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Actu-Environnement

Protection de l'environnement : les investissements des industriels ont redémarré en 2012

Après trois années de baisse, les investissements des établissements industriels en matière de protection de l'environnement sont repartis à la hausse en 2012, selon l'Insee. Ils restent néanmoins encore en retrait par rapport à 2008.

Gouvernance  |    |  P. Collet

En 2012, les établissements industriels employant 20 salariés ou plus ont consacré 1,72 milliard d'euros à des investissements ou des études pour protéger l'environnement, soit 7% de plus sur un an, à champ et méthode comparables. Cette reprise est principalement le fait des investissements des entreprises qui augmentent de nouveau, après trois années consécutives de baisse, alors que les dépenses engagées pour les études stagnent.

C'est ce qui ressort des chiffres publiés le 28 août par l'Insee dans le cadre de l'enquête annuelle (1) sur les investissements des entreprises industrielles en matière de protection de l'environnement.

La crise de 2008 n'est pas oubliée

Le redémarrage des dépenses en matière de protection de l'environnement est principalement le fait des investissements antipollution qui ont progressé de 10%. Ces investissements, qui représentent 81% de l'ensemble des dépenses, s'élévent à 1,35 milliard d'euros. A noter que ces investissements sont évalués à 1,40 milliard si l'on applique la nouvelle méthode de calcul de l'Insee (2) introduite avec cette étude.

Cependant, cette hausse n'efface pas les trois années de baisse. En effet, en 2008 ces mêmes investissements représentaient un total de 1,53 milliard. De plus, l'étude fait apparaître un redémarrage plus tardif des investissements industriels en faveur de l'environnement, par rapport à l'ensemble des investissements industriels qui sont repartis à la hausse dés 2010.

Par ailleurs, les investissements spécifiques, c'est-à-dire uniquement dédiés à la protection de l'environnement, représentent 79% du total, le solde regroupant les investissements intégrés, c'est-à-dire impliquant une modification du processus de production de sorte à intégrer des procédés plus propres.

Du côté des études, qui représentent les 19% maquant pour compléter les dépenses en faveur de l'environnement, l'Insee note une quasi stabilité avec une baisse de 1% sur un an. Le montant des études s'affiche à 354 millions d'euros, un chiffre "proche de celui de 2009, après quatre années où il avait stagné à un niveau plus faible". Ce montant s'établit à 319 millions avec la nouvelle méthode de calcul.

Le secteur énergétique, premier à investir

Sans grande surprise, les activités susceptibles d'avoir des impacts importants sur l'environnement réalisent les investissements antipollution les plus élevés : l'énergie avec 462 millions d'euros investis, la chimie avec 287 millions, et les industries agroalimentaires avec 217 millions sont les trois secteurs investissant le plus. L'énergie et la chimie regroupent 44% des investissements antipollution réalisés en France, explique l'Insee, précisant qu'"à lui seul, le secteur de l'énergie (et plus particulièrement celui de l'électricité) concourt pour 43% aux dépenses d'études réalisées par les établissements industriels pour protéger l'environnement".

A noter que 61% des établissements industriels ne réalisent pas de dépenses pour protéger l'environnement.

D'autre part, l'Insee souligne que les investissements spécifiques en matière de prétraitement, de traitement ou d'élimination de la pollution, montent à 598 millions d'euros, soit plus de la moitié de l'ensemble des investissements spécifiques (1,11 milliard investis en 2012). "Les établissements cherchent d'abord à réduire l'impact négatif de leur activité sur l'environnement", explique l'Insee, ajoutant que la prévention des pollutions suit ensuite, avec un total de 361 millions d'euros d'investissements spécifiques, soit un tiers du total.

Quant aux domaines d'investissement, l'enquête fait ressortir que les secteurs de la protection de l'air et de la dépollution de l'eau sont les plus dynamiques. Ainsi, 364 millions d'euros ont été investis pour protéger l'air, soit 26% des investissements antipollution, et 253 millions ont été investis pour traiter les eaux industrielles usées (18% du total). Le climat, avec un investissement de 145 millions n'apparaît qu'en cinquième position, derrière la dépollution des sols (191 millions) et la gestion des déchets (173 millions).

1. Télécharger l'enquête de l'Insee
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=if8
2. L'Insee souligne que les résultats de l'enquête 2012 ne sont pas directement comparables à ceux de l'enquête 2011 pour trois raisons. Tout d'abord, le champ de l'enquête a été élargi, notamment avec l'artisanat commercial (faible impact à la hausse sur les résultats). Ensuite, la base de sondage a été modifiée, avec un ajout d'unités (impact à la hausse). Enfin, la prise en compte de la réponse du secteur de l'énergie a été modifiée (impact aussi important mais de sens contraire à celui dû au changement de base de sondage).

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