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Actu-Environnement

Un collectif de chercheurs et médecins demande la suspension de certains fongicides utilisés à grande échelle

Un collectif de chercheurs et médecins (1) alerte, dans une tribune (2) publiée le 16 avril dans Libération, sur les risques que représentent les SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) pour la santé. Ces fongicides sont utilisés à grande échelle (3) depuis 2009 pour éliminer les champignons et moisissures sur les cultures. Les scientifiques appellent à suspendre l'utilisation de ces produits "tant qu'une estimation des dangers et des risques n'aura pas été réalisée par des organismes publics indépendants" et des agences chargées des autorisations de mise sur le marché comme l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

"Les SDHI visent à bloquer une étape clé de la respiration des champignons, celle assurée par la succinate déshydrogénase (SDH). Or, les cellules de tous les êtres vivants respirent. Tous. Depuis les micro-organismes, les champignons, les plantes, les animaux, jusqu'aux hommes", expliquent les scientifiques. Lorsque la respiration des cellules est perturbée chez l'homme, "cela conduit à l'émergence de nombreuses maladies, certaines très graves". Encéphalopathies sévères chez de jeunes enfants, tumeurs du système nerveux, cancers du rein et du système digestif…

"Nos travaux de recherche sur l'enzyme SDH ont mis en évidence un mécanisme très particulier de dérèglement cellulaire : le blocage de cette enzyme conduit à l'accumulation d'une petite molécule, le succinate. Celui-ci va entraîner à long terme un changement de la structure de notre ADN : ce sont des phénomènes de modifications épigénétiques", à l'origine de tumeurs et cancers.

1. Paule Bénit PhD, ingénieure de recherches IR2 à l'Inserm, Dominique Chrétien PhD, ingénieur de recherches IR2 à l'Inserm Malgorzata Rak PhD, chargée de recherches CR1 au CNRS, Manuel Schiff MD, PhD, pédiatre, maître de conférences des universités, praticien hospitalier APHP, Pierre Rustin PhD, directeur de recherches CE au CNRS, unité Inserm UMR1141, (équipe physiopathologie et thérapie des maladies mitochondriales), hôpital Robert-Debré, université Paris-Diderot, Judith Favier PhD, directrice de recherches DR2 à l'Inserm, Anne-Paule Gimenez-Roqueplo MD, PhD, professeure, APHP-Université, unité Inserm UMR970 (équipe phéochromocytomes et paragangliomes), hôpital européen Georges-Pompidou, université Paris-Descartes, Sylvie Bortoli PhD, ingénieure de recherches IR1 à l'INSERM, UMR 1124, (équipe toxicologie, pharmacologie et signalisation cellulaire), université Paris-Descartes, Laurence Huc PhD, chargée de recherches CR1 Inra, unité Inra - Toxalim (équipe contaminants et stress cellulaire), université Toulouse-Paul-Sabatier2. Lire la tribune publiée dans Libération
http://www.liberation.fr/debats/2018/04/15/une-revolution-urgente-semble-necessaire-dans-l-usage-des-antifongiques_1643539
3. En France ce sont de l'ordre de 70% des surfaces de blé tendre et près de 80% de celles d'orge d'hiver qui sont traitées par les SDHI, indiquent les scientifiques. Ces produits sont également utilisés pour le traitement des semences, des fruits (raisins et agrumes), sur les pelouses.

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