En revanche, les cancers liés à la pollution chimique ne représenteraient que 0,5 % de l'ensemble des cancers, un pourcentage inférieur à celui de 1 % que préconisaient en 1981 les deux épidémiologistes Doll et Peto.Contrairement à certaines allégations, le nombre de cancers liés à la pollution est faible en France, de l'ordre de 0,5 %. Il pourrait atteindre 0,85 % si les effets de la pollution atmosphérique étaient confirmés, indique le rapport. Les recherches doivent se poursuivre pour lutter contre la pollution, notamment atmosphérique, d'autant que celle-ci a par ailleurs des effets nocifs sur les systèmes respiratoire et cardio-vasculaire, poursuit-il.
L'Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse (ARTAC) dans un communiqué du 13 septembre conteste ''la méthodologie utilisée'' dans ce rapport. Il s'agit d'un rapport purement fondé sur des données épidémiologiques, analysant les facteurs de risque classiques plutôt que les effets des agents cancérigènes eux-mêmes, déclare l'ARTAC. Ce rapport démontre une fois de plus les limites de l'épidémiologie lorsqu'elle est utilisée sans le recours à la toxicologie et la biologie, ce qui conduit à ne trouver aucune cause précise pour plus de 50 % des cancers. Les limites des études épidémiologiques tiennent notamment au fait que, nos organismes étant contaminés par de très nombreuses substances chimiques, les sujets témoins sont eux-mêmes pollués, ce qui fausse les résultats, ajoute l'association. D'après l'ARTAC, le rapport ne tient pas compte des études de toxicologie et de biologie moléculaire. Il a par principe occulté de très nombreuses substances CMR (cancérigènes, mutagènes et/ou reprotoxiques) reconnues internationalement comme telles. Les dioxines et les pesticides ne sont par exemple pas pris en compte, ni même les effets de la radioactivité.
Article publié le 14 septembre 2007