En 2013, les établissements industriels employant 20 salariés ou plus ont consacré 1,67 milliard d'euros à des investissements ou des études pour protéger l'environnement, soit une baisse de 3% par rapport à 2012. L'année précédente, elles y avaient consacré 1,72 milliard d'euros, soit une hausse de 7% par rapport à 2011. Cette hausse intervenait après trois années de baisse consécutives.
C'est ce qui ressort de l'étude annuelle sur les investissements (1) des entreprises industrielles en matière de protection de l'environnement publiée dans le numéro de septembre d'Insee Focus.
L'énergie concentre plus de la moitié des investissements
Logiquement, les investissements constituent 84% des 1,67 milliard d'euros dépensés par les établissements industriels, soit 1,4 milliard d'euros, un montant stable sur un an (-2 millions). En revanche, le total des études anti-pollution chute de 50 millions d'euros, soit 15,6%, et s'établit à 269 millions d'euros. "La diminution est nettement plus marquée pour les études en vue d'un investissement (-27%) que pour les études réglementaires (-8%)", note l'Insee.
"Les sommes destinées aux investissements et aux études sont naturellement plus élevées pour les activités susceptibles d'avoir des impacts importants sur l'environnement", constate l'Insee qui précise qu'"à lui seul, le secteur de l'énergie, et plus particulièrement celui de l'électricité, finance plus de la moitié des dépenses d'études réalisées dans les établissements industriels pour protéger l'environnement". Le trio de tête des secteurs est composé de l'énergie (463 millions d'euros), de la chimie (326 millions d'euros) et des industries agroalimentaires (197 millions d'euros).
Un tiers des entreprises se contentent du minimum
La réduction des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre (GES) est le principal domaine d'investissement des établissements industriels. En 2013, ces deux secteurs représentent 37% du total des investissements, avec 366 millions d'euros pour réduire les impacts de l'activité sur la qualité de l'air et 150 millions pour réduire les émissions de GES.
L'Insee précise par ailleurs que 78% des montants investis concernent l'achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l'environnement, le solde représentant le surcoût lié à l'achat de matériels moins polluants que les produits ou procédés standards. "Ils répondent souvent aux contraintes réglementaires des différentes lois sur l'air, les déchets ou les installations dangereuses", souligne l'Insee, précisant qu'"un tiers des établissements concernés déclarent se contenter uniquement de respecter la réglementation en vigueur".
Enfin, l'Insee note qu'au-delà des investissements, "les dépenses courantes pour protéger l'environnement s'élèvent à 3,3 milliards d'euros en 2013, soit une hausse de 6% par rapport à 2010, dernière année d'observation". A noter que la moitié de ces dépenses sont des paiements de redevances, de cotisations et de taxes, liés, notamment, à la récupération et au traitement des déchets.