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Actu-Environnement

Classement sans suite de la plainte contre EDF pour pollution au plutonium des eaux de la Loire

Risques  |    |  P. Collet

Le procureur de la République de Blois (Loir-et-Cher) a classé sans suite la plainte déposée par l'Observatoire du nucléaire contre EDF concernant d'éventuels rejets volontaires de plutonium dans la Loire. L'association anti-nucléaire avait décidé de poursuivre EDF après que Marcel Boiteux, directeur général d'EDF de 1967 à 1987, ait expliqué en mai 2015 que l'entreprise publique avait rejeté dans la Loire des effluents contenant du plutonium suite à un accident survenu en 1980 à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher). "C'est quand même pas grand-chose", avait estimé l'ancien dirigeant d'EDF, expliquant qu'"en cas d'accident il se passe des choses illégales".

"Les faits (…) ne sont pas punis par la loi", explique le procureur de la République pour justifier la clôture du dossier, rapporte l'Observatoire du nucléaire.

Vide juridique et rejets jusqu'en juin 1985

En mai 2015, Ségolène Royal avait diligenté une enquête administrative pour faire la lumière sur d'éventuels rejets de plutonium dans la Loire. En mars 2015, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) publiait un rapport expliquant que l'analyse de sédiments prélevés dans la Loire en aval d'Angers (Maine-et-Loire) "montre des pics de concentration en plutonium pour les années 1969 et 1980 qui correspondent à deux accidents intervenus sur la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux".

Quant à l'enquête administrative, elle concluait en mai dernier que des rejets de plutonium ont eu lieu jusqu'en juin 1985. L'accident de 1980 a pu y concourir, expliquait le rapport. Toutefois, les services du ministère estiment que ces rejets n'étaient pas nécessairement illégaux. En effet, l'arrêté d'autorisation de la centrale ne les interdisait pas avant décembre 1980. A partir de 1981, les rejets de plutonium sont interdits, mais ils ont persisté jusqu'à mi-1985, la centrale n'étant pas dotée des équipements nécessaires. "L'Administration était consciente que les [deux tranches réacteurs les plus anciens] ne pouvaient pas respecter l'interdiction", explique le rapport des enquêteurs mandatés par la ministre de l'Environnement.

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