Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Le photovoltaïque qualifié de « risque financier majeur »

A l'origine de la récente baisse de 12% des tarifs d'achat du photovoltaïque, le rapport de l'Inspection générale des finances a été publié le 3 septembre. Estimant que « la filière française n'a pas émergé », il en dresse un bilan sans concession.

Energie  |    |  V. Roux-Goeken
   
Le photovoltaïque qualifié de « risque financier majeur »
   
Le secteur photovoltaïque pourrait-il finalement s'estimer heureux de n'avoir enregistré qu'une baisse de 12% des tarifs d'achat au 1er septembre ? Le rapport consacré «à la régulation et au développement de la filière photovoltaïque en France», à partir duquel la décision de baisser les tarifs a été prise fin août, a été publié vendredi 3 septembre. Une mission avait été confiée le 26 mars dernier par les ministères de l'économie et de l'environnement au Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET) et à l'Inspection générale des finances (IGF), qui dressent un sombre bilan de la filière.

Moratoire sur les centrales au sol

Envisagé par le gouvernement dès le début 2011, l'objectif annuel de 500 mégawatts (MW) autorisés n'était que l'un des trois préconisés par le rapport. Un autre scénario tablait sur un quota de 300 MW annuels - 100 pour les particuliers, pour les grandes toitures et pour les centrales au sol -, tandis qu'un dernier scénario envisageait ce même seuil, uniquement pour les particuliers (100 MW), les grandes toitures (200 MW), et rien pour les centrales au sol !

A en croire la mission, le seuil annuel de 500 MW a été retenu pour sa «cohérence» avec le flux d'installations de 200 MW en France en 2009 et la capacité de production française de panneaux, qui devrait atteindre 300 MW par an fin 2010. La mission estime elle-même que l'objectif de 500 MW est faible, puisqu'elle indique que «ne pas en faire trop aujourd'hui permet de se donner des marges de manœuvre pour pouvoir en faire davantage demain avec des technologies moins onéreuses, plus efficaces et plus propres».

Le photovoltaïque, 2% du déficit commercial français

Au passage, l'industrie photovoltaïque française en prend pour son grade. Le rapport souligne que l'insuffisance de la production industrielle française «conduit à un déficit de la balance commerciale» qui a atteint 800 millions d'euros en 2009, soit 2% du déficit commercial français.

La filière française «reste peu développée» et «les créations d'emploi de la filière (8.500 au total en 2009 selon l'Ademe) sont concentrées sur l'aval (développement de projet, installation, exploitation), du fait d'une rémunération excessive qui va à l'encontre de la recherche de compétitivité pour le secteur photovoltaïque».

Supprimer le crédit d'impôt DD et la défiscalisation de l'ISF

Deux avantages fiscaux devraient être supprimés pour mettre un terme à l'effet d'aubaine, estime la mission : le crédit d'impôt développement durable (CIDD) pour les projets photovoltaïques, ainsi que la défiscalisation de 75% de l'impôt sur la fortune en cas d'investissement dans les PME dont l'activité porte sur des produits liés à un mécanisme d'obligation d'achat - dispositif dit ISF-PME.

Le gouvernement semble avoir entendu la première proposition, puisque le crédit d'impôt accordé sur les installations photovoltaïques des particuliers, à hauteur de 50% des investissements, devrait être réduit de moitié dès 2011, indique le quotidien Les Echos dans son édition du lundi 6 septembre. Cette mesure devrait permettre à l'Etat d'économiser 400 millions d'euros par an. Dans la foulée, les pompes à chaleur ne seront plus subventionnées qu'à 36% par l'Etat, contre 40% actuellement. Le crédit d'impôt pour l'installation de double vitrage passera de 25 à 22,5%.

En revanche, la proposition d'exclure les investissements photovoltaïques du dispositif ISF- PME n'a pas été retenue, alors qu'elle peut permettre d'obtenir un retour sur investissement de plus de 35% (!) d'après l'IGF.

Un coût disproportionné avec la quantité d'énergie produite

La mission enfonce le clou en rappelant que le photovoltaïque est «la plus coûteuse des sources d'électricité renouvelables» : la production d'électricité photovoltaïque au sol coûte plus de 200 euros par mégawattheure (€/MWh) contre 60 €/MWh pour l'hydroélectricité ou 70 €/MWh pour l'éolien terrestre, rappelle-t-elle.

