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Particules fines : 81 à 95 % des citadins européens soumis à des dépassements des seuils de l'OMS

Le rapport 2012 de l'AEE sur la qualité de l'air en Europe confirme les mauvais résultats concernant les PM et le NO2. Alors que l'UE s'apprête à réviser la directive de 2008, il pointe l'écart entre les normes de l'UE et de l'OMS.

Risques  |    |  P. Collet
Particules fines : 81 à 95 % des citadins européens soumis à des dépassements des seuils de l'OMS

Lundi 24 septembre 2012, l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) a publié un rapport selon lequel, en 2010, 95 % des citadins de l'Union européenne (UE) sont exposés à des concentrations de particules fines de moins de 2,5 microns de diamètre (PM2,5) supérieures au niveau de référence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). De même, 81 % des citadins respirent un air ne satisfaisant pas à la norme de l'OMS pour les particules de moins de 10 microns de diamètre (PM10). Les moyennes annuelles de référence de l'OMS, fixées à 10 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour les PM2,5 et à 20 µg/m3 pour les PM10, sont plus strictes que celle imposées par l'UE dans le cadre de la directive de 2008 relative à la qualité de l'air.

Le document, intitulé rapport 2012 sur la qualité de l'air en Europe (1) , pointe indirectement les efforts qu'il reste à parcourir pour remédier au problème sanitaire de la pollution particulaire en Europe. Il intervient, alors même que l'UE s'apprête à réviser sa réglementation et que l'OMS vient de classer comme cancérogènes pour l'homme (groupe 1) les gaz d'échappement des moteurs diesel, l'une des principales sources d'émission de particules en milieu urbain.

L'AEE pointe le BaP associé au carbone noir

L'AEE attire l'attention sur un polluant cancérogène peu connu, le benzo(a)pyrène (BaP), dont la particularité est d'être associé aux émissions des moteurs diesel ou à une combustion incomplète de la biomasse. Cet hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP) est concomitant à l'émission du noir de carbone (la suie) qui figure parmi les priorités en matière sanitaire.
"Une proportion considérable de la population urbaine de l'UE (20 à 29 % entre 2008 et 2010) a été exposée à des concentrations dépassant la valeur cible de l'UE", indique l'agence européenne, qui rappelle que cette valeur, fixée à 1 nanogramme par m3 (ng/m3) en moyenne sur un an, doit être respectée d'ici à 2013. Selon l'AEE, "l'augmentation des émissions de benzo(a)pyrène en Europe au cours des dernières années est donc préoccupante". Un message qui pourrait être entendu par la Commission qui entend s'attaquer à la suie et aux polluants associés à l'occasion de la révision de la directive de 2008.
Réduire significativement les concentrations de particules

Concernant les PM10, la valeur limite quotidienne, fixée dans l'UE à 50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an, n'est pas respectée en 2010 par 33 % des stations de mesure de la qualité de l'air à proximité du trafic routier, par 29 % des stations de fond urbain, par 17% des stations industrielles et par 14 % des stations rurales. Cette valeur limite est opposable aux Etats membres depuis 2005 et la Commission a engagé devant la Cour de justice de l'UE (CJUE) des poursuites pour non respect de la législation à l'encontre de plusieurs Etats, dont la France.

Quant aux PM2,5, la valeur limite annuelle (25 µg/m3) opposable aux Etats membres depuis 2010 n'est pas respectée pour 6 % des stations de trafic, 14 % des stations de fond urbain, 9 % des stations industrielles et 2 % des stations rurales.

"Ces résultats démontrent que les concentrations de particules doivent être réduites significativement dans de nombreuses parties du territoire européen (en portant une attention particulières aux zones à proximité du trafic et aux zones urbaines) afin d'atteindre les valeurs cibles européennes", commente le rapport qui estime que "les principales sources anthropiques sont les véhicules routiers, les installations industrielles et les systèmes de combustion".

Tendance à la réduction de la pollution au NO2

Les dépassements de la valeur limite pour la pollution au dioxyde d'azote (NO2), opposable depuis 2010, touchaient cette année là 7 % des Européens vivant en milieu urbain. Ces habitants ont été exposés à des niveaux supérieurs à la valeur moyenne annuelle européenne réglementaire, fixée à 40 µg/m3. Il s'agit là d'un des niveaux les plus bas enregistrés sur la décennie puisque la proportion de la population urbaine soumise à ces dépassements réglementaires varie entre 6 % (en 2008) et 27 % (en 2003).

