Devant les sénateurs de la mission commune d'information sur les pesticides, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll est revenu mardi 24 juillet sur les avancées du plan Ecophyto visant à réduire "si possible'' de 50% les pesticides d'ici 2018. M. Le Foll a souligné "des progrès" dans le cadre du plan "avec la diminution de près de 87% des quantités vendues de molécules actives dangereuses", des "résultats" concernant les fermes ''Dephy" et une ''formation" des agriculteurs "qui avance". Il a toutefois déploré "un recours aux phytosanitaires qui stagne".
Si des progrès ont été faits, "la France n'atteindra pas l'objectif ambitieux de baisser de 50% la consommation de pesticides à 2018", a déclaré le ministre. M. Le Foll a dénoncé ''un blocage du plan dans la diffusion'' des pratiques. "Une dynamique globale est nécessaire (…) pour réduire le recours à ces substances et l'impact sur la santé humaine".
S'agissant des demandes d'autorisation de mise sur le marché (AMM) de pesticides, le ministre a par ailleurs souligné "le besoin d'une harmonisation européenne". Dans le cadre de demandes d'AMM, le ministre est ''favorable à un institut scientifique indépendant" chargé d'analyser les études fournies par les firmes. Tandis que l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) doit "valider a posteriori" ces demandes.
Le ministre a souligné "l'importance de la formation agricole" et souhaite ''une transition" en faveur d'une agriculture "performante écologiquement et économiquement". Pour gérer les questions environnementales, "il sera nécessaire de créer des dynamiques collectives entre agriculteurs et entre exploitations", estime M. Le Foll. Pour ce faire, le ministre entend ''créer des groupements économiques et environnementaux".