Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Principe de précaution : Eric Woerth récidive

Risques  |    |  P. Collet

Eric Woerth semble farouchement opposé à la valeur constitutionnelle du principe de précaution. Le 13 juin, le député UMP de l'Oise a déposé à l'Assemblée nationale une proposition de loi constitutionnelle (1) visant à retirer ce principe du bloc de constitutionnalité. Ce n'est pas sa première tentative en ce sens, puisqu'en juillet 2013, il avait déjà soumis une proposition de loi (2) visant à ôter au principe de précaution sa portée constitutionnelle.

L'exposé des motifs de la proposition déposée en juin évoque la nécessité "d'envoyer aux Français en général et aux entreprises en particulier un signal fort en faveur de la croissance et de la compétitivité" et "de proposer des mesures aussi dynamiques que symboliques".

"Cette proposition de loi constitutionnelle (…) s'inscrit dans cet objectif et répond à une attente forte et généralisée exprimée dans la société notamment par nombre de chercheurs dont le travail se voit confronté à un climat de défiance croissante envers le progrès et la science", poursuit l'ancien ministre du Budget du gouvernement Fillon, estimant que "le principe de précaution s'est transformé au fil du temps en principe d'inaction".

Pour rappel, le principe de précaution est actuellement sur la sellette. En mai, le Sénat a adopté en première lecture une proposition de loi, déposée par le sénateur UMP Jean Bizet (Manche), visant à inscrire un principe d'innovation au même niveau que le principe de précaution, pour que ce dernier ne soit plus un frein, mais un levier à l'innovation et au progrès technologique.

1. Consulter le document
http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion2033.asp
2. Consulter le document
http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion1242.asp

Réactions4 réactions à cet article

Arrêtons ce stupide principe de PRECAUSSION qui ne sert à rien et arrêtons de regarder AVANT de traverser la route, ça ne sert à rien non plus, traversons sans regarder, sans précaution. Arrêtons aussi de limiter les placements douteux et de surveiller le fonctionnement des banques, ça nuit à la croissance et à la compétitivité.

Zugzwang | 18 juin 2014 à 15h35 Signaler un contenu inapproprié

Comment se face qu'un voyou récidiviste UMP de la France forte néolibérale, capitaliste d'en haut puisse encore faire de la politique et se permettre d'attaquer les valeurs de la république, garant de l'intérêt général face aux dérives des lobbys qu'il défend !!!

Eau Pure | 18 juin 2014 à 16h44 Signaler un contenu inapproprié

Je ne suis pas non plus très favorable à un principe de précaution qui oublie la notion de risque.
Les ondes de téléphones sont dangereuses, les nanoparticules, les pesticides... mais tout est dangereux au final même l'eau, l'électricité...
On ne songe pas à interdire l'électricité parce qu'on mesure et maitrise le risque et que celui-ci est acceptable.
Lorsque l'on ne connait pas le risque, on applique le principe de précaution. C'est plutôt sain mais insuffisant.
"ce produit est potentiellement dangereux, alors on l'interdit" devrait faire place à "voici les risques associés à cet usage du produit, est-ce acceptable ou non"
Mais c'est pus délicat à faire.

Bissu | 19 juin 2014 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

Je partage l'avis de Bissu, sur le principe de précaution, et sur d'autres aspects, celui d'Eau pure n'est pas dénué de fondement...
Ce monsieur Worth, donneur de leçons, aurait pu appliquer le principe de précaution, en ne vendant pas, à prix d'ami, une partie de la foret de Chantilly, alors qu'il n'en avait pas le droit, en ne faisant pas salarier son épouse par un organisme ami, etc....Il devrait être dans le même panier de mafieux, qui déshonorent la droite, (et dont on parle un peu, en ce moment) et qui détournent les électeurs de la politique, puisque la loi n'est pas la même pour tous, manifestement....Le principe de précaution nous amènerait à les retirer de la circulation pour quelques années, afin qu'ils arrètent de sévir et de salir la classe politique, qui n'en a pas besoin.

pat7842 | 19 juin 2014 à 11h24 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Philippe Collet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires