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Actu-Environnement

L'Union européenne doit mettre du durable dans ses agrocarburants

La hausse de la demande européenne d'agrocarburants sera néfaste pour l'environnement et le climat, selon une étude publiée par la Commission européenne vendredi 26 mars. En cause : les émissions liées au changement indirect d'utilisation des sols.

   
L'Union européenne doit mettre du durable dans ses agrocarburants
   
Au-delà de 5,6% d'agrocarburants dans les carburants consommés par le secteur européen des transports, les émissions de gaz à effet de serre liées au changement indirect d'utilisation des sols (Iluc) augmentent rapidement et érodent la ''durabilité'' environnementale de ces carburants.

C'est ce qu'indique un rapport réalisé par l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri) pour le compte de la Commission européenne, le premier d'une série de quatre demandé par les 27 Etats membres et le Parlement européen. Publié vendredi 26 mars sur le site de la Direction générale du commerce de l'exécutif européen, il remet sérieusement en cause la politique européenne en matière d'agrocarburants.

En effet, le paquet énergie-climat européen adopté en décembre 2008 prévoit que d'ici 2020, 10% des carburants des transports routiers seront d'origine renouvelable, des agrocarburants en grande majorité. Un critère de durabilité a aussi été établi pour les agrocaburants : l'Union européenne devra s'assurer que ces carburants d'origine végétale permettent de réduire d'au moins 35% les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux carburants fossiles. Ce taux passe à 50% en 2017, puis 60% en 2018. Mais il ne concerne que le changement direct d'usage des sols.

Il a donc été dès l'origine décrié par les écologistes, car ne prenant pas en compte les émissions liées à l'expansion des productions énergétiques agricoles au détriment des forêts ou des zones humides, c'est-à-dire les émissions d'Iluc. Il a donc été assorti dans la directive sur les énergies renouvelables de l'obligation pour la Commission de présenter d'ici fin 2010 ''un rapport sur l'impact du changement indirect d'affectation des sols sur les émissions de gaz à effet de serre et sur les moyens de réduire cet impact au minimum''. C'est ce rapport qui vient d'être rendu public avec plusieurs mois d'avance.

''Les effets du changement indirect d'utilisation des sols compensent une part du bénéfice des émissions mais ne constituent pas une menace au volume actuel de 5,6% des carburants du transport routier requis pour atteindre l'objectif de 10% d'énergie renouvelable en 2020'', indique en d'autres termes la Commission européenne.

Pour les Amis de la terre Europe, ce rapport exige une révision urgente de la politique européenne en matière d'agrocaburants. ''Comment l'Union européenne va-t-elle restreindre leur usage afin qu'ils ne portent pas atteinte à l'environnement ou aux personnes ?'', s'interroge l'ONG dans un communiqué du vendredi 26 mars.

Réactions1 réaction à cet article

ce n'est que ça?

on vient mettre des chiffres sur une chose qu'on (à part certaines personnes qui cherchent le buzz médiatique) sait depuis toujours: les agro-carburants ne remplaceront jamais notre consomation actuelle de pétrole.

Mais ça on ne le découvre pas aujourd'hui. Aucune raison de crier au loup. de toute façon, la politique actuelle n'est pas de faire du tout agro-carburant, mais juste de continuer le plus longtemps possible avec le pétrole ...

PS:
Et j'invite l'auteur de l'article à jeter un oeil au rapport. Il a le droit de pas être d'accord avec ce rapport, mais pas de lui faire dire l'inverse de ses conclusions. Le rapport dis: avec les objectifs actuels, aucun soucis à se faire. Et ça deviens: "La hausse de la demande européenne d'agrocarburants sera néfaste pour l'environnement et le climat, selon une étude publiée par la Commission européenne" (en passant, c'est pas un rapport de la commission européenne, mais une étude de l'IFPRI. il suffit de lire le disclaimer.)

dolgan | 01 avril 2010 à 15h01 Signaler un contenu inapproprié

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