Si la tendance actuelle de demandes de raccordement persistait, une capacité de 17 gigawatts (GW) pourrait être installée en 2020 et conduirait à un surcoût de 3 milliards d'euros par an - soit 4,5 milliards d'euros - par rapport aux 1,5 milliards d'euros initialement prévus à cet horizon.

«Pour autant, une capacité installée de 17 GW produirait environ 20 térawattheures par an, soit moins de 5% de la consommation française d'électricité», indique la mission, et moins de 0,4% de l'objectif de 23% d'énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation d'énergie finale brute en 2020.

Réactions30 réactions à cet article

un juste retour au chose.

devant ces mesures, je doute que nous arrivions a l'objectif final d'ici 2020 face aux engagements pris vis a vis de l'Europe en termes de production d'énergie avec le renouvelables. a suivre donc....

zep | 07 septembre 2010 à 09h20 Signaler un contenu inapproprié
Photovoltaïque

C'est certainement la voie de l'avenir pour l'énergie, mais pourquoi ce système n'est pas à la portée financièrement au commun peuple.Comme d'habitude, ce sont ceux qui ont de lm'argent qui peuvent avoir accès à ce domaine.Si notre pays était un peu plus socialement à la portée de tous, nous pourrions envisager ce système. Il faudra attendre 50 ans pour ce moyen soit à la portée de tous.

CBAERT | 07 septembre 2010 à 09h30 Signaler un contenu inapproprié
encore un fiasco économique?

Bonjour
Je voudrais donner mon humble avis sur cette disposition! malgré les calculs savants fournis on ne va pas au fond des choses, en effet pourquoi avoir créer des labels,formations etc... sachant que l'on avait pas les compétences dans ce domaine? encore une fois on a réinventé l'eau chaude!la filiale n'as fait que d'exploiter un filon typiquement Français ! à savoir vive les subventions et tant pis pour les serieux on va gagner de l'argent sans garder a l'esprit la démarche responsable de certain qui ne visent pas seulement l'attrait financier de l'operation mais bon! alors on fait marche arrière avec les conséquences que l'on connait et on met au pilori les méchants instalateurs qui gonflent les prix! en attendant combien coûte une centrale nucléaire? pourquoi ne pas obliger l'instalation de produits PV vraiment éfficaces? non on importe des materiaux peu fiables mais tellement bon marché et on installe, pas grave n'importe quelle merde made in on sait pas ou a obtenu le sesam par l'operation du saint esprit et les instalateurs sonts mal formés aux techniques et méthodes! en attendant ben on se tire une balle dans le pied comme d'habitude ! merci les technocrates .
Franchement ou va t-on? laisser les decisions sur ce genre d'action a des bureaucrates non informés sur le sujet tant pis pour les petites PME qui ont investi dans les pseudos formations et le materiels, assurances ,outillage etc...
Quelle cohérence d'esprit de nos dirigents! copie a revoir dans son integralité !
consultez les pro et élaborez avec eux un plan d'action cohérent et qui prennent en compte tous les aspects de ce projet au lieu de tailler a coup de hache
mais bon vive la monarchie Française

liastech | 07 septembre 2010 à 09h54 Signaler un contenu inapproprié
enfin

depuis un an que je me bats pour mettre en garde contre cet accroissement insoutenable de la dette de la France10

DL | 07 septembre 2010 à 10h02 Signaler un contenu inapproprié
oeillères

L'IGF semble ignorer ce que "courbe d'aprentissage" d'une technologie signifie...

Par ailleurs, à quand la commande d'un rapport sur les autres "risques finaciers majeurs" qui sont à venir dans le domaine énergétique, et à coté desquels le cout du photovoltaique risque de passer pour une broutille, et notamment :
- insuffisance du provisonnement d'EDF pour le démantèlement des centrales nucléaires (mais il faudra bien payer, pourtant... Qui le fera, à votre avis??)
- explosion du prix du pétrole lié au pic de production imminent(ou déjà passé) alors que la consommation continue d'augmenter.

On aurait aimé un peu plus de regard critique sur cette information...

nini | 07 septembre 2010 à 12h36 Signaler un contenu inapproprié
conflit d'interet

normal, charpin est membre du conseil d'administration d'ErDF. on ne pouvait imaginer une autre réponse. Bidon et médiatique comme titre (pas vous mais lui) il etait évident que la presse se jetterai dessus. Du coup on va pouvoir commencer a faire comprendre a madame michu que l'EPR c'est mieux. ca me rappelle un peu les magouilles HADOPI ca. comment orienter le peuple

nathan | 07 septembre 2010 à 22h39 Signaler un contenu inapproprié
cocorico

le PV est un des petit poucet du secteur de l'énergie. tant qu'il y aura du pétrole et de l'uranium à extraire, les géants de l'énergie ne soulèveront pas le petit doigt pour laisser de la place au PV... jusqu'à ce qu'ils aient la main mise totale dessus. En attendant, c'est nos voisins qui prennent de l'avance technologique (voisin = asie, usa, allemagne...).

