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Actu-Environnement

Cacophonie politique autour de la Contribution-Climat-Energie

Gouvernance  |    |  R. Boughriet
La polémique n'en finit pas autour de la Contribution-Climat-Energie (CCE) ou taxe carbone, inscrite dans la loi de Finances 2010. Un rapport d'experts présidé par l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard et remis au gouvernement le 28 juillet, préconise une taxation des émissions de CO2 à hauteur de 32 euros la tonne en 2010 pour atteindre 100 euros par tonne en 2030, afin de réduire l'utilisation des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon).

Mais le prix à la tonne fait débat au sein même du gouvernement. Le Mouvement Démocrate (MoDem) avait déjà demandé le 11 août au Premier Ministre François Fillon de préciser sans délai la position du gouvernement sur la Contribution Climat-Energie, déplorant une position vague de François Fillon et le renvoi du débat à l'automne.

La Ministre de l'Economie Christine Lagarde, aux côtés du ministre du Budget, Eric Woerth, qui avait en effet déjà estimé fin juillet trop élevé le prix de 32 euros la tonne, a annoncé, dans le quotidien ''Le Monde'' daté du 31 août, un prix de départ situé autour de 15 euros, soit une augmentation de 3 à 4 centimes pour le prix de l'essence. Christine Lagarde s'est également prononcée pour une redistribution intégrale aux ménages des produits de la taxe carbone qu'ils supporteront.

L'opposition divisée sur la taxe carbone

L'opposition, qui jusqu'alors était plutôt favorable à cette mesure, est désormais divisée sur la taxe carbone. Du côté du PS, Ségolène Royal a ouvert le 27 août à La Rochelle l'université d'été du parti en dénonçant un impôt injuste et insupportable, qui va assommer des familles n'ayant pas le libre choix de rouler propre.

Alors que Ségolène Royal a demandé le retrait de cette mesure et propose de taxer les compagnies pétrolières, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a affirmé dans une interview ''aux Echos'', publiée le 2 septembre, que la direction de son parti, unanime, était favorable à une contribution climat énergie. Cette contribution, selon Mme Aubry, doit toucher aussi les grandes entreprises qui sont les principaux pollueurs, ce qui n'est pas le cas dans la proposition du gouvernement sur la taxe carbone. Le PS avait par ailleurs déclaré le 31 août dans un communiqué qu'il voulait une fiscalité écologique, mais pas de cette taxe carbone telle qu'envisagée par l'UMP, inefficace et injuste. Le député européen Daniel Cohn-Bendit, chef de file d'Europe Ecologie, pour qui la fiscalité écologique est une urgence, avait aussitôt jugé ambiguës les déclarations du Parti socialiste sur la taxe carbone.

Cécile Duflot, secrétaire des Verts qui défend la fiscalité écologique, première pierre d'une nouvelle redistribution, a pour sa part regretté dans un communiqué que le gouvernement s'achemine vers un prix très faible qui ne permettrait pas d'infléchir durablement les comportements.

Selon ''Les Echos'', une réunion de ministres est prévue le vendredi 4 septembre pour affiner les contours de la taxe carbone et notamment fixer les compensations aux ménages.

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