"Il y a une tendance à la réduction [des dépassements réglementaires]", note l'AEE qui précise néanmoins que "22 des 27 Etats membres enregistrent des dépassements de la valeur limite sur une ou plusieurs stations". L'agence pointe ici le rôle du trafic routier en soulignant que "les stations rurales enregistrent les concentrations les plus faibles et des dépassements moins nombreux que les stations de trafic qui affichent les niveaux les plus hauts".

Les niveaux d'ozone restent élevés

Les autres résultats présentés varient fortement selon les polluants étudiés. L'ozone (O3) figure ainsi parmi les polluants dont les concentrations sont les plus inquiétantes au regard des normes sanitaires de l'OMS. En effet, "l'exposition à ce polluant est très élevée dans les villes [puisque] 97 % des habitants des zones urbaines de l'UE ont été exposés en 2010 à des concentrations d'ozone supérieures au niveau de référence de l'OMS", explique l'AEE. Ce niveau chute à 17 % si l'on se réfère à la valeur cible de l'UE à ne pas dépasser plus de 25 jours par an et fixée à 120 μg/m3 pour une moyenne horaire sur 8 heures consécutives (contre 100 μg/m3 pour le niveau de référence de l'OMS).

Quant au dioxyde de soufre (SO2), "des progrès notables ont été enregistrés", indique l'agence qui précise que "2010 a été la première année où la population urbaine de l'UE n'a pas été exposée à des concentrations de dioxyde de soufre supérieures à la valeur limite de l'UE". La réduction des émissions est principalement liée aux réglementations imposant l'usage de technologies d'épuration des émissions et réduisant la teneur en soufre des carburants.

De même, "les concentrations de monoxyde de carbone, de benzène et de métaux lourds (arsenic, cadmium, nickel, plomb) dans l'air extérieur sont généralement faibles, localisées et sporadiques, avec peu de cas de dépassement des valeurs limites et valeurs cibles fixées par la législation de l'UE", résume l'AEE.

1. Consulter le rapport
http://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2012/at_download/file

Réactions12 réactions à cet article

S’agissant de la pollution en milieu rural, une étude de l’INERIS a montré que la combustion du bois peut conduire à des niveaux élevés de particules PM10 et de benzo(a)pyrène dans l’air extérieur. Les concentrations en BaP atteintes sont du même niveau que celles rencontrées en zone urbaine (niveau de fond ou proximité trafic), c’est-à-dire supérieures à 1 ng/m3.

Cordialement.

vivarais | 28 septembre 2012 à 00h01 Signaler un contenu inapproprié

On parle rarement de la pollution générée par la combustion de la biomasse, associée dans l’article aux émissions de benzo(a)pyrène, HAP très cancérogène.
La combustion incomplète de la biomasse (bois, végétaux) est très polluante. Selon le programme scientifique européen Carbosol, les feux de cheminée, les feux en plein air (feux agricoles et de jardins) sont responsables de 50 à 70 % de la pollution carbonée hivernale en Europe. De récentes études épidémiologiques (en anglais) ont souligné la similarité des effets sur la santé entre les fumées de combustion de biomasse et les produits pétroliers (diesel), tant dans la nature que dans la fréquence des troubles engendrés (affection respiratoire, cancer du poumon...).
Cette pollution n’épargne ni le milieu rural (cf. message précédent), ni le milieu urbain.
Pour l’OMS, les particules dues à la combustion sont les plus dangereuses pour la santé. En zones urbanisées, sont concernées les émissions des véhicules diesel et du chauffage (combustibles solides, c .à .d. le bois et le charbon).
Une autre étude de l’INERIS (cf. message précédent),en partenariat avec des Associations agréées de la surveillance de la qualité de l'air (AASQA), a été réalisée dans quatre villes françaises de novembre 2006 à avril 2007. Les résultats obtenus « prouvent que la combustion du bois joue un rôle important sur la composition de la matière organique de l'aérosol atmosphérique et sur la pollution particulaire en milieu urbain ».