En france, on n'a pas de pétrole et on laisse échapper nos idées. Cocoricoooo !

ph | 07 septembre 2010 à 23h44 Signaler un contenu inapproprié
A qui profite le photovoltaique

Tout d'abord aux fabriquants pour une faible partie
que sont les chinois.fabrication + livraison 10 %
En deuxième lieu aux importateurs 25 % à 30 %
En troisième lieu aux revendeurs installateurs, qui ramassent le reste du gateau, quand ils ne sont pas importateurs et installateurs en même temps qui alors ramassent 90 %
Les emplois crées en France se limitent aux montages de dossiers pour ce qui des études ( laissez moi rire ) transports et pause.
Quel gachis d'argent que ce rachat à 0,58 € le kw. pour une revente de 0,09 € le kw.
Les centrales au sol sont à mes une tragédie, allez voir celle qui est a Narbonne, les maisons sont englouties dans le parcq pv.
un rigolo qui donnait son avis lol

tip top | 09 septembre 2010 à 08h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:cocorico

Oui. Et je ne comprends pas pourquoi EDF, au lieu de racheter du nucléaire US ou anglais, n'a pas racheté un producteur de panneaux photovoltaiques.

ric | 09 septembre 2010 à 09h15 Signaler un contenu inapproprié
crédit d'impôt sur le double vitrage...

Les baisses annoncées du crédit d'impôt pour 2011 sur le PV et les PAC correspondent bien aux annonces gouvernementales mais celle sur le double vitrage (de 25% à 22,5%) est farfelue puisque qu'il ne s'élève qu'à 15% à l'heure actuelle (2010)

sylvain | 09 septembre 2010 à 09h52 Signaler un contenu inapproprié
Re:un juste retour au chose.

A la fois, le photovoltaïque ne pouvait réellement que être marginal dans notre mix energétique, vu l'état de l'art et ses avancées.

Concernant le sujet, je comprends la position des politiques, mais la forme(baisse d'une semaine sur l'autres sans prévenir) est plu que critiquable. Malgré tout, dans les anciennes conditions, il est vrai qu'il fallait réagir pour éviter la banqueroute.

simon creyssels | 09 septembre 2010 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié
A la recherche de la pierre philosophale

Changer le plomb en or, on n'y est pas arrivé. On réessaie avec le photovoltaïque alors que la nature, avec la photosynthèse n’arrive pas à transformer 100% du rayonnement solaire. Et pourtant ce n’est pas d’hier qu’elle cherche !
Quand est-ce qu’on alignera des chiffres pour se rendre compte que le PV ne pourra jamais subvenir aux besoins d’énergie que personne ne veut réduire?

Cagliostro | 09 septembre 2010 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié
c'est plus agreable de receoir les factures , uu.

le cesium , le stontium produit par l'homme indéfiniment polluant pour l'homme vont couter 1 million de fois plus cher à l'homme
le lobby du nucleaire est l'arbre qui cache la forèt où il ne reste que des troncs calcinés
c'est sur que l'etre humain de base préfere certainement recevoir toute sa vie des factures plutot que d'etre chauffé gratuitement par le soleil
on analyse facilement l'analyse de l'inspection des finances qui se complait dans ce désastreux lavage de cerveau
chacun connait la capacité intellectuelle de L'IGF
Où AUCUN DES SES MEMBRES N'A DU FAIRE D'ETUDE DE PHYSIQUE ET DE CHIMIE DE BASE ? MAIS BON §§§ §§§ !!!!

bill | 09 septembre 2010 à 10h55 Signaler un contenu inapproprié
encore une petite

Pourquoi le gouvernement français s'acharne t'il à faire des particuliers des producteurs d'élèctricité
avec ces petites installations 2 kw et 3 kw (20 m2) qu'il rachète à 0.58 € le kw, et que dans le même temps il me refuse un projet de 400 m2 (60 à 70 kw) à 0.35 € le kw ?
Il ne m'accorde que 160 m2 = 26 kw ( je ne ferais rien du tout dans ces conditions la !!
Il y a la quelque chose que je n'arrive pas a sasir ?

tip top | 09 septembre 2010 à 14h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:un juste retour au chose.

