées, et dans le réseau des cerveaux interconnectés, cela peut aller trés vite, aprés tout. L'homme n'est pas supérieure à la Nature, mais une composante de la Nature, il a simplement la capacité d'en percevoir le plan et l'utiliser en intelligence en ne bousculant pas les équilibres fragiles et subtils, peut être en changeant d' état de conscience...respirer, se nourrir, boire, utiliser de l'énergie, aimer, être en relation, ne plus souffrir et faire souffrir, beau programme, réaliste en plus, pourquoi pas n'est-ce pas ? pourquoi ceci ne devrait il pas être le droit de naissance de chaque être humain ? A voir, à réfléchir, qu'est-ce qui vaut vraiment la peine ? Imbrication de l'écologie et de la philosophie,de la spiritualité, ô luxe suprême alors qu'à cet instant, certains meurent de faim , de maladie, sous les bombes, dans les prisons, les camps de travail, ... Est-ce cela le réalisme, le pragmatisme, ou simplement le constat d'un échec collectif ?

rila | 24 juillet 2012 à 16h40 Signaler un contenu inapproprié

Rita j’adhère pleinement à votre idéal d’un futur comme vous le décrivez.
Mais, soit je suis trop réaliste soit trop pessimiste sur la nature humaine pour l’envisager réellement
Lionel ne pense tu pas que malheureusement beaucoup de « petite mains » si elle obtenaient le pouvoir finiraient comme ceux qui le détiennent aujourd’hui avec les même travers ?
J étais volontaire du progrès (ONG AFVP) début des années 90 en Afrique de l’ouest et j’y est perdu beaucoup de ma naïveté .j’ai pu y constaté plusieurs fois que le « petit villageois » qui subissait les divers pouvoirs au dessus de lui, se comportait de la même façon voir pire que ceux dont il pouvaient se plaindre au préalable.
L’altruisme reste rare chez l’homme(même la coopération française qui affiche des sommes énorme d’aide à l’étranger ne signal pas que cela rapporte plus à la France que cela lui coûte)ministre de la coopération en 1992 était Mr ROUSSIN ancien responsable de la DST française (gag).
Pour un changement vers un monde meilleur doit on continuer de mentir en permanence sur les réalités scientifiques ( voir agronomique pour les sujet que je maitrise un peu mieux que d'autre)?

yanquirigole | 25 juillet 2012 à 11h24 Signaler un contenu inapproprié

Oui Lionel, c'est la déduction que l'on peut faire, j'ai séjourné aussi en Afrique, voyagé en Inde, j'y ai rencontré des gens simples et formidables avec une grande force intérieure. Malgré tout ce que nous voyons et connaissons, l'optimisme et l'espoir d'avancer, même à petits pas est un devoir pour ceux qui s'en sentent capables. La figure de Gandhi me plaît bien, Mandela aussi, et d'autres. Ils n'ont pas totalement réussi, mais chacun de leur pas est un pas supplémentaire pour l'humanité et ils montrent qu'ensemble, on peut réaliser de grandes choses. Et c'était des hommes humbles, ceux là resteront dans les mémoires. L'énergie, la nourriture, ... tout cela n'est pas le noeud du problème. Le problème c'est ce que l'on veut vraiment et quelle est la façon d'y parvenir, les techniques oui, mais l'intelligence collective encore plus, c'est ce que nous exploitons le moins, le potentiel d'intelligence individuelle et collective, la capacité de création, la cohérence. Amitié à vous

rila | 25 juillet 2012 à 14h16 Signaler un contenu inapproprié

@Yan : Oui, tu soulève là une problématique sociologique très importante et là-dessus, les visions "Européenne continentale" (l'Homme est fondamentalement mauvais) et "Anglosaxonne" (l'Homme est fondamentalement bon) s'opposent mais sont chacune incomplète car la première a tendance à être pessimiste (et à vouloir contrôler sans préalablement éduquer) et la seconde à être complètement naïve. De plus en plus de gens pensent (et je me range à leur avis) que tout est une question d'éducation : au sens le plus large, c'est à dire toutes les expériences de vécu avec d'autres personnes, du développement phoetal (dés que le cerveau a des fonctions de mémorisation sensorielle) jusqu'à au moins la fin de l'adolescence voire, selon les cultures, la trentaine. Donc, plus l'éducation aura été violente et négative, appris la violence et la manipulation pour son propre intérêt, plus la personne reproduira (plus ou moins selon les expériences contradictoires et ce à quoi l'incite son environnement immédiat) cette violence et cet égoïsme. À l'inverse, plus l'éducation aura enseignée l'altruisme, l'empathie, l'humilité, plus les personnes feront attention les unes aux autres, y compris entre continents grâce à internet (et un peu aux autres médias).
Par exemple, il y a des lieux où une grande majorité de la population a 3 ou 4 verrous à sa porte blindée mais il existe aussi des lieux où personne ne ferme sa porte à clef et les portes ont tout au plus un seul verrou.

Lionel | 25 juillet 2012 à 15h11 Signaler un contenu inapproprié

Merci à tous pour vos réactions. Il y a un point qui n’a pas été soulevé : quand on indique qu’à l’horizon 2020 on ne nourrira pas la population mondiale, pourquoi ne se pose t’on pas la question des réaffectations des cultures vers les agrocarburants ?

J’avais, il y a longtemps dans ces lignes, écrit qu’il nous faudrait un jour choisir entre "conduire ou manger".

