"Le projet de loi sur la transition énergétique prévoit la substitution des tarifs sociaux par le chèque énergie fin 2016, a rappelé Jean-Bernard Lévy, le président directeur général d'Electricité de France (EDF), mercredi 14 janvier, lors de son audition par le Sénat dans le cadre de l'examen du projet de loi relatif à la transition énergétique (1) , notre expérience nous conduit à dire qu'il faut garder le système actuel quitte à la le compléter avec un chèque énergie pour l'électricité".
Pour Jean-Bernard Lévy, ce nouveau dispositif ne permet pas de réaliser un suivi et risque de faire perdre le contact entre les agents d'EDF et les clients. Il craint également une non utilisation du chèque énergie pour les ménages les plus fragiles.
Sentiment partagé par Yannick Vaugrenard, Vice-président de la commission des affaires économiques du Senat (groupe socialiste) qui considère qu'"il faut maintenir les tarifs sociaux, avec en complément le chèque énergie, il ne faut pas complexifier cette démarche".
La création d'un chèque énergie avait été demandée par le médiateur national de l'énergie, Denis Merville, dans son rapport d'activité de 2012, pour lutter contre l'augmentation de la précarité énergétique en France. Un cinquième de la population française serait en effet touchée selon le premier rapport de l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), publié en octobre 2014. Dans un audit, ce dernier appelait en juillet 2013 à une simplification des tarifs sociaux considérés comme "complexes et inéquitables". Pour cela, il invitait à compléter cette aide par la création d'un chèque énergie étendu à toutes les énergies.