L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avait déjà pointé un manque d'information sur la réutilisation de stériles avant la mise en place du registre de cessions (et la nécessité d'améliorer les connaissances dans la région du Limousin). Ce dernier, initié en 1984, était destiné à encadrer la demande croissante d'entreprises locales, notamment de carriers, pour la réutilisation de stériles.
Un manque d'information
"Les résultats des campagnes radiamétriques réalisées par Areva en 2000 dans les villages limitrophes des sites miniers permettent de disposer d'un état des lieux des zones ayant potentiellement fait usage de stériles miniers en tant que matériaux de remblayage, expliquait-elle, les résultats, bien que rassurants, ne permettent cependant pas de tirer des conclusions concernant l'ensemble des secteurs géographiques ou constructions potentiellement impactés ".
Toutefois, dans le cas de Bessines-sur-Gartempe (3) , les stériles miniers ne s'avèrent pas la seule source de contamination : des résidus de traitement de minerai d'uranium ont été utilisés "en remblais sous cette habitation et sont à l'origine des concentrations de radon mesurées", précise un communiqué de la préfecture et de l'Agence régionale de santé (ARS). "La présence de tels résidus en dehors des sites miniers et des lieux de stockage autorisés est tout à fait anormale et contraire à la réglementation", soulignent-elles.
L'IRSN va évaluer le degré d'exposition des occupants et estimer les éventuels risques sanitaires encourus. La famille s'occupait en effet d'une vingtaine d'enfants dans le cadre d'une activité de garde à domicile.