"Notre rôle est d'examiner les dépenses dans les domaines qui affectent la vie quotidienne des citoyens de l'[Union européenne (UE)], leurs problèmes et besoins. C'est pourquoi nous voulons examiner la qualité de l'air et les mesures sanitaires liées à l'environnement", a expliqué Klaus-Heiner Lehne, le Président de la Cour des comptes européenne, lors d'une réunion à Varsovie. La Cour des comptes européenne projette ainsi de réaliser un audit des mesures prises à l'échelle de l'UE pour lutter contre la pollution atmosphérique. Au niveau européen, la directive sur les plafonds d'émission nationaux fixe les seuils pour chaque Etat membre et pour l'UE dans son ensemble. Or, selon un bilan de la mise en œuvre de la politique environnementale de l'Union européenne de la Commission, 23 des 28 Etats membres ne respectent pas les normes de qualité en matière de pollution atmosphérique.
"Nous nous emploierons à contrôler l'efficacité des mesures prises par l'UE et par les Etats membres visant à réduire la pollution atmosphérique. Nous examinerons également le cadre juridique européen en la matière et nous évaluerons si les fonds de l'UE sont utilisés judicieusement", a déclaré Janusz Wojciechowski, membre de la Cour des comptes européenne responsable de l'audit. Les résultats devraient être publiés à la fin de l'été 2018.
En parallèle, des autorités d'audit nationales effectueront des audits concernant les mesures de lutte contre la pollution atmosphérique spécifiques à leur pays. L'objectif des auditeurs sera également de présenter les bonnes pratiques. Cette initiative sera sous la coordination des autorités d'audit des Pays-Bas et de la Pologne. La sortie du rapport avec la contribution de la Cour des comptes européenne est également prévu pour 2018.
La Cour des comptes européenne aurait déjà identifié plus de deux milliards d'euros de dépenses relevant de la rubrique générale qualité de l'air (ce montant ne tient pas compte de secteurs tels que les transports et l'industrie).