Adhésion à une amap, autopartage, troc ou achats groupés, etc. : qui sont les consommateurs collaboratifs? Quelles sont leurs motivations ? Quelle représentativité?

Pour répondre à ces questions, l'Ademe a confié à l'observatoire des modes de vie et de consommation d'Ipsos une enquête sur ces pratiques (1) .

D'une manière générale, la population qui s'oriente vers ce mode alternatif de consommation s'avèrent plus jeune et plus active que la moyenne. Elle se retrouve dans quatre caractéristiques communes : une volonté de rencontrer de nouvelles personnes, une préoccupation de l'avenir de la société, une propension à l'expérience et une volonté de faire durer les objets.

Si un socle commun rassemble les consommateurs collaboratifs, cependant, selon la pratique, leur profil type varie.

Ainsi les adhérents d'Amap, qui représente 6% du groupe, sont plus souvent des femmes en couple avec des enfants. Dans la tranche d'âge 25-55 ans, elles sont actives (dans le secteur public) et vivent dans une ville du sud.

Pratiquée dans les mêmes proportions (6%), la location de biens personnels serait davantage le fait d'actifs "CSP +" de 35 à 55 ans, vivant dans un foyer comprenant un couple avec des enfants. La vente en revanche s'adresserait plus à des individus de 25 à 55 ans d'une famille de plus de 4 personnes. Elle touche 52% des consommateurs collaboratifs.

L'achat groupé serait une habitude de femmes de 25 à 45 ans, vivant en zone urbaine en région parisienne ou dans le sud-est. Actives (profession intermédiaire), elles compteraient pour 23% des consommateurs collaboratifs.

Le portrait robot d'un covoitureur serait quant à lui un homme de moins de 45 ans, étudiant ou salarié du secteur public, vivant seul ou chez ses parents. Il habiterait dans l'ouest de la France. Cette tranche de consommateur représente 8% du groupe.