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Actu-Environnement

Le plutonium, enjeu tabou de la transition énergétique

Alors que les stocks de plutonium issus de l'activité des centrales nucléaires s'accumulent en France de manière préoccupante, l'association Global Chance souligne le traitement politique contradictoire de l'enjeu des déchets nucléaires.

Energie  |    |  A. Sinaï

On s'en souvient encore : lors de la négociation pré-électorale entre le Parti socialiste (PS) et Europe écologie – Les Verts (EELV) à l'automne 2011, le MOX avait fait l'objet d'un paragraphe, qui, au début n'avait pas attiré l'attention. Le texte préconisait "une reconversion à emploi constant de la filière de retraitement et de fabrication du MOX et des moyens de stockage des différents types de déchets, notamment le laboratoire de Bure, en centres d'excellence de traitement des déchets et du démantèlement". Quelques heures plus tard, le 15 novembre 2011, ces lignes disparaissaient du texte, les négociateurs du PS ayant été interpellés par l'industriel AREVA, inquiet pour l'avenir d'une filière très française : celle du retraitement des déchets nucléaires. A la suite d'une polémique abondamment médiatisée, le paragraphe était réhabilité. Entre temps, la France découvrait le MOX, combustible nucléaire issu d'un mélange d'oxyde de plutonium (PuO2) et d'oxyde d'uranium (UO2) commercialisé depuis les années 80 par EDF et la COGEMA, devenue AREVA.

Officiellement, le MOX sert à "recycler" les stocks de plutonium pour ralentir leur accumulation et justifier la filière du retraitement. Un réacteur nucléaire de 1000 mégawatts produit entre 230 et 260 kilogrammes de plutonium par année de fonctionnement. Une partie de ce plutonium - dont l'isotope PU 239 a une période de 24.000 ans - est réutilisé dans le MOX, combustible destiné à certains réacteurs à eau légère, comme l'unité 3 de la centrale de Fukushima ou une partie des réacteurs de 900 MW en France tels que ceux de Blayet 1 et 2, Tricastin ou Gravelines. Une fois ce combustible irradié, il faut une centaine d'années de plus pour le refroidir que les combustibles à uranium avant son stockage définitif. Le plutonium est une matière excessivement toxique. Une quantité de l'ordre d'une dizaine de milligrammes provoque le décès d'une personne ayant inhalé en une seule fois des oxydes de plutonium, selon une fiche de l'IRSN sur les aspects sanitaires de ce radionucléide.

Une substance à hauts risques

L'association Global Chance (1) , conjointement à des experts internationaux tels que Frank von Hippel, co-Président de l'International Panel on Fissile Materials (IPFM) et Professeur des affaires publiques et internationales à l'Université de Princeton aux Etats-Unis, ont pointé à plusieurs reprises, dans des publications très documentées et à l'occasion d'un séminaire à Paris le 19 mars, les risques associés à la commercialisation du MOX. Cette substance est transportée par train à travers l'Europe et par bateau dans des conteneurs vers le Japon. La stratégie d'exportation du MOX par AREVA accroît les risques de détournement et de prolifération. En 1994, 70 kilogrammes de plutonium s'étaient accumulés, à l'insu des contrôles, dans les installations de télémanipulation de l'usine de production de combustible MOX à Tokai, au Japon. Le même type d'incident a été identifié en 2009 à Cadarache (Bouches-du-Rhône), où plusieurs dizaines de kilogrammes de plutonium sont restés dans les "boîtes à gants" de télémanipulation, en dehors de toute comptabilité.

La quantité globale de plutonium séparé est estimée à quelque 500 tonnes, suffisant à fabriquer 100 000 armes atomiques, d'après les estimations du professeur von Hippel et selon un rapport (2) des consultants Franck Barnaby et Shaun Burnie. Il ne faut que cinq kilogrammes de plutonium pour fabriquer une arme, huit kilogrammes pour l'équivalent de la bombe atomique utilisée à Nagasaki (Japon) en 1945.