colibri | 28 septembre 2012 à 16h54 Signaler un contenu inapproprié

Commentaire d’un scientifique ayant participé au programme européen Carbosol sur l’étude « Woodsmoke Health Effects: A Review » qui traite des effets sur la santé de la fumée de bois : « Montrer du doigt la pollution automobile comme la source de tous nos maux est donc simpliste et nie la plus grande partie du problème. ».
Selon l’OMS, dans le document « Health risks of particulate matter from long-range transboundary air pollution » (2006) traitant du transport de polluants à longue distance, le principal émetteur de particules PM2,5 à l’horizon 2020 en Europe (des 15) sera la combustion du bois dans les appareils domestiques (38%, contre 22% pour les sources mobiles - Diesel : 7% -).
Le « noir de carbone » (la suie), évoqué dans l’encadré de l’article, est le sujet d’une étude du Conseil économique et social (septembre 2010). Outre ses effets néfastes sur la santé, il contribue au réchauffement de l’atmosphère et son dépôt aggrave la fonte de la neige et de la glace. Les principaux émetteurs dans la CEE seront, à l’horizon 2020, les petits appareils de chauffage domestique. Le développement de la biomasse énergie risque d’accentuer cette tendance. L’utilisation de poêles et chaudières modernes à granulés de bois p. ex. pourrait réduire les émissions produites par la biomasse énergie. Autre émetteur : la combustion de biomasse à l’air libre ; l’étude ajoute que les brûlis sont souvent à l’origine des feux de forêt qui sont à leur tour une source d’émissions importante.

colibri | 01 octobre 2012 à 09h14 Signaler un contenu inapproprié

En France métropolitaine, le bois énergie (qui représente 3% de la consommation énergétique totale du pays) pollue plus que les transports qui consomment 10 fois plus d’énergie. Selon le format SECTEN du CITEPA (citepa.org), pour l’année 2010 (données d’avril 2012), le bois a émis 35% du CO (transports:22%), 37% des PM2.5 (transports:21%), 62% des PM1 (transports:20%), 69% des HAP (transports:26%).
Cette pollution disproportionnée, qui concerne avant tout le bois-bûche, est imputable aux cheminées ouvertes (anciennes et de conception moderne), aux appareils anciens, à l’utilisation incorrecte des appareils modernes (à double combustion) y compris les appareils Flamme Verte.
L’office fédéral suisse de l’environnement (OFEV) résume le problème ainsi : « Le bois est beaucoup moins homogène que le gaz et l'huile [fioul]. En effet, la taille de la bûche et son humidité peuvent fortement varier et influencer la combustion. Par conséquent, le choix de la bonne qualité de combustible de même qu'un pilotage et une exploitation de l'installation dans les règles de l'art sont essentiels pour minimiser les émissions ». La solution pour l’OFEV, comme pour le ministère français de l’écologie, est de privilégier le développement du bois énergie dans des chaufferies de grande taille : « il convient d'encourager la construction de centrales à bois qui disposent de systèmes très efficaces d'épuration des fumées, présentent un bon rendement et dont l'exploitation professionnelle est assurée ».

cédric | 01 octobre 2012 à 16h17 Signaler un contenu inapproprié

Une précision tout de même. Si le secteur des transports peut être en ville une source principale d'émission de particules, il en va autrement en zone résidentielle. Un exemple typique est celui de Montréal : « une campagne d’échantillonnage sur le chauffage au bois réalisée en 1999 sur l’île de Montréal par la Communauté urbaine de Montréal (CUM) a montré qu’en hiver, dans un quartier résidentiel, les concentrations de COV [Composés Organiques Volatils], de particules fines et de HAP étaient souvent supérieures à celles mesurées dans le centre-ville de Montréal » (info sur le site du Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec).

En France, le « Plan Particules complet » (2010), issu du Grenelle de l’Environnement, cible entre autres le secteur domestique : « Les particules émises par le secteur domestique proviennent très majoritairement des équipements de combustion du bois… Le chauffage au bois, parce qu’il se rapproche d’une pratique « naturelle et ancienne », porte une image de pratique propre, ce qui se justifie pour le bilan de CO2, mais pas pour les particules, ni les composés organiques volatils (COV) dont les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Une communication plus complète devra donc être développée avec pour cible l’ensemble des citoyens car les émissions du secteur domestique sont majeures ». On attend toujours cette communication, est-elle passée à la trappe ?

cédric | 02 octobre 2012 à 10h34 Signaler un contenu inapproprié

Cette communication est passée à la trappe, il y a trop d’intérêts en jeu.

