Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Montreuil se voit proposer de reconvertir un château d'eau inutilisé en pile thermique

Le département ELIOTH du groupe IOSIS spécialisé en R&D sur les solutions d'énergies renouvelables, a transmis à la ville de Montreuil (93) une étude de faisabilité pour transformer le château d'eau du Bel Air en pile thermique urbaine.

Energie  |    |  F. Roussel
   
Montreuil se voit proposer de reconvertir un château d'eau inutilisé en pile thermique
Simulation du projet
© IOSIS
   
Dans le cadre de son projet de rénovation urbaine du quartier de Bel-Air / Grands pêchers, la ville de Montreuil (93) envisage de valoriser un château d'eau inutilisé en source d'eau chaude pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire des habitations voisines.
Construit en 1936, le château d'eau du Bel Air n'est plus exploité par le Syndicat des Eaux d'Ile-de-France depuis cinq ans par manque de rentabilité. Il a été légué pour un euro symbolique à la ville de Montreuil qui, depuis 2006, met en œuvre un plan de rénovation de l'ensemble du quartier : nouveaux logements, nouveaux commerces, désenclavement du quartier, espaces verts… Dans le projet initial, la commune avait prévu de détruire l'édifice pour le remplacer par une supérette. Mais la nouvelle équipe municipale envisage aujourd'hui de valoriser ce patrimoine semble-t-il très apprécié par les habitants pour l'identité qu'il confère au quartier depuis plus de 70 ans.

De l'eau chaude à usage de proximité

Le département ELIOTH, filiale du groupe IOSIS spécialisée en R&D sur les solutions d'énergies renouvelables, a répondu à l'appel à idées lancé par la ville pour la valorisation durable de l'ouvrage. Le bureau d'ingénierie propose une idée plutôt originale : transformer le château d'eau en pile thermique urbaine. Le principe ? chauffer l'eau du réservoir grâce à des capteurs solaires et distribuer cette eau chaude aux logements alentour grâce à une boucle de circulation. La vocation structurelle initiale de l'ouvrage est ainsi conservée.
Selon le bureau d'étude, le volume et la compacité du réservoir assureront une bonne inertie thermique et sa hauteur (40 mètres) permettra l'installation de grandes surfaces de capteurs solaires qui ne seront pas masquées par les constructions voisines. Il suffira alors d'implanter une boucle de circulation d'eau chaude pour alimenter la chaufferie principale du quartier, située à seulement 100 mètres du château d'eau et l'ensemble du système se régulera automatiquement en fonction des besoins par sondes de températures, précise ELIOTH.

En termes d'efficacité et de performances, le bureau d'étude estime que l'intégration de 500 m2 de capteurs thermiques associés au stockage du château d'eau permettra de couvrir les deux tiers des besoins en chauffage des 65 futurs logements construits dans le quartier (logements basse consommation) et d'alimenter près de la moitié des besoins en eau chaude sanitaire de plus de 200 autres logements réhabilités. Grâce à la quantité et à la compacité du volume d'eau contenu dans le réservoir, un niveau d'isolation équivalent à celui d'un bâtiment neuf est suffisant pour maintenir l'eau à haute température (70 °C) jusqu'en hiver, estime ELIOTH.

De 30 à 70°C selon la période de l'année

Selon la simulation thermique effectuée par le bureau d'étude, la température de l'eau stockée va varier en fonction du cycle des saisons. Son minimum sera atteint en sortie de l'hiver à 30°C. Dès le printemps, la température remontera progressivement pour atteindre son maximum à la fin de l'été à 70°C. À cette époque, la ponction des besoins en eau chaude sanitaire permettra de puiser l'excédent d'énergie. Les rayons de l'automne achèveront de recharger le château d'eau avant la grande consommation hivernale qui provoquera la décroissance progressive de la température.

Au final, ce projet pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 75 tonnes de CO2 par an en réduisant l'utilisation d'énergie fossile pour le chauffage des logements. Mais le bureau d'étude met surtout en avant l'image de l'édifice qui deviendrait alors le symbole de la démarche environnementale et énergétique de la ville et participerait à la sensibilisation des habitants. Le dossier est désormais entre les mains de l'office HLM de la ville de Montreuil.

Réactions1 réaction à cet article

FELICITATION

Excellente initiative qui mettra en évidence l'efficacité de l'énergie solaire thermique dont tant de personnes doutent.
Ce genre de projet ne peut que promouvoir cette source d'énérgie incontournable dans les années futures.

Anonyme | 14 mars 2009 à 09h21 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires