Les réactions du gouvernement, suite à la publication du référé de la Cour des comptes sur la fiscalité sur l'énergie, révèlent un flottement sur la question du diesel.

La Cour estime en effet dans son rapport que l'avantage fiscal de ce carburant par rapport à l'essence a occasionné une perte fiscale de 6,9 Md d'euros en 2011.

Delphine Batho dans sa réponse au référé a assuré qu'elle est favorable "à une convergence progressive des fiscalités de l'essence et du diesel ". La date de mise en oeuvre reste cependant inconnue.

"En tout état de cause, aucune mesure de fiscalité écologique ne saurait être mise en oeuvre avant la prochaine loi de finances (budget) 2014", a précisé un conseiller de Matignon à l'AFP. Selon ce dernier, le gouvernement attendrait les recommandations du comité sur la fiscalité écologique. Lors de l'instauration de ce dernier, son président Christian de Perthuis assurait alors que la suppression de l'avantage fiscal du diesel se ferait et que " la question, c'est comment on va faire et à quel rythme !".

Dimanche, lors du Grand Rendez Europe 1/Aujourd'hui en France/iTélé, Arnaud Montebourg a quant à lui défendu l'idée d'une prime à la conversion : "Plutôt que de pénaliser l'automobiliste ou le constructeur et ceux qui utilisent des (véhicules) diesel pour leur métier, je préfère inciter à la conversion. Nous ne voulons pas pénaliser le pouvoir d'achat des classes moyennes et populaires".