Quatre produits chimiques de synthèse (DEHP, DIBP, DBP, BBP) ont été inclus dans la liste des substances extrêmement préoccupantes (SVHC) au titre du règlement Reach en raison de leurs propriétés de perturbateurs endocriniens (PE) pour l'homme, rapporte l'ONG Health and Environment Alliance (Heal).
"Nous sommes très heureux que ce moment historique ait pu être atteint, réagit Lisette van Vliet, conseillère politique sénior au sein de l'ONG : c'est la première fois que le système Reach de l'UE reconnaît officiellement des produits chimiques comme étant extrêmement préoccupants en raison de leurs propriétés de perturbateurs endocriniens pour l'homme". L'étape suivante, indique-t-elle, consiste à abandonner l'idée que l'on puisse fixer des niveaux sûrs pour les PE, puis de les réglementer en conséquence.
Cette décision est intervenue le 16 février dans le cadre d'un processus de "comitologie". Elle a été divulguée par le Danemark qui demande une réglementation appropriée de ces phtalates depuis 2011. Cet Etat, rapporte l'ONG, travaille actuellement avec l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) en vue d'interdire ces substances dans les produits avec lesquels les consommateurs sont en contact, y compris les produits d'importation.
Les phtalates sont des substances utilisées comme plastifiants dans divers produits. Certains sont fabriqués à partir de PVC recyclé, dans lequel le DEHP est autorisé. L'ONG Client Earth a attaqué cette autorisation en justice, rappelle Health and Environment Alliance, notamment parce que cette substance est un PE pour la santé humaine et pour l'environnement. Ce qui, ajoute-t-elle, est maintenant confirmé par le comité de comitologie de Reach.