"Malgré tout, dans les anciennes conditions, il est vrai qu'il fallait réagir pour éviter la banqueroute."

Qui les a mises en place les anciennes conditions ???

Les professionnels ont demandé un tarif d'achat incitatif, visant à amorcer la création d'une filière complète sur ce secteur prometteur.
Notre cher gouvernement, coutumier du clinquant, du qui brillent et qui se voit de loin à mis en place un tarif démeusuré et sans comparaison avec ce qu'on pouvait trouver ailleurs visant à amorcer la création d'une filière ... spéculative.
Et il voudrait presque qu'on les félicite d'avoir remplit les objectifs prévus sur plusieurs années en quelques mois et d'avoir sû tirer les freins suffisament tôt.

Ils ont fait de la m... mais qui en paient les conséquences ?
Les artisants a qui ont a dit qu'il fallait s'y mettre, les PME qui s'y sont lancées (certains par convictions), celles qui s'y étaient mis il y a quelques années et qui se sont fait noyer dans la masse des spéculateurs...

Et après-demain, nous retournerons chercher chez nos voisins, allemands, japonnais ou chinois, les panneaux qu'ils aurons su développer et nous nous plaindrons de ne pas acheter français !!!

Un grand bravo !

En attendant chez Total et Areva, ça va...

Tombour | 09 septembre 2010 à 15h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:encore une petite

comment se fait-il que vous n'ayez pas pu réaliser votre installation de 60 Kwc ?
Vous avez fait la demande de raccordement à ERDF sur quelle base ?
merci de votre réponse qui m'interresse fortement

Anonyme | 09 septembre 2010 à 17h46 Signaler un contenu inapproprié
Il était temps !

Farouche défenseur des EnR, je pense qu'il est enfin temps de mettre de l'ordre. La priorité des priorités est de diminuer nos consommations. A quoi cela sert-il d'installer du photovoltaïque sur des maisons qui consomment 3 fois plus que les futures normes thermiques (qui s'imposeront à tous au 1/1/2011). La priorité est de financer la rénovation énergétique des maisons (isolation, ventilation, chauffage) et non pas aider des ménages à faire des placements financiers et des installateurs de panneaux photovoltaïques qui encaissent indirectement les aides de l'état. Oui, investissons dans les économies d'énergie et le solaire thermique. N'oublions pas que chacun d'entre nous finance le rachat à 0.58 € de l'électricité du photovoltaïque et de la co-génération. Regardez votre facture, la ligne "contribution au service public d’électricité " finance en partie ce rachat et vous coûte 0.0045€ par kWh!!
Cordialement

legrandnord | 09 septembre 2010 à 21h50 Signaler un contenu inapproprié
Essai de regard critique

J'ai été abasourdi à la lecture de cet article, aussi je me permets d'apporter quelques éléments qui j'espère apporteront quelques éclairages. Appartenant à un groupe industriel, qui n'a pas spécialement d'intérêts dans le solaire, car nosu fournissons des consommables aussi bien pour les autres industries, je reviens hier de la conférence mondiale dédiée au PV qui se tenait à Valence en espagne.

En premier lieu, il convient de dire (c'est évidant mais bon à rappeler) qu'un intense lobbying oppose les industriels du secteur énergétique, surpuissants et pourvoyeurs d'emploi, aux industriels du PV.

1. Les états-unis viennent de décider de mettre en place le fameux Feed-In-tariff pour promouvoir le PV chez eux et ne pas manquer la vague de création d'emploi que cela pourrait générer. J'imagine qu'ils n'ont pas eu la chance d'avoir les lumières de nos chers dirigeants qui leur aurait fortement déconseillé cette investissement complètement absurdes (si on en croit l'article ci-dessus)

2. Une très grande partie de la conférence était dédiée à la réduction des coûts. Il y a ENORMEMENT de marge de manoeuvre pour réduire les coûts de fabrication des celulle solaire dans la plupart des étapes de fabrication. Le cout décroit exponentiellement en fonction de la capacité de production, il est passé de 3€/Wp en 2004 à 0.9€/Wp en 2010 et probablement 0.67€/Wp en 2013. Sous cet angle, la comparaison de 200€/kWh à comparer avec les 60€/kWh est de complète mauvaise fois, voir frise le ridicule.

