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Actu-Environnement

Grenelle de la Mer : au public de s'exprimer

Les 4 groupes de travail qui planchaient sur les thématiques du Grenelle de la Mer viennent de rendre leurs propositions, consensuelles ou non. Place désormais à la consultation publique avec des réunions régionales et une consultation sur Internet.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Après une série de réunions, les quatre groupes de travail du Grenelle de la Mer ont rendu aujourd'hui leur rapport à Jean-Louis Borloo, Ministre en charge du Développement Durable (MEEDDAT), à l'occasion d'une conférence de presse, organisée à l'Hôtel de la Marine à Paris, marquant ainsi le lancement de la deuxième étape du Grenelle de la Mer : celle de la consultation publique.

Sur le même modèle que le Grenelle de l'Environnement, la parole est donc maintenant aux Français. 18 réunions régionales, dont 7 en outre-mer, seront organisées par les préfets et les maires à partir du 11 juin. Il s'agira avant tout de recueillir les avis sur les propositions des quatre groupes de travail ainsi que sur les applications aux spécificités locales. Chaque réunion se déroulera en 2 temps : les ateliers et les plénières. Sur invitation du préfet, les ateliers seront composés, à l'instar des groupes nationaux, des acteurs locaux issus des cinq collèges. Les réunions plénières sont quant à elles ouvertes au public.
Du 10 au 24 juin, les Français pourront également s'exprimer sur ces propositions via Internet1. Les conseils nationaux concernés par les sujets abordés (Conseil national du littoral, Conseils nationaux des déchets notamment) seront également saisis pour avis sur les propositions des groupes. Les 12 comités de bassin de la France métropolitaine et d'outre-mer ont d'ores et déjà annoncé qu'ils se réuniraient le 16 juin prochain à La Baule pour examiner les propositions.

500 propositions

Réunissant autour d'une même table, experts, représentants des syndicats, du patronat, de l'Etat et des associations et ONG de protection de l'environnement, les quatre groupes ont travaillé, depuis le 3 avril dernier, sur l'élaboration de propositions pour traiter des grands enjeux liés à la mer et au littoral, à la préservation des milieux et à l'exploitation durable de ses ressources. Ils ont formulé ainsi 500 propositions avec des avancées dans le domaine de la gestion intégrée des zones marines et celle de la gouvernance mais rares sont les mesures assorties d'objectifs chiffrés.

Le premier groupe, qui a pour thème ''la délicate rencontre entre la terre et la mer'', s'est penché sur la question du développement harmonieux du littoral. La préservation des ressources de la mer (énergie des mers, ressources minières et biologiques) mais aussi la sauvegarde de la biodiversité marine et de leurs habitats ont été traitées par le deuxième groupe. De son côté, le troisième groupe a eu pour mission de ''partager la passion de la mer'' en sensibilisant notamment le grand public à l'environnement marin ou en valorisant les métiers de la mer. Le quatrième groupe a réfléchi, quant à lui, à l'instauration d'une nouvelle gouvernance aux niveaux national et international pour répondre aux enjeux actuels et futurs de la mer et du littoral.

Parmi les premières propositions figurent une réduction de 50% des pollutions d'origine terrestre en mer d'ici 2020,la création d'une filière de démantèlement des bateaux, le développement d'un bateau du futur propre et autonome, la création de six zones pilotes pour la gestion concertée des pêches, la définition d'une méthode partagée de création d'aires marines protégées et le concept d'«Archipel France» qui place la mer et les régions d'Outre-mer au centre du développement social, économique, politique et culturel de la France.

Le groupe de travail chargé de travailler sur l'articulation entre mer et littoral (n°1) propose notamment de créer un conseil des bassins hydrographiques, du littoral et de la mer qui devra être articulé de manière pertinente avec le Conseil National de l'Eau, d'étendre la trame verte et bleu au littoral et à la mer (Trame bleu marine) et de lancer un programme de préservation des Estuaires y compris dans les DOM. Il préconise aussi d'accélérer la réalisation de l'objectif du tiers sauvage (espaces non-artificialisés) à l'échéance 2020 et de réduire de 40% en 2012 des flux de nutriments dans les bassins versants côtiers.