La France, épicentre mondial du plutonium

La France est dans une situation singulière. Avec 57,5 tonnes de stocks à la fin 2011, la France est, avec le Royaume-Uni, l'un des deux pays au monde qui détiennent le plus de plutonium. Selon un article (3) de Jean-Claude Zerbib et André Guillemette, respectivement ingénieur en radioprotection retraité du CEA, et ingénieur méthodes et processus retraité de la DCN à Cherbourg, "fin 2011 de l'ordre de 1.100 tonnes de combustibles MOX usés étaient entreposées en stockage de longue durée dans les piscines de l'usine AREVA NC de la Hague. Aux 1.100 tonnes de combustibles MOX usés viennent s'ajouter 390 tonnes entreposées dans les piscines du bâtiment combustibles des réacteurs d'EDF, en attente de refroidissement intermédiaire (plus de 2,5 ans) avant d'être envoyées vers la Hague au rythme moyen actuel de 100 t/an. Enfin, dans 21 des réacteurs d'EDF, 300 tonnes sont en chargement". La France est aujourd'hui le seul pays au monde à pratiquer le retraitement à grande échelle, "activité industrielle surprenante compte tenu du fait que les produits sortants – le plutonium et l'uranium « retraité » – ont une valeur comptable zéro et une valeur marchande négative", s'étonne Mycle Schneider, consultant international et membre de l'IPFM, alors qu'AREVA a subi une perte de 100 millions d'euros en 2012 et a vu sa notation internationale rétrogradée à un "BBB-", soit seulement "un cran au-dessus d'un junk bond".

En dépit de l'accord électoral entre le PS et EELV, la stratégie de retraitement des combustibles usés a été en principe reconduite par le président de la République lors d'une réunion du Conseil de politique nucléaire : "La stratégie de retraitement des combustibles usés et le réemploi dans les réacteurs français des matières fissiles extraites sous forme de combustible MOX sont confirmés", selon un communiqué de l'Elysée du 15 octobre 2012 . La France compte 22 réacteurs de 900 mégawatts "moxés". "Si les engagements électoraux de François Hollande de réduire à 50% d'ici à 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité sont tenus, en 2026 s'arrêtera le dernier réacteur moxé, sous réserve que sa durée de vie soit de 40 ans", calcule Mycle Schneider, extrapolant le scénario 2012 de l'ADEME selon lequel, en 2030, la puissance installée du nucléaire passera à 32 GW. Le retrait des réacteurs moxés serait alors la voie mécaniquement la plus sûre pour limiter la séparation du plutonium à La Hague. Selon Mycle Schneider, "compte tenu des quelque 57 tonnes de plutonium français déjà sur les étagères, il faudrait arrêter le retraitement dans les trois ou quatre années qui viennent".

1. Consulter le document
http://www.global-chance.org/index.php
2. En savoir plus
http://www.laka.org/docu/boeken/pdf/6-03-2-30-06.pdf
3. en savoir plus
http://www.global-chance.org/IMG/pdf/GC33p66-85.pdf

Réactions18 réactions à cet article

Il faut impérativement chiffrer le coût du stockage des déchets nucléaires sur leur durée de vie totale. En y intégrant le coût du risque d’accident. Car il est illusoire de croire que sur la durée, il ne se produise pas un problème grave.
En tout cas, cela ressemble à une fuite en avant. Une responsabilité grave qui sera surtout assumée par les générations futures.
En dehors des "aspects rationnels" économiques ou scientifiques, il serait intéressant d'essayer de comprendre "la pensée" des acteurs de la filière de l'atome. Qui, me semble t’ils, mettent en danger une partie de l'humanité.

Truffe Velka | 26 mars 2013 à 09h57 Signaler un contenu inapproprié

La pensee des acteurs de l'atome est-elle bien plus inquietante que la course en avant a l'industrialisation effrenee a base de Charbon???

Pensees profondes | 26 mars 2013 à 11h31 Signaler un contenu inapproprié

Même si les exploitants et nos ainés étaient et sont toujours irresponsables, il faut désormais faire confiance à la France et à l'ANDRA pour gérer intelligemment et efficacement le problème des déchets nucléaires.

Certains de ceux-ci resteront actifs pendant des centaines de milliers d'années. Les générations futures sont donc déjà concernées par notre activité, il n'est plus possible de revenir en arrière.
Il faut juste faire au mieux, ce qui pour l'instant ne semble pas être la direction effectivement prise.

Jacky | 26 mars 2013 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié

Même si les exploitants et nos ainés étaient et sont toujours irresponsables, il faut désormais faire confiance à la France et à l'ANDRA pour gérer intelligemment et efficacement le problème des déchets nucléaires.

