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Actu-Environnement

Transition énergétique : les Français veulent que le gouvernement sorte de l'ambiguïté

Le débat public sur la future PPE livre ses premières conclusions. Les Français souhaitent que le gouvernement ne reporte plus les décisions les plus délicates et mène une politique en accord avec les objectifs de la loi de transition énergétique.

Energie  |    |  P. Collet

Les conclusions du débat public sur la future programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour 2028 ne sont pas encore rédigées, mais les grandes lignes sont connues. Elles offrent déjà une vision claire de ce que souhaitent les Français : ils déplorent l'attentisme du gouvernement et veulent qu'il prenne des décisions concrètes pour inscrire la France sur la trajectoire validée par la loi de transition énergétique. Globalement, ils valident les grands objectifs d'une loi qu'ils ne veulent pas voir remise en cause. Les objectifs doivent être maintenus, quitte à adapter certains curseurs, résume Jacques Archimbaud, président de la commission particulière chargée du débat public (CPDP) sur la révision de la PPE, à l'occasion de la clôture du débat, ce vendredi 29 juin.

Agacement des participants

Selon Jacques Archimbaud, la "position la plus courante" est un appel au gouvernement à accélérer la transition énergétique, sans remettre en cause ses principes. Le président de la CPDP rapporte "l'agacement des participants" face à l'inaction de l'Etat, et notamment face au report de la fermeture de centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). L'absence de planning pour la réduction de la part du nucléaire à 50% "passe plutôt mal auprès d'une part non négligeable des participants", prévient-il, ajoutant qu'un report sine die de cet objectif serait perçu comme un signal "extrêmement négatif" par les 20.000 Français qui se sont exprimés dans les quelque 90 réunions organisées depuis la mi-mars et sur le site internet dédié. En résumé, les Français demandent au gouvernement de "sortir de l'ambiguïté". Sur ce point, Nicolas Hulot s'est voulu ambitieux, tout en restant prudent : "Il faudra une date [pour l'objectif de réduction à 50%] issue de la PPE et programmer [la fermeture] de tranches".

Les Français craignent aussi que la lenteur du développement des renouvelables dans l'hexagone place la France à la marge de la transition énergétique mondiale. Les énergies renouvelables ont fait l'objet de nombreuses critiques lors du débat, en particulier s'agissant de leur impact sur la biodiversité, l'eau ou les paysages, mais elles conservent une bonne image. Plus globalement, les Français souhaitent avoir un accès direct à la transition énergétique, au travers d'actions concrètes : auto-rénovation des logements, projets d'énergies renouvelables participatifs, ou encore accès à des produits moins énergivores.

Le G400 jugé plus représentatif

Pour l'instant, les opinions les mieux connues sont celles exprimées par les 400 citoyens (G400), tirés au sort, qui ont débattu de la future PPE, le 9 juin à l'Assemblée nationale. C'est une bonne chose, puisque ce panel est plus représentatif de la population française que ne l'est l'ensemble des participants au débat. Le G400 était paritaire (alors que le débat a attiré 71,7% d'hommes), il n'était pas réservé aux spécialistes des questions énergétiques (alors que le 52,6% des participants aux débats étaient experts des questions énergétiques) et toutes les CSP étaient représentées (alors que les cadres représentent 56,4% des participant au débat). D'ailleurs, Jacques Archimbaud admet qu'en dehors du G400, le débat a souvent vu s'affronter "des experts en mission commandée"

Globalement, la majorité des participants du G400 estiment que la France prend du retard dans la transition énergétique. La hausse des émissions de CO2 au cours des trois dernières années et l'absence d'action concrète en matière de réduction de la part du nucléaire expliquent cette vision. Ils jugent aussi que l'effort demandé est injustement réparti, au détriment des plus modestes. Un "sentiment fort" qui se retrouve dans l'ensemble des débats, alerte Jacques Archimbaud. Surtout, ils expriment des avis tranchés sur les grands sujets du débat. En matière de nucléaire, ils jugent que l'objectif de réduction de sa part à 50% doit être maintenu à 2025 ou reporté à 2030, mais pas au delà. Pour autant, et paradoxalement, ils ne souhaitent pas la fermeture de centrales nucléaires … Ils préconisent aussi d'accélérer le développement des renouvelables et affichent leur préférence pour le solaire, l'éolien offshore ou la géothermie.

Les participants au G400 ont aussi été interrogés sur des questions plus concrètes. Visiblement, leur avis est partagé sur la mobilité électrique : l'objectif de 15 millions de voitures électriques en 2035 ne les enthousiasme pas outre mesure. En matière de chauffage, ils critiquent le chauffage électrique et souhaitent des solutions adaptées aux particularités locales (biomasse, pompe à chaleur, etc.).

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