Les six pays (1) du Conseil de coopération du Golfe concentrent environ un tiers des réserves mondiales prouvées de pétrole et un cinquième du gaz.
Ces producteurs de pétrole se sont engagés dans des stratégies de diversification énergétique. L'Arabie saoudite s'est dotée de l'objectif de produire 54 gigawatts (GW) par des énergies renouvelables, dont 41 GW d'énergie solaire, d'ici à 2050.
S'ils atteignent leur objectif cumulé de 80 GW de capacité de production d'électricité renouvelable d'ici 2030, les pays du Golfe persique pourront économiser 11.000 milliards de litres d'eau (soit 16% de leur consommation) et 400 millions de barils de pétrole destinés à la génération électrique, selon une nouvelle étude (2) publiée le 20 janvier par l'Irena (Agence internationale des énergies renouvelables).
Si les pays du Golfe consacraient 1% de leur territoire cumulé à l'énergie solaire, ils pourraient installer près de 470 GW de capacité, soit cinq fois plus que les capacités actuelles du Royaume Uni, souligne l'Irena. Quelque 140.000 emplois par an pourraient être créés. Cette transition permettrait de réduire l'empreinte carbone de 8% par habitant.
Malgré le faible coût conjoncturel du pétrole, le très fort ensoleillement local et l'effondrement du coût des équipements (divisé par trois depuis 2009) rendent l'énergie solaire avantageuse dans le Golfe. A Dubai, le prix du kilowattheure photovoltaïque a été établi à 0,06 dollars l'année dernière dans le cadre d'un appel d'offre, coût compétitif par rapport à celui de l'électricité produite localement par des centrales à gaz. Les stations de désalinisation pourraient associer les énergies renouvelables de manière rentable, estime l'Irena.