Certains de ceux-ci resteront actifs pendant des centaines de milliers d'années. Les générations futures sont donc déjà concernées par notre activité, il n'est plus possible de revenir en arrière.
Il faut juste faire au mieux, ce qui pour l'instant ne semble pas être la direction effectivement prise.

Jacky | 26 mars 2013 à 11h36 Signaler un contenu inapproprié

Effectivement, à la lecture de ces chiffres on a l'impression d'être assis sur une poudrière.

Réacteur Mox ou pas, on en fait quoi du plutonium ??
Au delà de son rôle dans de possibles bombes, son côté toxique à faire passer le cyanure pour du piment fort est flippant.
Heureusement qu'on est un pays stable. Mais, sera-t-on stable pendant ne serait-ce que les 24000 ans de la demie vie du Pu ?
Tout ça pour cinquante ans d'électricité et de la dissuasion nucléaire.

Bon, en même temps, on a fait de sacré avancées technologiques grâce au nucléaire. Mais j'aimerais bien qu'on en tire un bilan exhaustif et objectif à un moment, et que l'on sache où l'on va dans le futur.

On n'a pas fini d'en parler.

krakatoe | 26 mars 2013 à 12h17 Signaler un contenu inapproprié

La présentation du problème dans cet article est partiale: en effet dire qu'il ne faut plus utiliser le plutonium dans des centrales sous forme de MOX '(Mélange D'oxydes D'uranium et Plutonium) sans présenter de solution de remplacement intelligente ne fait que montrer une absence de vision globale du sujet. Il faut rappeller que 1° le plutonium est un produit fissile, qu'il est trés dangereux et que 2°le seul moyen d'en accélerer la disparition est de le remettre dans un réacteur nucléaire.
Le plus important n'est pas le gain en énergie, ni même le prix mais que c'est LE seul moyen de s'en débarasser.
D'ailleurs si ça se trouve avec notre stock de Plutonium on pourrait peut-être arrêter (un "certain" temps l'usine d'enrichissement d'Uranium!)

ami9327 | 26 mars 2013 à 14h47 Signaler un contenu inapproprié

Pourquoi ne parle -t-on jamais des études sur les réacteurs au thorium ?
Il s'agit pourtant d'une solution sérieuse au dilemme :nucléaire fatal VS nucléaire utile.

sirius | 29 mars 2013 à 16h06 Signaler un contenu inapproprié

Je rejoins le pont de vue d'ami9327 considérant que la transformation du plutonium produit par les réacteurs à eau légère en Mox (usine Mélox) de Marcoule est dans l'état actuel des choses le meilleur moyen d'arrêter l'accroissement des quantités de plutonium sur étagère, y compris par la réduction du nombre de bombes nucléaires (sous réserve de l'exposition à des risques dans la phase où le plutonium en attente ou en préparation de recyclage n'est pas encore inséré dans les pastilles de mox, moment à partir duquel il n'est pratiquement pas récupérable pour fabriquer des bombes atomiques ou pour faire un chantage à l'empoisonnement radio actif dans une grande agglomération); ce sont les réacteurs non moxés qui augmentent les quantités de plutonium à gérer (à réaison de 230 et 260 kilogrammes par an réacteur nucléaire de 1000 mégawatts) et dans la période de transition pour sortir l'hexagone de l'électricité nucléaire il vaudrait donc mieux généraliser l'utilisation du mox en employant les tonnes de plutonium sur étagère dans les réacteurs existants qui y sont adaptés, plutôt que de continuer à accroître ces quantités en "brûlant" de l'uranium enrichi (cet enrichissement étant lui-même plus énergivore que le recyclage du plutonium en mox), malgré l'inconvénient de la durée plus longue pour "refroidir" le mox dont le plutonium aura été largement transformé en américium dans les réacteurs nucléaires. La priorité demeure de moins consommer d'électricité fossile ou nucléaire.

