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Actu-Environnement

La Slovénie préside l'Union européenne depuis le 1er janvier 2008

Le Portugal, dont le bilan concernant l'environnement est jugé mitigé, laisse la présidence de l'UE à la Slovénie. Le pays souhaite se pencher notamment sur l'approvisionnement énergétique, la biodiversité et les transports.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
En vertu du principe de rotation, tous les six mois, la présidence de l'Union européenne revient à l'un de ses Etats membres. Le Portugal, en charge de cette mission depuis le 1er juillet 2007, vient de passer la main à la Slovénie. Ce fut l'occasion de présenter le bilan du premier et les ambitions du second.
Selon le Premier ministre portugais, la présidence portugaise s'est acquittée de tous les objectifs qu'elle s'était proposés. Le Bureau européen de l'environnement qui regroupe plus de 140 associations environnementales européennes reconnaît en effet que la présidence portugaise a su maintenir unie et forte la position de l'Union européenne lors des négociations sur le climat à Bali en décembre dernier. La fédération reconnaît également un positionnement actif de la part du Portugal notamment pour faire prendre conscience des risques de pénurie d'eau et applaudit les progrès accomplis au sujet de la politique globale de gestion du mercure.
Concernant la qualité de l'air, le BEE estime en revanche que les résultats des négociations finales avec le Parlement européen sont mitigés. Malgré les efforts déployés par le Portugal pour promouvoir les positions de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les valeurs fixées pour les particules fines sont encore au-dessus de ces préconisations et le BEE qualifie de confuses et d'embrouillées les nouvelles réglementations.
Mais le BEE est encore plus déçue des résultats du dernier Conseil européen des ministres de l'environnement. Malgré les diverses tentatives de la présidence portugaise pour présenter des propositions consensuelles afin de prendre en compte les positions de chaque États membres, il n'a pas été possible d'atteindre la majorité requise pour adopter le projet de directive relatif à la protection du sol. Les ministres de l'agriculture n'ont pas non plus convaincu le Bureau Européen de l'Environnement qui considère que le Conseil a fait une grande erreur en ne plaçant pas de cibles de réduction de l'usage des pesticides.

Tous ces dossiers sont désormais entre les mains de la Slovénie. Premier des nouveaux États membres à présider l'UE, le pays compte bien poursuivre les travaux en cours. Dans le domaine de la politique énergétique, il est temps selon lui de franchir une nouvelle étape. D'après son programme, la présidence slovène s'efforcera de mettre en place une politique de l'énergie durable et d'encourager de nouvelles technologies énergétiques, notamment sur la base d'un Plan stratégique de technologies énergétiques. Sur la base des accords conclus en décembre 2007 à Bali, la Slovénie entend poursuivre les négociations et mettre tout en oeuvre afin que les États membres conviennent d'une position.
La conservation de la diversité biotique semble également au cœur de ses préoccupations. La présidence slovène entend faire son possible pour faire avancer cette cause au niveau international lors de la réunion de la Conférence des parties à la convention sur la diversité biologique prévue en mai 2008 à Bonn.
Comme il le fait à chaque changement de présidence, le BEE a également émis ses attentes. Il réclame notamment qu'un ensemble de mesures techniques soit mis en place pour réduire les émissions des transports routiers. L'ONG attend également de la présidence une forte implication dans le débat concernant la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) et la révision de la directive sur les installations industrielles polluantes (IPPC). En outre, au regard de l'échec des négociations sur la future directive pour la protection des sols, le BEE exhorte la Slovénie à trouver un compromis entre les Etats membres pour que le travail déjà effectué ne soit pas perdu.
Rendez-vous est fixé dans six mois pour un prochain bilan et pour l'entrée en action de la France qui prendra à son tour la tête de l'Union européenne.

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