Tables rondes à suivre

Après la phase de consultation, une table ronde finale se tiendra début juillet. L'objectif : déboucher sur une série d'engagements précis, quantifiés et partagés, a indiqué Jean Louis Borloo.

Si Greenpeace, qui participait aux ateliers des groupes de travail, souligne qu'un véritable dialogue a pu être engagé et note que le débat est ouvert, l'organisation estime que l'ambition d'un changement de cap avec une approche écosystémique et la prise en compte des services écologiques sont loin d'être atteintes. D'importants points de divergences subsistent selon l'organisation écologiste, s'agissant notamment de la régulation des activités humaines, de l'urbanisme, des industries, de la navigation, de la pêche (chalutage de grand fond) ou encore de la plaisance. Ces désaccords subsisteront tant que ne seront pas posés autrement et collectivement les fins et les choix d'une économie fondée sur le maintien ou l'accroissement de la disponibilité des services écologiques, précise Greenpeace.

FNE, qui avait la charge de porter la voix de ses associations membres avec 13 sièges, dont 4 pour les associations d'Outre-Mer, parle de pistes qui ont pu être ouvertes et d'avancées importantes notamment pour ce qui concerne l'Outre-Mer. Toutefois, la fédération regrette des engagements encore dans le flou et des mesures pas à la hauteur des enjeux. Un long chemin reste donc à parcourir jusqu'aux futures lois de finances ou aux programmes publics nationaux et locaux, et pour les lois et règlements à introduire ou à revoir, commente FNE.

Rappelons que, tantôt ignorés, souvent surexploités et régulièrement pollués, les océans et les mers couvrent 70% de la surface du globe terrestre et abriteraient de 10 à 100 millions d'espèces dans les grandes profondeurs. D'après le Service de l'observation et des statistiques (SOeS, ex IFEN), la France est le 2ème pays maritime du monde avec ses 11 millions de km2 de Zone économique exclusive et près de 18.000 kilomètres de côtes et possède environ 20% des atolls. Côté économie, le secteur maritime représente en France plus de 600.000 emplois directs et indirects et 53,7 milliards de valeurs produites.


Les quatre groupes de travail du Grenelle de la mer

Groupe 1- La délicate rencontre entre la terre et la mer : Gestion de la bande côtière.
Groupe 2 - Entre menaces et potentiels, une mer fragile et promesse 
d'avenir Activités littorales et marines.
Groupe 3 - Partager la passion de la mer : Vers une nouvelle culture maritime (sensibilisation, éducation, formation).
Groupe 4 - Planète mer : inventer de nouvelles régulations : Gouvernance (internationale, européenne, France et infranationale)

Réactions3 réactions à cet article

grenelle pour une minorité

Pour bon nombre de Français (surtout pour ceux qui s'impliquent a protéger leur lopin de terre) ces différents grenelles ne sont que de la poudre aux yeux.Pourquoi que les pêcheurs amateurs, les chasseurs du bord de mer, les habitants des villes cotières ne sont pas invités, ce sont des personnes de terrain, soucieux plus que quiconque de leur envirronnement car ils en vivent, ils ne sont pas ces protecteurs de salon qui ne sortent que le week-end, la nature ils la fréquentent tous les jours elle fait partie de leur vie,de leur cotidien

le canchois | 14 juin 2009 à 14h57 Signaler un contenu inapproprié
Les algues,un ecosystèmes fragiles

Particulièrement intéressé par les propositions du groupe2,nous souhaitons connaitre les projets concernant la production de carburants à partir des algues,une biomasse certes renouvelables,mais source
de nourriture inestimable pour la vie marine!Attention!Terre et Mer sont des écosystèmes fragiles.Expliquez-nous.Merci

arthur | 14 juin 2009 à 16h03 Signaler un contenu inapproprié
ecosystémes fragiles

g/2 : je soulligne qu'en meditérannée sud juste au nord du maroc j'ai constater la désparétion des moules /ainsi que la démunition des algue de faible profondeur et d'autre especes reste a découvrire peu-je avoir une réponce, et les causes de cette désparition

nounamo | 26 juin 2009 à 02h15 Signaler un contenu inapproprié

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