lo Besierenc | 02 avril 2013 à 00h50 Signaler un contenu inapproprié

en fait on est complètmeent coincé selon vous !... et obligés de continuer encore bien longtemps avec ce "sacré" nucléaire ; c'est vrai qu'on est aujourd'hui captif de l'énergie nucléaire en France (pays le plus nucléarisé au monde !), mais on n'est jamais coincé ad vitam eternam ; d'autres solutions existent, et lisez ce que propose l'association NEGAWATT : on est dans un scénario qui tient vraiment la route et qui donne une vision positive du paysage énergétique Français en 2050...

pluch63 | 04 avril 2013 à 16h55 Signaler un contenu inapproprié

Tout ça est bien gentil, et loin de moi l'idée de dire que ce Plutonium n'est pas dangereux, mais :
1- Les isotopes utilisés dans les bombes ne sont pas les mêmes.
2- @Truffe Velka : "sortir "aspects rationnels" économiques ou scientifiques," C'est comme prêcher dans une religion, non ? La manipulation par l'émotion est de plus en plus claire au fur et a mesure que la liste des articles antinucléaires s'allonge...Après on arrive a des commentaires comme celui de "krakatoe" basé sur une émotion particulière : la peur !
3- Les isotopes fissiles de plutonium sont une ressource de demain comme l'a écrit "ami9327"
4- @sirius, Si si, la presse en parle, une simple recherche vous donnera un grand nombre de réponses. Encore dans "Les échos" il n'y a pas si longtemps. Cette filière est aussi dangereuse et l'U233 est très radioactif, si bien qu'il faut faire une centrale entièrement automatisée/robotisée pour manipuler ce matériau. De nombreux pays s'y sont cassé les dents et d'autres vont suivre. Autre pb : la stabilité du réacteur avec un combustible liquide (c'est celui le plus avancé actuellement). Comment réguler le taux de neutrons dans un liquide par rapport a un solide ?
5- @lo Besierenc
La France ne sortira pas de l'électronucléaire. Vous confondez transition énergétique et sortie du nucléaire comme souvent... Et c'est sans doute l'EPR qui en consumera le plus puisqu'il est prévu pour fonctionner avec 100% de MOX...Donc, avec votre logique il faut plusieurs autres EPR !

Atomicboy44 | 02 juin 2013 à 22h10 Signaler un contenu inapproprié

@pluch63
La France n'est pas dépendante du nucléaire, mais des fossile en priorité. C'est simple, notre facture énergétique est de 70 Mds chaque année. L'uranium importé ne représente même pas 1 Mds/an et permet de faire économiser bcp d'importations de combustibles fossiles.
Si nous sommes très dépendants, c'est du pétrole et du gaz, marginalement du nucléaire. Par ailleurs notre consommation énergétique est a plus de 75% du gaz et du pétrole. L'électricité ne représente pas plus de 22%...

les scénarios de Négawatts sont aussi là pour dire qu'il faut consommer moins tout court mais ne résolvent les solutions qu'avec des hypothèses complètements irréalistes, voire farfelues pour certaines.
Il proposent d'abord de réduire la consommation, mais refusent de voir que partout dans le monde la course technologique est surtout orientée vers plus de consommation...Et effectivement, la France consomme plus de 2% de plus d’électricité chaque année.

De nombreuses instances internationales le disent, quitter maintenant l'électronucléaire serait une grave érreur qui privérait notrepays d'un avantage non négligeable dans la guerre économique dans laquelle toute la planète est engagée. Encore récemment la commission UE a redit tout ça, et comme le pouvoir est de plus en plus centré la bas mais que personne ne veut que l'Europe s'affaiblisse, vous devinez la suite..

Pas d'Europe de l'énergie depuis que l'allemagne a décidée UNILATERALEMENT de sortir de l'électronucléaire en 2022 !

Atomicboy44 | 02 juin 2013 à 22h21 Signaler un contenu inapproprié

Les seuls qui n'ont pas intérêts a voir cette filière continuer sont les concurrents de nos champions du nucléaire : les nippo-américains et les Russes, qui eux ne se privent pas pour développer les génération4 ou les ADS, voire même l'enrichissement au Laser. Oui, vous avez bien lu : le japon ne sortira pas du nucléaire, les états-unis non plus, pas plus que la Russie ou la chine qui s'en servira pour remplacer ses centrales a charbon dans les 2 décennies qui viennent !
Et en Europe, SEULE l'allemagne a fait ce choix parce qu'elle a un accès DIRECT au gaz Russe depuis le North Stream et bientôt le South Stream aussi. Après il faudra pomper le gaz iranien (2 ème réserve mondiale) quand ce pays aura été ravagé par une guerre a plus que très hauts risques. L'allemagne a aussi du charbon et de la lignite. Le coup politique de Mme Merkel a eu des avantages mais nous verrons que cela ne durera pas éternellement. Et elle importe même le charbon nord américain sans vergogne. Parce que faire payer a ses habitants l’installation de 40 Gw de solaire et d'éolien pour n'en ramasser que 10 et encore, en les vendant aux voisins qui n'en veulent pas, impliquera forcément un retour de manivelle tôt ou tard.