Philippe Richert, président du conseil national de l’air, dans un document adressé au Premier ministre en 2007, écrivait : « Mais la combustion du bois pollue… Cette réalité est méconnue voire occultée en France ». L’avertissement a-t-il été entendu?

Les médias entretiennent l’ignorance en associant aux émissions de particules fines toujours des images de files de bagnoles, souvent celles de cheminées d’usines, à ma connaissance jamais celles de feux de cheminées ou de feux ouverts.

Une partie des particules présentes dans un lieu peut venir de très loin, notamment la fraction des PM1 de taille comprise entre 1 et 0,1 micron qui peuvent persister longtemps dans l’atmosphère et être transportées sur de longues distances. Quelles sont les sources principales de ces particules : les moteurs diesel et la combustion du bois !

L’ordonnance sur la pollution de l’air (OPair) suisse de 2006 a mis en œuvre un plan d’action qui
« vise à diminuer à chaque source les émissions de poussières, de poussières fines, et de suies de diesel et de bois ».
L’Institut Paul Scherrer (PSI), laboratoire suisse de recherche, renchérit : « Toutes les particules de poussière ne sont pas également dangereuses : les particules de suie émises directement par les moteurs diesel et les chaudières à bois ne nuisent pas qu’aux poumons mais sont aussi cancérigènes et doivent être éliminées autant que possible ».

A bon entendeur...

hb | 02 octobre 2012 à 16h47 Signaler un contenu inapproprié

@ hb

Puissance de l’image.

Tout à fait d’accord. Les images doivent résumer l’information, leur choix est donc essentiel.

Je connais un site de consultation sur la santé où les polluants de l’air sont associés à une image représentant des files de voitures, des cheminées d’usines, mais aussi un poêle à bois.
Dans l’article on peut lire : « Il faut aussi noter que dans plusieurs grandes villes, le chauffage au bois est une source très importante de pollution atmosphérique ».

Dans ce contexte, des images ne montrant que des files de voitures présentent le risque d’influencer et diriger les opinions vers les seuls carburants fossiles. Inutile de préciser que ceci concerne aussi bien les articles que des médias comme la télévision.

vivarais | 03 octobre 2012 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié

Quelques précisions utiles.

Premièrement, oui, la biomasse pollue, surtout avec des foyers ouverts.

Cependant, dans le contexte français (et plus généralement européen), la pollution est avant tout urbaine (voir les zones liées au contentieux européen). Dans ce contexte urbain, le rôle du diesel semble incontestable (voir l'étude Airparif sur le sujet).

Pour mémoire les dépassements des 35 jours au dessus de 50 µg/m3 de PM10 acceptés par la législation européenne sont quasiment exclusivement liés à des stations de trafic. De mémoire (il faudrait vérifier précisément) mis à part 2007, aucune station urbaine en Ile-de-France n'a dépassé ce seuil de 35 j depuis 6 ou 7 ans. A l'inverse, sur la même période l'ensemble des station trafics sont hors la loi. En d'autre terme, si l'UE ne surveillait pas la qualité de l'air à proximité du trafic la France ne serait pas poursuivie.

Si l'on cherche une zone en France où la biomasse joue un rôle important dans les dépassements de la valeur règlementaire, il faut se tourner vers la vallée de l'Arve. Et encore, cette zone concentre des usines, l'un des principaux carrefours de l'UE (A40 et tunnel du Mont blanc) et bien sûr le recours au chauffage au bois plus répandu dans les Alpes. Dans ce mix de pollution la biomasse est visible, mais il ne faut pas nier non plus le rôle du trafic routier et la topographie particulière des vallées.

Enfin, la photo qui illustre l'article est celle en couverture du rapport.

Cordialement,

Philippe Collet | 03 octobre 2012 à 15h41 Signaler un contenu inapproprié

Si la principale source de particules en ville est le transport routier, d’autres sources, notamment la combustion de la biomasse en hiver, contribuent aux dépassements des valeurs limites.