Ce n'est pas le manque de terres cultivables (on a même supprimé l'obligation de jachères) ou le plafonnement des rendements qui expliquent la pression sur les cultures céréalières, c'est le choix délibéré d'aller vers des productions plus lucratives (car trouvant un débouché dans les agrocarburants) voire l'utilisation des céréales vivrières à des fins industrielles, qui conduisent à cette situation. L'Europe, rondement lobbyée, nous a même imposé des quotas à atteindre (remplacer 10 % de carburants fossiles par des agrocarburants). Oui, certes, ce devrait être des agrocarburants de deuxième génération, mais comme les procédés ne sont pas encore bien rôdés, on fait avec les graines, en direct.

L'imagination de l'homme quand il s'agit de faire du profit est débordante. Ainsi en va-t-il de notre "civilisation".

aloyse_pazheimer | 25 juillet 2012 à 16h18 Signaler un contenu inapproprié

Bien d'accord avec toi Aloyze mais ce ne devrait "bientôt" plus être un problème : https://www.actu-environnement.com/ae/news/usine-production-algues-2013-Bresil-16274.php4 (échelle industrielle)

Lionel | 25 juillet 2012 à 16h46 Signaler un contenu inapproprié

yanquirigole, bravo ! Et bons courage ! Il en faut, face à la horde d'ignorants qui gobent sans réfléchir toutes les idées fausses propagées par des organisations militantes qui vivent et s'engraissent du mensonge.

Laurent Berthod | 27 juillet 2012 à 00h43 Signaler un contenu inapproprié

@Laurent Berthod.
- "La horde d'ignorants", de qui parlez-vous?
- "toutes les idées fausses propagées par des organisations militantes," vous parlez de Syngenta et de Monsanto et Cie??

Marcel | 27 juillet 2012 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié

Marcel fait l'innocent. Mais tout le monde sait bien que Monsanto et Syngenta ne sont pas des organisations militantes mes des firmes qui vivent des achats de leurs clients et qui sont donc attachés à leur vendre les produits qui correspondent à leurs besoins et les satisfassent.

Les organisations militantes vivent des peurs qu'elles suscitent et des grasses subventions dont l’État a préalablement piqué le montant dans la poche des contribuables.

Laurent Berthod | 27 juillet 2012 à 10h38 Signaler un contenu inapproprié

@ artur

la prédiction d'Einstein: Quand les abeilles auront disparues , la planète n'existera plus !

Einstein n'a JAMAIS prononcé ou écrit cette phrase!!

Zygomar | 27 juillet 2012 à 10h59 Signaler un contenu inapproprié

Avis aux victimes de l'Atrazine.
Par pur esprit humanitaire Syngenta a décidé, et qu'il en soit loué pour ce geste desintéressé:

"Bâle, Suisse, le 25 mai 2012
Syngenta règle le litige autour de l’atrazine aux Etats-Unis
Comme annoncé aujourd’hui, Syngenta et les avocats de plusieurs systèmes communautaires d’approvisionnement en eau ont trouvé un accord en vue de régler un différend lié à l’herbicide atrazine et de mettre ainsi fin à une incertitude commerciale et aux coûts générés par de longues procédures juridiques. L’accord proposé, qui nécessite l’approbation d’un tribunal, a été soumis en date du 24 mai 2012 à la Cour fédérale de district compétente pour le district sud de l’Illinois.
Selon les termes de l’accord, Syngenta a expressément décliné toute responsabilité et les plaignants ont reconnu n’être au fait d’aucune nouvelle étude scientifique concernant l’atrazine.
Le coût total de l’accord s’élève à $105 millions pour Syngenta. Ce montant sera porté au compte de résultat de l’exercice 2012 et est couvert en partie par des provisions. L’impact sur le bénéfice net par action est estimé à environ $0,50. (...)".

J'ajoute que l'atrazine est interdit d'utilisation depuis de nombreuses années en France. Toutefois, on en trouve encore dans l'eau dit potable à des doses qui dépassent celles gentiment admises. Mais la loi sur l'eau et ses dérogations permettent de la distributer généreusemnt sans problèmes. Merci l'industrie chimique!

Marcel | 27 juillet 2012 à 14h55 Signaler un contenu inapproprié

Après le scandale du chlordécone aux Antilles c’est dans l'indifférence générale des médias nationaux que les populations se font empoisonner. Après tout ça se passe loin de la Métropole! Malgré les pétitions ,malgré les manifestations , seul l'avis du préfet compte(ou du gouverneur comme au temps des colonies) Celui ci s'aligne sur l'intérêt des békés (anciens colons), la caste dominante comme au temps de l'esclavage.
Mais après tout, même si la population meurt, eux pourront toujours aller vivre à Miami ou au Brésil puisqu'ils ont le monopole financier!
Les cancers sont plus nombreux aux Antilles qu'en France métropolitaine , mais ce n'est pas grave loin du coeur loin des yeux!

ryann972 | 12 août 2012 à 14h29 Signaler un contenu inapproprié

La santé des gens ne pèse pas bien lourd face au pouvoir économique. L'électeur devrait retenir cette logique au moment des "élections dites démocratiques". Le citoyen doit comprendre que les fonctionnaires de la politique sont là pour se rincer et se faire rincer par ceux qui détiennent le pouvoir que procure l'argent. Ce principe de "l'Etat de droit" érigé par les gouvernants pour laisser penser que tout va se résoudre par le Droit est un faux semblant. En réalité le système permet de jouer la montre. Voyez le temps que prendre une décision définitive dite de "justice" qui est en fait une décision de "Droit" (puisque le Droit n'a pas vocation à être juste). 10 ans au mieux... le temps que les (mauvais) esprits s'apaisent.

Bon courage aux victimes de l'industrie chimique!

Marcel | 13 août 2012 à 10h01 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires