Mardi 20 mai, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié son rapport annuel sur les résidus de pesticides dans l'alimentation (1) . En 2011, "98,1% des échantillons testés présentaient des taux de résidus respectant les limites européennes légales et 53,4% des échantillons ne présentaient pas de traces mesurables", résume l'Efsa, ajoutant que sur les 900 pesticides recherchés, 400 ont été détectés dans les aliments testés.

"L'évaluation du risque alimentaire réalisée afin d'estimer l'exposition à long terme des consommateurs à 179 pesticides confirme qu'il n'y a pas de risque à long terme pour la santé du consommateur du fait de leur régime alimentaire", estime l'Efsa. Cependant, "pour deux pesticides l'exposition estimée dépasse la référence toxicologique de référence, ce qui indique qu'il y a un impact potentiel sur la santé du consommateur", explique l'agence. Les deux pesticides concernés sont la dieldrine et l'heptachlore, deux des douze polluants organiques persistants (POP) prioritaires retenus par la convention de Stockholm. Leur présence dans les aliments s'explique par leur usage historique, leur forte persistance et leur capacité à s'accumuler dans les organismes, selon l'Efsa.

Quant à l'évaluation du risque sanitaire à court terme, l'Efsa explique que "des préoccupations pour la santé des consommateurs ne peuvent pas être écartées dans 253 cas de produits qui présentaient des niveaux élevés de résidus". L'an dernier, le rapport pointait un risque similaire pour 79 échantillons.

Deux échantillons de pèches dépassaient les niveaux autorisés concernant les effets cumulatifs associés à la présence résiduelle de pesticides multiples.

Ce rapport présente les résultats des quelque 79.000 échantillons collectés dans le cadre des 12.000 contrôles effectués dans 29 Etats européens en 2011.