France - Extrait d’un communiqué de presse du ministère du développement durable (10 février 2012)
« Les conditions météorologiques anticycloniques actuelles, avec des températures très froides, favorisent une pollution due aux particules dans une très grande partie de la France. Les particules sont émises principalement par les systèmes de chauffage et les transports, parfois encore l’industrie.
Les concentrations sont importantes et les niveaux ont atteint le seuil d’information du public, voire le seuil d’alerte là où les concentrations ont dépassé 80 μg/m3, avec diffusion de consignes de protection sanitaire et de réduction des émissions de polluants…
Dans les régions concernées, il est demandé :
- de ne pas utiliser les cheminées à bois (sauf en cas de chauffage principal),
- de limiter l’usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules Diesel non équipés de filtres à particules,
- de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes. ».

(À suivre…)

colibri | 05 octobre 2012 à 09h31 Signaler un contenu inapproprié

(Suite…)

Suisse - En cas de smog hivernal, la DTAP a adopté un Concept d’intervention contre les poussières fines en trois niveaux : niveau d'information, niveau d'intervention 1 et niveau d'intervention 2. À partir du niveau d'intervention 1, les autorités décrètent des mesures comme la vitesse de 80 km/h sur des autoroutes, l’interdiction de faire des feux à l'extérieur et l’interdiction d'utilisation de chauffages secondaires utilisant des combustibles solides excepté les installations équipées de filtres à particules (comme les véhicules Diesel finalement) ou avec le sceau de qualité de Énergie-Bois Suisse.

En résumé, les sources principalement impliquées dans les pics de pollution aux particules en hiver sont le transport routier (notamment les véhicules Diesel non filtrés), le chauffage (notamment la combustion mal maîtrisée du bois), mais aussi la combustion non maîtrisable de la biomasse dans les feux en plein air (bien qu’il soit en principe interdit en France, le brûlage à l’air libre des déchets verts, assimilés à des ordures ménagères, est encore largement pratiqué).

L’utilisation de filtres à particules (FAP) pour les chauffages au bois individuels, développés initialement en Suisse, est maintenant envisagée également en France, notamment en zone sensible (projet de mise en œuvre locale du plan particules, ministère de l’écologie).

colibri | 05 octobre 2012 à 10h28 Signaler un contenu inapproprié

Oui, il faut identifier toutes les sources, même à proximité trafic. Des mesures ont été effectuées en Suisse, les résultats ont été publiés dans un document PDF intitulé « Attention: Poussières fines! ».

Extraits du rapport :

« C’est surtout en hiver que l’on mesure régulièrement dans les agglomérations des concentrations nocives de poussières fines. Les sources sont multiples, et -- surprise ! – la combustion du bois y contribue considérablement, comme le montrent des mesures du PSI ».

Ces mesures ont utilisé notamment la spectrographie de masse et le carbone 14 qui permet d’identifier les particules (carbonées) issues de combustibles fossiles et celles issues de la biomasse.

Parmi les « coupables » on trouve « le trafic, les chauffages à bois et les feux ouverts… ».

« Les poussières fines n’affectent pas toutes de la même façon notre santé: les plus nocives sont les particules minuscules et la suie cancérigène émanant des moteurs diesel et de la combustion du bois. ».

« Des effets à distance sous-estimés - Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les poussières fines ne sont pas un problème local juste à côté des sources. Le vent peut transporter une partie des substances précurseurs et les particules émises sur plusieurs centaines de kilomètres… Les poussières fines mesurées à Zurich proviennent en partie elles aussi de sources émettrices bien éloignées en Suisse ou à l’étranger, aussi de la combustion à ciel ouvert des déchets agricoles ou forestiers ».

hb | 08 octobre 2012 à 10h37 Signaler un contenu inapproprié

En Résumé, c'est simple. Il faut arrêter tous les moteurs diesel (progressivement) en augmentant fortement les taxes et les rendre supérieures à celles appliquées à l'Essence. Il faut bien entendu interdire la combustion du bois et charbon dans les villes.
En clair, l'objectif devrait être le développement extrême des voitures (et camions) électriques dans les villes et l'emploi des énergies renouvelables à tous les niveaux possibles.

arthur duchemin | 31 octobre 2012 à 10h53 Signaler un contenu inapproprié

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