En ce qui concerne la consommation énergétique de l'enrichissement, il faut aussi dire que c'est "peanuts" a coté de la restitution. De plus avec l'usine d'enrichissement George Besse 2, AREVA a libéré l'électricité de 3x900Mw en passant par la centrifugation au lieu de la gazéification

Atomicboy44 | 02 juin 2013 à 22h36 Signaler un contenu inapproprié

"La France compte 22 réacteurs de 900 mégawatts "moxés". "Si les engagements électoraux de François Hollande de réduire à 50% d'ici à 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité sont tenus, en 2026 s'arrêtera le dernier réacteur moxé, sous réserve que sa durée de vie soit de 40 ans"

Beaucoup d'hypothèses qui a mon avis s'avéreront fausses avant 2017. FH va sacrifier une centrale (Fessenheim) pour seulement 60% des 2.5% récoltés par EELV ! Lorsque les Français comprendront ce que va engendrer tout ça sur leurs factures d’électricité, les votes seront réorientés et les décisions suivront les votes.

Le vrai pb est que nos politiques ont passé l’examen du barreau et/ou fait l'ENA ou l'ENS, mais rarement des études scientifiques ou techniques.

Quant aux 50%, il n'est pas forcément nécessaire de fermer d'autres réacteurs sur la puissance installée augmente, ce qui est le cas puisque les écolos demandent toujours plus de subventions pour les électroENR, subvention qui partent en grande partie vers l'ASIE et les USA !
Un pourcentage n'est pas un nombre de réacteurs ! C'est pourtant pas compliqué, mais les EELV font mine de ne pas savoir une chose qu'un élève de 6eme peut comprendre. Idéologie quand tu nous tient !

Faire peur, rendre de plus en plus chère l'électronucléaire n'est pas notre avenir inéluctable décidé par des idéologues mauvais en math, a moins d'abrutir les gens et/ou de confisquer le pouvoir.
Dictature verte ? NON MERCI !

Atomicboy44 | 02 juin 2013 à 22h46 Signaler un contenu inapproprié

Too Big to Fail.
Tout débat sur le nucléaire reste stérile, étant donné la toute puissance historique de ce secteur en France, et son poids financier. Le seul moyen serait de sortir du mythe (sinon du sectaire) pour s’en tenir au raisonnement seul. Ne serais que sur cet aspect financier, de chiffrer rationnellement le prix des démantèlements et du stockage des déchets (et non pas en les rejetant en mer, ou de les cachant sous le tapis) et de les faire prendre en charge par les seuls acteurs de la filière et non pas par la collectivité. Ce qu’évidemment ses acteurs refusent de faire, préférant s’entêter dans des hypothèses peu réalistes, en transférant les dettes aux générations futures. Les ressemblances avec les dérives des marchés financiers (et les subprimes) sont évidentes, sauf qu'il n'y aura jamais de fond de defaisance de l'Atome. C’est actuellement une fuite en avant, au mépris de l’avis des populations. Une forme de dictat, ou d’excès de déterminisme, sous couvert de pseudo science. Car la vraie science (humaine) accepte la responsabilité, limite les erreurs, reconnait le hasard, ou au moins l’aléatoire.
L'augmentation prévue de 10 % du prix du KWh n'est qu'un début.

Velka | 05 juin 2013 à 15h54 Signaler un contenu inapproprié

En matière de nucléaire il y a toujours une partie des gens qui sont contre. Mais le plus interessant serait de leur dire :"OK on arrête tout et ON FAIT QUOI APRES de tout ça? " D'ailleurs L'Autorité de Sureté Nucléaire s'est penchée sur cette hypothèse: quoiqu'on fasse il y a des déchets et il FAUT trouver une solution. Jusqu'a maintenant personne n'est d'accord, ou plus précisément les informations dont les gens tiennent compte n'ont pas permis de consensus. Il est clair qu'en prenant en compte toutes les informations et pas seulement celles qui "plaisent" on arrive rien, tout reste bloqué dans du provisoire.

