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Actu-Environnement

Procès Xynthia : la frénésie immobilière du maire pèse lourd dans le réquisitoire

Aménagement  |    |  L. Radisson

Le ministère public a requis de la prison ferme à l'encontre des prévenus du procès Xynthia qui comparaissent depuis le 15 septembre devant le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne, suite à la tempête qui avait causé la mort de 29 personnes en février 2010 à La Faute-sur-Mer (Vendée).

Le procureur de la République, Gilbert Lafaye, a requis quatre ans de prison, dont trois ferme, et 30.000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien maire de la commune, René Marratier. Il a pointé du doigt la "frénésie immobilière" et "l'urbanisation à outrance" qui s'étaient emparées de la commune dans les années 1990, avec une augmentation de 48% des constructions de lotissements, rapporte l'AFP.

Deux ans ferme et 50.000 euros d'amende ont été réclamés à l'encontre de l'adjointe à l'urbanisme, Françoise Babin, estimant que "l'appât du gain doit être pris en compte dans la gravité de la faute qui lui est reprochée". Quant à son fils, Philippe Babin, directeur d'une agence immobilière, le ministère public a requis un an ferme, tandis qu'il réclamait un an avec sursis à l'encontre d'Alain Jacobsoone, directeur départemental adjoint des territoires et de la mer à l'époque des faits.

Ce réquisitoire fait suite aux plaidoiries des avocats des parties civiles, qui ont duré deux jours. L'ancienne ministre de l'Environnement, Corinne Lepage, avocate de l'association des victimes (Avif) et de 120 parties civiles, avait pointé lors de sa plaidoirie "la cupidité et l'irresponsablité" des élus qui ont fait le choix d'aller vers une urbanisation massive au mépris des risques d'inondation que le maire "connaissait parfaitement".

Le réquisitoire va maintenant être suivi par les plaidoiries des avocats de la défense, qui doivent durer jusqu'à vendredi. Le jugement ne sera rendu que le 12 décembre.

Réactions2 réactions à cet article

Pour une fois l'accent a été mis sur la cause réelle de la catastrophe: la construction d'habitations dans une zone submersible (certaines maisons se trouvaient à 3 mètres en dessous du niveau de la mer). Heureusement, dans ces conditions le fait que les habitants aient été avertis ou non le jour de l’événement a passé au second plan.
Espérons que la leçon sera tirée par les municipalités qui continuent à construire sans discernement en zones à risques (avalanche, inondations, etc.). Il suffit pour s'en convaincre de regarder les actualités télévisées : pratiquement la plupart des maisons sinistrées se trouvent dans des nouveaux lotissements !...
Trois ans de prison ça peut donner à réfléchir !
Espérons un déclic. Enfin !

Le Glaude | 16 octobre 2014 à 12h20 Signaler un contenu inapproprié

euh pas sur!! regardons ce qui se passe à Montpellier

lio | 16 octobre 2014 à 19h38 Signaler un contenu inapproprié

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