Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a notamment souligné l'engagement et la conviction exceptionnels d'Al Gore, le présentant comme un exemple du rôle crucial que les individus et la société civile peuvent jouer en encourageant les réponses multilatérales à des problèmes mondiaux, selon un communiqué du porte-parole de l'ONU.
Jean-Louis Borloo, Ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables s'est également réjoui de cette attribution. Cette consécration vient récompenser ceux qui depuis des années se battent pour sensibiliser le monde sur les questions environnementales : c'est à la fois l'exercice de pédagogie,et les travaux fondamentaux d'expertise et de recherche qui sont distingués, estime-t-il.
Du côté des associations, on est également ravi. À quelques jours du Grenelle de l'environnement en France, ce Prix Nobel sonne comme un pied de nez au pseudo réalisme du rapport de Jean Syrota, qui enferme la France dans son statu quo énergétique et reporte sur ses voisins européens les efforts pour lutter contre les changements climatiques, déclare Karine Gavand, responsable de la campagne climat de Greenpeace France. C'est une reconnaissance de l'enjeu du défi climatique à un moment clef de notre combat, ajoute-t-elle. À quelques semaines de l'ouverture de la conférence de Bali, où vont démarrer les négociations des suites du protocole de Kyoto, l'attribution du prix à Al Gore et au Giec envoie un signal fort à l'ensemble de la communauté internationale. Quant au WWF, il estime que c'est une formidable nouvelle et un signal fort à quelques jours des négociations du Grenelle de l'Environnement et au-delà pour la présidence française de l'Union européenne.
Afin de transformer ce bel essai, nous appelons tous nos concitoyens à participer à l'opération 5 minutes de répit pour la planète que les ONG françaises organisent le 23 octobre à 19H55 ,déclare Serge Orru, directeur général du WWF-France.
Al Gore qui s'est dit honoré dans un communiqué de la partager avec le GIEC, l'organisme scientifique le plus important au monde qui se consacre à faire mieux comprendre la crise climatique et dont les membres travaillent infatigablement et de manière désintéressée depuis de nombreuses années, devrait reverser 100% du montant de son prix à l'Alliance pour la protection du climat (ACP), une organisation qu'il a fondée l'an passé.
Article publié le 12 octobre 2007