Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

La qualité des eaux de baignade en France et dans l'UE s'est améliorée en 2008

La Commission européenne a présenté un rapport 2008 positif sur la qualité des eaux de baignade. 96% respectent les normes communautaires. Mais avec la nouvelle directive applicable dès 2015, les valeurs guides seront bientôt plus strictes.

Risques  |    |  R. Boughriet
   
La qualité des eaux de baignade en France et dans l'UE s'est améliorée en 2008
© AEE - Pia Schmidt
   
Publié chaque année à l'approche des vacances estivales, la Commission européenne et l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) ont présenté hier le rapport 2008 sur la qualité des eaux de baignade dans l'Union européenne.

En 2008, 96% des zones de baignade en zones côtières et 92% des sites aménagés dans les rivières et les lacs étaient conformes aux normes européennes d'hygiène, soit une augmentation respective de 3,3% et de 1,1% par rapport à l'année précédente. Ces résultats sont très encourageants, s'est félicité le commissaire européen en charge de l'Environnement, Stavros Dimas.

Depuis 1990, la qualité des eaux de baignade européenne est en constante amélioration, a-t-il souligné. En effet, il y a 20 ans, le taux de conformité n'était que de 80% pour les zones côtières, contre 52% pour les eaux intérieures. Avec 75 nouveaux sites, l'Union européenne compte désormais 21.400 sites de baignade - dont 3.312 en France - où la qualité de l'eau est régulièrement surveillée. Deux tiers de ces sites sont situés sur le littoral.

Les eaux de baignade en France parmi les plus propres

Concernant la France, un peu plus de 96% des eaux de baignade remplissent les critères d'hygiène européens, ce qui place l'Hexagone en troisième position derrière Chypre (98,2%) et la Grèce (97,7%). La France compte toutefois 118 sites (53 plages et 65 lieux de baignade ''intérieurs'') qui ne sont pas considérés conformes, environ 4% du total.

De leur côté, l'Italie et la République tchèque comptent respectivement 9,7 et 8% de leurs sites de baignades interdits en 2008. Soit 553 sites pour l'Italie. Au total, l'UE compte 307 sites côtiers (contre 313 en 2007) et 315 zones de baignade intérieures (contre 378 en 2007) interdits en 2008.

Des normes plus strictes déjà appliquées dans 12 Etats membres

Le contrôle de la qualité des eaux de baignade passe ainsi par l'analyse d'un certain nombre de paramètres physiques, chimiques et microbiologiques pour lesquels la Directive 76/160/CEE relative à la qualité des eaux de baignade a défini des normes. Les États membres sont tenus de respecter ces valeurs, mais peuvent également aller plus loin en adoptant des valeurs guides plus strictes. En 2006, une nouvelle directive européenne* sur la gestion de la qualité des eaux de baignade a été adoptée par le Parlement européen, qui contrairement à la méthodologie de la directive 76/160/CEE, demande que le classement s'effectue sur les quatre dernières années de données et autorise le retrait de certains résultats de mesure s'ils correspondent à une situation de pollution à court terme.

En 2008, seuls 12 pays (Chypre, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, l'Allemagne, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie, l'Espagne et la Suède, Luxembourg) ont contrôlé les eaux de baignade conformément à la nouvelle législation européenne plus stricte, basée sur deux paramètres : les entérocoques intestinaux et Escherichia coli. Cette nouvelle directive doit être appliquée au plus tard en 2015 dans tous les Etats membres y compris la France.

Rappelons que deux études publiées en 2008 par l'Afsset et l'association Surfrider prévoyaient un déclassement de nombreuses zones de baignade françaises du fait de la nouvelle méthode de classification qui entrera en vigueur en 2015. Selon l'étude publiée en juillet dernier par Surfrider Foundation Europe, 131 plages du territoire français pourraient être classées en qualité insuffisante si la nouvelle directive européenne plus restrictive était appliquée dès aujourd'hui. 22% des plages en France métropolitaine et outre-mer, soit une plage sur cinq, seraient susceptibles d'être déclassées : Le fait de prendre en compte les conditions microbiologiques des eaux de baignade des années précédentes tend à tirer vers le bas certaines plages, avait expliqué l'organisation environnementale.

Suite à la publication de ces rapports, le Ministère en charge du développement durable a lancé en août 2008 un label de qualité pour les eaux de baignade, basé uniquement sur les résultats des analyses physiquo-chimiques et microbiologiques de l'eau contrairement au Pavillon Bleu délivré aux plages et aux ports de plaisance pour leur gestion globale de l'environnement. A travers cette certification, le Ministère espère laisser le temps aux collectivités d'améliorer la qualité des eaux et d'éviter la fermeture de plusieurs sites d'ici 2015.


* Directive européenne 2006/7/CE.

Réactions2 réactions à cet article

Les ports et les plages...

La règlementation sur la propreté des ports de plaisance est-elle plus souple que celle des plages ?
A mon avis, elle devrait être au niveau des eaux de baignade car, in situ, les ports de plaisance sont en général tout proche des plages.
Mimipinson

mimipinson | 18 juin 2009 à 09h25 Signaler un contenu inapproprié

nous ne pouvons que nous féliciter de cette bonne nouvelle, cependant, malgrès de forts investissements des communes littorales concernant le traitement des eaux, il s'avère que les eaux du bord et de l'estran sont très loin d'être propre, les relévés de qualité sanitaire des bivalves (coques , praires , palourdes,..) prouvrent que la qualité des eaux sont de plus en plus en plus mauvaises, les classements sanitaires sont de plus en plus en qualité C, voir les modes de recherche ont été modifié afin de garder en qualité B donc exploitable, les crustacés, (baie de Seine par exemple où les vicères des crustacés ont été écartés et seule la chair est prise en compteafin de soustraire une partie des PCB), ne nous réjouissons pas, la pollution est bien présente et pour longtemps, quelles soient industrielles comme les PCB, agricoles comme les nitrates, biologiques pour le traitement des eaux usées.

mjc | 15 juillet 2014 à 08h23 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Rachida Boughriet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires