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Les ministres de l'Energie et de l'Environnement conviés à Londres pour préparer le prochain G8

Alors que l'un des objectifs principaux du prochain G8 consiste à rapprocher les Etats-Unis du protocole Kyoto, les divergences des orientations proposées notamment au sein de l'UE lors de la réunion préparatoire semblent de mauvaise augure.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
La Grande-Bretagne organisera à Gleneagles en Ecosse du 6 au 8 juillet prochain le 31ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des huit pays les plus industrialisés du monde (G8 : Etats-Unis, Grande-Bretagne, Japon, Canada, Russie, Allemagne, France, Italie) et cumulera en 2005 la présidence du G8 et celle de l'Union européenne.

Depuis 1975, les Chefs d'Etat ou de Gouvernement des plus grandes puissances industrielles se rencontrent annuellement pour traiter des problèmes économiques et politiques majeurs auxquels sont confrontés les Etats et la Communauté internationale.
Les thèmes récurrents abordés au G8 concernent les domaines macro-économiques, le commerce international et les relations avec les pays en développement, notamment le problème de la dette. Le G8 a abordé également un certain nombre de sujets liés à la mondialisation, comme la société de l'information, la lutte contre le terrorisme, le contrôle des armes de destruction massive et la lutte contre les maladies transmissibles.

Président du G8 pour 2005, M. Blair s'est fixé deux priorités : le changement climatique et l'Afrique. Étant donné qu'il cumule en 2005 la présidence semestrielle de l'Union européenne, il disposera d'un poids important pour faire avancer ces dossiers.

Ainsi, à l'Initiative du gouvernement britannique, une trentaine de ministres de l'Energie et de l'Environnement de 20 pays du Nord et du Sud ont été conviés mardi et mercredi dernier à Londres pour discuter du changement climatique et des technologies énergétiques déjà disponibles.

Cette réunion, informelle, qui fait partie de la préparation du sommet des huit pays les plus industrialisés a accueilli les Etats-Unis, le Japon, le Canada, la Russie, l'Allemagne, la France et l'Italie mais aussi l'Australie, l'Espagne, la Pologne ainsi que la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud, la Corée du Sud, l'Indonésie, le Mexique, l'Iran et le Nigeria.
Outre les pays du G8, les autres pays sont ceux qui auront les plus gros besoins en énergie dans les 30-40 ans à venir.

Les ministres européens de l'Environnement ont proposé de nouveaux objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, après la fin de la première phase du protocole de Kyoto en 2012 et proposent que les pays développés envisagent des réductions d'émissions de l'ordre de 15 à 30% d'ici 2020 et de 60 à 80% d'ici 2050 par rapport au niveau de 1990 pour limiter le réchauffement à 2 degrés à la fin du siècle.

Ils ont par ailleurs précisé qu'il était important dans les semaines à venir de convaincre les Etats-Unis de participer à ces objectifs. Comme l'Union européenne , M. Blair a déclaré à plusieurs reprises que les Etats-Unis et les pays émergents devraient se joindre à l'avenir aux efforts de la communauté internationale.

Jugeant les quotas de réduction fixés par Kyoto trop contraignant, les Etats-Unis ont rejeté le protocole.Les pays émergents, comme l'Inde ou la Chine refusent tout engagement contraignant de maîtrise d'émissions souhaitant ne pas freiner leur croissance économique.

Comme l'Union européenne, M.Blair a déclaré à plusieurs reprises que les Etats-Unis et les pays émergents devraient se joindre à l'avenir aux efforts de la communauté internationale.

Le ministre allemand de l'Environnement a plaidé pour un développement massif des renouvelables en soulignant la contribution de ces énergies alternatives à la lutte contre l'effet de serre. Le Ministre a estimé que tous les pays devaient diversifier leurs approvisionnements énergétiques et sortir du pétrole et du nucléaire.
Évoquant le cas de son pays, devenu numéro un mondial de l'éolien, le Minsitre a rappelé que l'Allemagne avait décidé de sortir du nucléaire et devait en même temps renouveler son parc de centrales thermiques : Nous voulons porter à 20%, le double d'actuellement, la part des renouvelables dans notre consommation d'électricité d'ici 2020. Nous continuerons d'avoir à l'avenir des centrales au gaz et au charbon mais leur efficacité sera grandement accrue.
Le Ministre a conclu en affirmant que ces énergies alternatives permettaient à l'Allemagne d'économiser 60 millions de tonnes par an de CO2, le plus important gaz à effet de serre.

À l'opposé, le ministre français délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian a estimé que le nucléaire pouvait jouer un rôle essentiel dans un développement durable de l'énergie. Il observe qu'au niveau mondial les centrales nucléaires existantes permettent déjà l'économie de 2,2 milliards de tonnes de CO2, comparés aux 24 milliards d'émissions totales de gaz carbonique soit plus de deux fois la réduction demandée aux pays développés par le protocole de Kyoto pour la période 2008-2012. Le Ministre qui tenait des propos élogieux sur le nucléaire ne s'est toutefois pas attardé sur la problématique des déchets radioactifs actuellement en discussion en France.

De son côté, les ministres de l'Environnement et des Ressources naturelles du Canada ont annoncé à cette occasion, que le Canada avait rejoint les rangs du Partenariat pour l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique (PEREE) ainsi que du Partenariat Methane to Markets (« Méthane aux marchés »).
Le PEREE vise à accélérer l'établissement et la croissance des marchés pour les technologies axées sur l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique à l'échelle internationale.
Il permet d'aider les gouvernements des pays en développement à établir des politiques générales de réglementation destinées à intégrer les formes d'énergie renouvelables à l'ensemble de la production énergétique et contribue à la mise en place de conditions favorables aux investissements dans la mise au point et l'utilisation de ces formes d'énergie. Le partenariat soutient en outre l'établissement de fonds et de modèles de financement pour l'énergie durable
Le partenariat Methane to Markets quant à lui vise à favoriser la coopération internationale en matière de récupération et d'utilisation du méthane, afin d'améliorer la sécurité énergétique, la croissance économique, la qualité de l'air et la sécurité au travail ainsi que de réduire les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle de la planète.

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