3. Financer l'innvoation coute cher. Mais quel dérision!! Une étude de l'ISI (Fraunhofer institute, le CNRS allemand), démontre que les investissements nécessaire au passage à une économie verte couteront 2% de PIB sur 40ans. A mettre en regard avec la baisse de 6% l'année dernière dans la plupart des pays. Sans parler des 20% que couteraient des mesures purement correctives. Un poster comparait les 50Md€ de finances publiques consacrées au total et en cumulé aux énergies renouvelables, aux 600Md€ consacrés aux éngeries convetionnelles, sur la même période.

4. Le coût de fabrication baissant, il me semble EVIDENT que le feed-in-tariff baisse également, malgré mes faibles compétences en économie, puisque sinon la marge nette du producteur augmenterait inutilement. Tout cela me semble très théatral.

5. Il est communément admis que le coût de production du PV passera en dessous des énergies conventionelles à moyenb terme, même s'il est très hasardeux de dire quand, de très nombreux facteurs (dont l'ensoleillement et le cout actuel) étant impliqués. A ce titre, il semblerait irresponsable de ne pas investir, à moins que l'on ne croit pas au réchauffement climatique ce qui est une autre histoire

5. Et justement, les industriels qui investissent dans le solaire ne sont pas idiots, généralement. Par exemple, les investissement chinois sont colossaux.

6. Il est vrai que la production française reste désespérement faible, si l'on compare avec celle de tous nos voisins et amis Japonais, allemands, chinois.

7. Il y a une claire bulle et une surproduction de cellules à prévoir

Merci

Hol

hol | 09 septembre 2010 à 22h53 Signaler un contenu inapproprié
Re:Il était temps !

Il est très important de préciser que le rapprot Charpin est mensonger sur de nombreux points, incorrects sur d'autres (il y a aussi des chsoes vraies). Il a été fortement orienté par le lobby nucléaire et EDF (yc ses filiales EEN et ErDF), qui veulent bien du solaire, mais si c'est eux qui le développent. L'un des buts (d'ores et déjà atteint) de ce rapport étant de décourager les entreprises à faire du solaire, en particulier au sol, pour que l'on reste dans un schéma ou EDF/EEN garde la main sur le solaire.

Au fait, savez-combien a coûté le développement de la filière nucléaire en France : 300 milliards d'euros. Personne n'en parle de ça par contre. Les économies d'énergie, oui, à fond pour, mais il faut changer nos modes de production énergétique, la croissance des besoins électriques/énergétiques de notre société est inéluctable. On ne pourra remplacer le nucléaire; alors diminuons sa part. Au passage, vous aurez noté.... le crédit d'impôt sur l'isolation diminue. Ce gouvernement veut ne pas faire d'environnement. Un point c'est tout. Bon courage à tous/toutes.
Seb

Seb | 10 septembre 2010 à 15h03 Signaler un contenu inapproprié
concurrence chinoise ? Energie vraiment durable ?

L'article aurait dû préciser qu'une des raisons de la non émergence d'une telle filière en France vient de la concurrence chinoise, qui produit dans des conditions de coût imbattables (salaires, non-traitement des effluents de la fabrication).

Il suffit d'aller sur le moindre salon pour s'en rendre compte, quand ils n'exposent pas eux-mêmes, les sociétés françaises commercialisent ou installent très souvent des produit chinois.

Ceci dit, cette techno n'est pas encore au point, bcp d'énergie grise pour la fabrication, fragile, faibles rendements, retraitement coûteux, en fait, peut-on parler d'une énergie durable ?

François | 10 septembre 2010 à 19h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:encore une petite

La mairie est favorable à mon projet, les responsables se disent être des verts, mais se rangent dérrière l'avis des Architechtes des Batiments de France, ou une indiscrétion a filtré dans leurs bureaux il y 2 ans environ l'un de leurs préposés nous a laché : ( le gouvernement leurs a demandé de freiner au maximum les accords de permis ) c'est comme ça que lors d'un refus et c'est écrit, il y a cette phrase: le caractère atypique des panneaux photovolaïques porte atteinte au paysage.
Mon projet et sur une toiture de hangar, dont le visavis donne
sur la déchèetterie et plus loin la centrale d'épuration.
Je ne vous cache pas que j'ai envoyé au diable après trois refus Monsieur l'Archtechte de Batiments de France, car je n'attends pas après cette maudite installation pour vivre.
Je rage devant la paralysie de notre pays, tant pour le photovoltaïque, que l'éolien, ainsi que deux barrages dans notre département qui ne sont pas équipés de turbines élèctriques
dont un a été construit il y a 35 ans, pour le deuxième une trentaine d'années, à combien s'élève le manque à gagner ?
des turbines de 5 MW auraient pu être installées, ça me tue je ne pas supporter, une telle c.... rie !!!

tip top | 11 septembre 2010 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié
Re:A la recherche de la pierre philosophale

Pour info en PV on fait déjà beaucoup mieux que la photosynthèse comme rendement énergétique. (record de 42.5% sur des cellules à concentrateur, panneaux a 20% dans le commerce). Ensuite en PV les idées et les techniques pour dépasser les 30% a bas coup existe: cellule tamdem avec des matériaux adapté que c'est sur qu'en Germanium c'est un peu cher. Seulement on ne sait pas encore les fabriquer "reste plus" qu'a financer la RetD et a investir la ou il faut...(ex cellule tandem en couche mince CIGSe...)Donc si on aligne les chiffres on investi complètement dans le PV et plus du tout dans le nucléaire...

red2 | 11 septembre 2010 à 18h31 Signaler un contenu inapproprié
Re:Essai de regard critique

Je réagis à mon tour à votre commentaire :

oui le fameux feed in tariff peut être complètement absurde, c'est ce que démontre le rapport de l'inspection générale des finances:
- le rapport coût de production électrique nucléaire / achat du kWh photovoltaïque est bien trop faible pour que le surcoût que cela induit in fine ne soit répercutée sur le consommateur final. En allemange par exemple, le coût de production d'un kWh électrique est bien plus important qu'en france (eh oui nos cher voisin vert en sont encore au charbon...), et explique le demi succès de la filière photovoltaïque.
On a beau réduire les coûts de production, il s'avère qu'aujourd'hui la filière n'est pas mature et les rendements de ces petits joujoux tout simplement risibles (15% en moyenne). En d'autre terme le feed in tariff c'est le financement de l'inefficacité... les auteurs du rapport sont beaucoup plus lucides et préconisent avant le financement aveugle de projets inefficaces, de miser sur la recherche et de mettre l'argent sur la table le moment venu.
N'oublions pas que la filière PV en france est la plus financée d'europe (entre le coût du rachat de l'énergie et les nombreuses aides) et que ce système à des effets pervers : mobilisation des terres arables pour la production photovoltaïque, spéculation foncière, etc...
- vous dîtes "il est communément admis que coût de production du PV passera en dessous des énergies conventionnelles à moyen terme"... qui dit ce propos ? dans combien de temps ? encore des lieux communs que l'on entend souvent dans le genre d'assemblé à laquelle vous vous êtes rendu... mais il n'a y aucune démonstration derrière ces propos plutôt convenus (après la pluie le beau temps et hop le tour est joué ; oui c'est une certitude les énergies fossiles vont disparaître... un jour).
- ne pas croire à la filière du PV est une chose... ne pas croire au réchauffement climatique en est une autre... pour ma part je n'ai pas de preuve irréfutable de l'origine de ce réchauffement
- l'étude de l'ISI concerne le marché allemand !! ne confondez pas tout. Ce qui peut être vrai pour l'allemagne ne l'est pas forcément pour la france ou pour d'autres pays... je rappelle que l'allemagne va prolonger la durée de vie de ces centrales nucléaires, ce qui n'est pas anodin quand on sait à quel point l'écologie est son credo... mais peut être arrive elle au bout des limites du développement hasardeux des EnR... (on ne sait tjs pas comment produire la nuit, où quand il n'y a pas de vent...)
Cordialement

vince | 11 septembre 2010 à 19h06 Signaler un contenu inapproprié
manque de cohérence

Bonjour, encore une fois nous devons déplorer le manque de corrélation entre les différents intervenants. tout le monde sait que les licences françaises en matière de pv sont obsolètes en comparaison avec d'autres produits. c'est là qu'il faut faire un effort pour produire des panneaux à haut rendement fiables et peu onéreux.maintenant même si la production pv est très onéreuse aujourd'hui ce cout baissera avec le temps et il y a urgence car on ne fera pas tout avec l'éolien ni avec l'hydraulique(les cours d'eau diminuent en débit chaque année)et le nucléaire est de loin le plus onéreux si on y adjoint le démantèlement et le recyclage. Il existe beaucoup de sources naturelles de production mais bien sur les monopoles ne pourront pas les contrôler... reste que le recyclage des dechets actuels peut devenir une riche source d'énergie mais il faut la volonté de changer de modèle économique.

miloudb2 | 13 septembre 2010 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Essai de regard critique

Bonjour,

Je réponds à mon tour! J'ai plusieurs commentaires et réponses à apporter.