Evidemment sans même parler de "Comment on fait pour remplacer cette source d'énergie?" et encore moins "Comment réduire les émissions de CO2" Ces deux questions n'ont rien a voir avec le nucléaire et sont plus complexes qu'elle n'y paraissent. (énergie intermittente, stockage, réseaux, source d'énergie pour compenser 'intermittence, impact paysagers liés a des énergies diffuses, nuisances spécifiques: sonores pour l'eolien, sur les milieux aquatiques pour l'énergie hydroélectrique...)

ami9327 | 11 juin 2013 à 23h51 Signaler un contenu inapproprié

En matière de nucléaire il y a toujours une minorité de gens qui sont pour, à croire qu'ils en tirent des revenus? On peut décider de continuer dans le tout nucléaire, mais que ceux qui en profitent payent la technologie au coût réel en intégrant le prix du démantèlement et des risques (la survenue d’un accident majeur est estimée entre 300 et 3000 Milliards €,).Tout le monde veut profiter d’un KWh sous facturé, mais personne ne veut payer la facture finale. C'est surement la raison du refus de démanteler une première centrale. Qui paye, l’exploitant ?
Dommage, car on connaitrait enfin le vrai prix de cette technologie soit disant miraculeuse.
Par ailleurs, à voir les bricolages proposés pour se débarrasser des déchets, on peut commencer à se poser des questions sur notre pseudo expertise dans l’atome. Je parie que l’Allemagne aura trouvé des solutions technologiques bien avant nous, si solutions il y a. Car c'est bien là l'irresponsabilité majeure, on triture une technologie qu'on ne maitrise pas réellement.

Truffe Velka | 12 juin 2013 à 14h45 Signaler un contenu inapproprié

LES SCIENTIFIQUES DU MONDE ENTIER NE MAITRISE PAS LE NUCLEAIRE..??ENCORE MOINS LA PESANTEUR ET L'ANTIMATIERE..??DONC A QUOI ILS SERVENT.?A PART FABRIQUER DES VIRUS COMME LE H1.N1..?POUR FAIRE DU FRIC.??POUR LES PREDATEURS..DES LOBBIES DE LA FINANCE MONDIALISTE PHARMACEUTIQUE.?QUI SPECULE SUR LA VIE DES GENS DANS LE MONDE.?AVEC L'ACCORD DES POLITIQUES QUE LES LOBBIES.?VOILA TOUTES VOS DEMOCRATIES..??+++LE NUCLEAIRE AUCUN SCIENTIFIQUES NE LE MAITRISE+++JE PARLE DES +++==RADIATIONS===+++COMME TOUS SES POLITIQUES VOUS NOUS DEGOUTEZ.................!!!!!!!?????LES SCIENTIFIQUES...MEME PAS CAPABLE D'ALLER SUR MARS EN 3.HEURES..??MEME PAS CAPABLE DE MAITRISER LA PESANTEUR EN 2013??ON ET PLUS EN 1900..??COMME LES ENARQUES TECHNOCRATES.....LES SCIENTIFIQUES SON FORMATER 1900...?ET EN PLUS COMME LES POLITIQUES..?MANQUE D'IMAGINATION.........!!!??

HALL | 25 juin 2013 à 07h13 Signaler un contenu inapproprié

@Hall

Il ne s'agit pas de demander aux scientifiques d'être omnipotents. Ils ne maitrisent pas l'antigravité et alors ?
Vous criez (usage pénible et contre productif des capitales d'ailleurs) au complot dans tous les sens, et vous voudriez, pour qu'ils soient légitimes à vos yeux, que les scientifiques soient tout puissants.
Ne jetons pas le bébé, la baignoire et la maison avec l'eau du bain !

Quant au nucléaire, il s'agit de maitriser, raisonnablement, ce que l'on met en œuvre. En d'en évaluer les coûts et les risques. Ce qui ne semble que partiellement fait, au mieux.

krakatoe | 25 juin 2013 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié

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