"En organisant une chasse aux loups qui met en péril le retour de l'espèce au niveau national et sans chercher à favoriser la coexistence avec les activités agricoles, l'État met la France en infraction par rapport à la convention de Berne et à la directive Habitats-Faune-Flore, dénonce dans un communiqué du 2 juillet le collectif d'associations Cap Loup. Nos associations portent donc plainte contre la France auprès de la Commission européenne". En juillet, deux arrêtés ministériels ont en effet élargi l'extension des territoires ainsi que les périodes d'intervention et ont porté à 36 le nombre maximal de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée sur la période 2015-2016 (contre 24 pour la période précédente).
Le ministère de l'Ecologie a également constitué des équipes de chasseurs, chargés d'appuyer les éleveurs pour protéger les troupeaux contre les attaques de loup. "En quelques jours ont été pris neuf arrêtés préfectoraux ordonnant une destruction massive de loups dans le sud-est de la France, jusqu'à cinq individus par secteur, l'équivalent de meutes entières. Alors que l'espèce est « strictement protégée » sur le papier, le nombre total de loups à tuer représente une proportion supérieure à celle autorisée pour des espèces gibier ", déplorent les associations. Ces dernières ont par ailleurs déposé un recours en référé-suspension contre l'arrêté préfectoral du 29 juillet 2015 ordonnant le tir de prélèvement d'un loup dans la Drôme. "La seule plainte recevable, c'est celle des bergers, réagit dans un communiqué la FNSEA. Ceux qui guerroient juridiquement pour soi-disant protéger la nature se trompent, ils ne protègent que des dogmes, pas la vie et la réalité du terrain".