- Quand vous dites le rendement de 15% est risible: ce à quoi vous faites allusion est sans doute le taux de conversion des cellules? C'est le rendement énergie reçue du soleil / énergie électrique délivrée. Cela n'a absolument rien de comparable avec le rendement d'une machine ou d'une centrale thermique par exemple. Ces dernières font appel à du carbone qui a mis des millions d'années à se séparer. On ne compare pas des pommes avec des poires: par exemple, une cellule actuelle (avec un rendement de l'ordre de 15%) rapporte en 3ans l'énergie qu'elle a couté à la production. A mettre en perspective avce leur durée de vie de 25-30ans (et ce même si les rendements baissent dans le temps). Egalement, les cellules commercialisées aujourd'hui ont des "rendements" moyens de l'ordre de 19%. La R&D laisse entrevoir à moyen terme (10ans) des cellules au "rendement" de 35 à 45%.

- Toute cette recherche est financée de manière quasi-exclusivement privée par des sociétés qui vivent grâce au feed-in-tariff. On peut y voir une manière détournée de financer cette industrie et on pourrait préférrer une subvention directe. Je ne suis pas apte à juger ce qui est préférable, mais ce qui est sûr, c'est que les finances publiques pour le PV sont, pour le coup, risibles, et le PV ne risque pas de faire des progrès sans R&D. Il faut bien comprendre, et c'est cela qui n'est peut être pas facile, que le PV est une industrie et une technologie en apprentissage qui a BESOIN d'argent pour être optimisée et accroitre ses performances. Cela ne se fera pas par l'opération du saint-esprit.

- Concernant la courbe de prix du PV et le "communément admis". Ce n'est pas du tout un lieu commun ni des propos convenus mais bien une approche scientifique, ne vous en déplaise. Des études sérieuses prévoient en effet que le PV passe en dessous des autres énergies à moyen terme. Si vous voulez une source je peux vous citer le LITEN, laboratoire du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) pas spécialement réputé pour ses positions antinucléaires... Le débat ne porte pas sur le fait que çela aie lieu ou pas, mais plutôt sur le "quand". Si cela vous intéresse je chercherai un lien ou vous pourrez voir cette courbe bien connue (je ne l'ai qu'en copie électronique sur le PC). Pour la France, ce ne sera sans doute pas avant 2030 car effectivement le prix de l'énergie nucléaire est très bas. Pour l'allemagne, l'italie ou l'espagne ce sera bien avant. On parle de 2013-2014 pour l'italie, qui n'a pas non plus de centrales nucléaire et paie son électricité au prix fort (24c/kwH)

- Je ne suis pas antinucléaire, au contraire, mais je suis convaincu que l'avenir est dans le solaire, et aujourd'hui je n'ai vu aucune donnée qui m'en dissuade. Je n'ai vu que des propos peu fondés, se basant sur des observations actuelles (par exemple le cout actuel du PV) sans prendre en compte les tendances (la baisse du cout), et visant à décridibiliser une industrie naissante et porteuse d'espoir. Je trouve cela désolant.

- On ne mobilise pas des terres arables pour le solaire! Le solaire se met sur les toits! Cela n'a strictement rien à voir. Je serai également curieux de connaitre les sources qui vous permettent de dire que la France est le pays qui subventionne le plus le PV. Pour mémoire il faut un visa d'intégration au bati pour bénéficier du taux de 55c/kwH (avant baisse). Quant à la spéculation foncière, vous devez faire référence aux hangars qui ont fleuri dans nos fermes, cela est en effet pervers (et à amené une baisse des rachats aux agriculteurs) mais n'a rien à voir avec de la spéculation foncière. J'imagine que vous devez parler des agrocarburants, ce qui est un autre débat.

- Sans entrer dans le débat sur le réchauffement climatique: en essayant de se baser sur quelques considérations très simples mais factuelles: le CO2 absorbe dans l'infra-rouge (fortement), la terre, à 20°C, émet principalement son énergie thermique dans l'infra-rouge comme l'a démontré un certain max Planck par la loi du même nom. Vouloir corréler un phénomène climatique me parait extrêmment hasardeux vu la complexité des paramètres, mais ne pas reconnaitre basiquement que la concentration de CO2 dans l'air peut avoir un effet sur le bilan thermique de la terre me parait simplement irresponsable.

- Bref, vous parlez de lieus communs, mais à la lecture de votre message je ne vois que ça moi-même. Et je ne souhaite pas argumenter sur de l'idéologie (pour ou contre les ENR, réchauffement ou pas etc) mais sur du concret!

