Déchets plastiques et médicamenteux, urbanisation, pollutions agricoles et rejets d'hydrocarbures sont autant de sources de pollutions qui s'accroissent en mer Méditerranée, avait alerté en juin dernier le sénateur PS de l'Aude Roland Courteau, dans un rapport parlementaire qui fait 10 propositions pour inverser la tendance d'ici 2030. Parmi ces propositions figuraient notamment la création d'une agence de protection environnementale et du développement durable au sein de l'Union pour la Méditerranée, l'accélération les recherches sur les risques de polymérisation de la mer sur les deux rives ou encore l'harmonisation des sanctions en cas de rejets illicites d'hydrocarbures et le développement des aires marines protégées.
''Ce rapport est un cri d'alarme avant qu'il ne soit trop tard. Il est juste temps d'agir'', avant de franchir ''un point de non-retour en 2030'', avait alors prévenu Roland Courteau en adressant les conclusions de ce rapport à la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, le 5 juillet dernier. Mais près de six mois après la sortie du rapport, le sénateur déplore dans un communiqué n'avoir obtenu "aucune réponse'' de la part de la ministre sur ces recommandations et dénonce ''une inaction gouvernementale''.
Le sénateur dit avoir interpelé de nouveau la ministre sur ces questions le 10 janvier dernier au Sénat et ''s'étonne de l'inconsistance et de la platitude de la réponse publique du ministre à sa question, qui témoigne d'une inaction très préoccupante face à un problème majeur'', a-t-il déclaré. Lors de la prochaine séance des questions au Sénat, Roland Courteau espère ''que la responsable gouvernementale de l'environnement et du développement durable prendra, cette fois-ci, conscience des enjeux d'une aggravation de la pollution de la Méditerranée''.