Respectueusement

hol | 13 septembre 2010 à 22h31 Signaler un contenu inapproprié
Re:A qui profite le photovoltaique

Sans blabla, très bon raisonnement! Et ceci est malheureusement vrai pour tous ce qui est (soit disant) EnR : PAC, chauffe eau solaire, isolation et consort.
Avant d'essayer de produire "propre", une énergie que l'on "gaspille" il serait INTELLIGENT de réduire la consommation, car nous avons été habitué à l'électricité pas cher des centrales nucléaires.
De l'électricité "solaire" qui par dans un convecteur électrique, un chauffe eau, c'est une hérésie, quand on sait que le solaire thermique atteint si facilement un rendement de 90% et plus, sans parti pris!
Les crédit d'impôts et achat à prix non justifiés n'ont fait qu'engraisser un vampire industriel sur le dos des contribuables français, en leur faisant croire que c'était pour le bien de leur planète, de leur environnement.
Pensez à vos enfants, quelle planète vous leur laisserez? Vous inquiétez pas pendant ce temps là nous on empoche!
La réalité n'est guère plus compliquée que celà, n'en déplaise aux bobos écolos (enfin, qui croient être écolo).

Arnaud | 14 septembre 2010 à 11h59 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Essai de regard critique

Bonjour,
La spéculation foncière évoquée par Vince concerne probablement le photo-voltaïque au sol qui a d'autres inconvénients. Des champs entiers de plusieurs milliers de mètres carrés peuvent être ainsi détournés d'une utilisation agricole ou forestière. Le fait d'utiliser des friches n'est pas non plus sans conséquence sur la biodiversité. Des impacts paysagers sont également à analyser (même si de semblables impacts liés à la mise en place de serres énormes n'ont jamais empêché leur installation ...). Pour attirer l'industrie et donc les économies d'échelle il faut montrer que le PV fonctionne sans perdre de vue le maintien d'une recherche plus fondamentale. C'est l'une des finalités de l'amortissement : prévoir l'obsolescence d'un investissement pour le remplacer par un autre plus efficace.

Cordialement.

piot | 14 septembre 2010 à 16h19 Signaler un contenu inapproprié
Re:Essai de regard critique

Quoi ? Vous rentrez de Valence en Espagne (grand messe PhoVoltaïque annuelle)et vous écrivez je cite : "que les industriels du secteur énergétique, par leur intense lobby s'opposent aux industriels du PV" ??? ou vous êtes très mal informé ou vous pratiquez la langue de bois, car le nouveau Président (depuis 2010) du groupe de lobby EPIA (European Photovoltaïque Industry Association) qui regroupe à peu près 95% de la profession est un pur produit de l'industrie énergétique puisqu'il est le représentant de l'EDF Italien alias ENEL (Monsieur Ingmar Wilhelm - Enel Green Power - Executive Vice-President). Etat de fait évident, c'est maintenant l'industrie énergétique qui gère les destinées de l'industrie du photovoltaïque.

mivi | 27 septembre 2010 à 17h50 Signaler un contenu inapproprié
compréhension des chiffres

Parmi les nombreux chiffres contradictoires de ce dossier, les derniers chiffres cités par cet article me laisse dubitatifs :
comment 5 % de la consommation française peut faire moins de 0,4% de la consommation d'origine renouvelable, alors que celle-ci représente 23% de la conso totale ? :-z Pour moi, 5 points sur 23 points, cela fait précisément 21,7%, non ?
Si le reste des calculs est à l'avenant, les discussions fondées sur ces calculs ne peuvent être que stériles...

Mon optimisme, et quelques ordres de grandeurs par ailleurs me laissent penser que les 5% sont le bon ordre de grandeur (peut-être un peu optimiste) et que quand on cherche à passer de 18 à 23% d'énergie renouvelable, c'est une source à ne pas négliger
Bon travail à chacun vers une société plus respectueuse de l'homme et de la nature.

arnaud2d | 30 septembre 2010 à 11h30 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:cocorico

Je pense sincèrement que la politique énergétique d'EDF est de rentabiliser ses investissements en R&D et mettre en valeur ses compétences: La production d'électricité à partir de réaction nucléaire. EDF investit (achète) dans les installations sur des marchés étrangers pour pouvoir infiltrer ces marchés énergétiques et diffuser (vendre) sa technologie.

AM

Alexandre M. | 01 octobre 2010 à 22h09 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires