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Actu-Environnement

Polémique sur la corrélation entre pollution chimique et cancer

Risques  |  
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a publié le 13 septembre un rapport mettant en évidence les causes possibles de cancer liées aux comportements individuels (tabac, hormones, obésité, exposition professionnelle) bien plus que les pollutions chimiques. Selon le rapport, le tabac reste la première cause de cancer. En 2000, plus de 35.000 décès par cancer étaient dus au tabagisme (29.000 décès chez les hommes, et 5.500 décès chez les femmes). L'alcool est à l'origine d'environ 9,4% des décès par cancer chez l'homme et de 3% chez la femme. Compte tenu de l'accroissement et du vieillissement de la population française, le rapport précise que la mortalité par cancer a diminué d'environ 13% entre 1968 et 2002 et non pas augmenté comme on le croit souvent. Les expositions professionnelles à des substances cancérogènes, en diminution, sont encore à l'origine de 3,7% des décès par cancer chez l'homme et 0,5% chez la femme. Les traitements hormonaux de la ménopause sont en cause pour 2% environ des décès chez la femme liés au cancer du sein et de l'ovaire.
En revanche, les cancers liés à la pollution chimique ne représenteraient que 0,5 % de l'ensemble des cancers, un pourcentage inférieur à celui de 1 % que préconisaient en 1981 les deux épidémiologistes Doll et Peto.Contrairement à certaines allégations, le nombre de cancers liés à la pollution est faible en France, de l'ordre de 0,5 %. Il pourrait atteindre 0,85 % si les effets de la pollution atmosphérique étaient confirmés, indique le rapport. Les recherches doivent se poursuivre pour lutter contre la pollution, notamment atmosphérique, d'autant que celle-ci a par ailleurs des effets nocifs sur les systèmes respiratoire et cardio-vasculaire, poursuit-il.

L'Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse (ARTAC) dans un communiqué du 13 septembre conteste ''la méthodologie utilisée'' dans ce rapport. Il s'agit d'un rapport purement fondé sur des données épidémiologiques, analysant les facteurs de risque classiques plutôt que les effets des agents cancérigènes eux-mêmes, déclare l'ARTAC. Ce rapport démontre une fois de plus les limites de l'épidémiologie lorsqu'elle est utilisée sans le recours à la toxicologie et la biologie, ce qui conduit à ne trouver aucune cause précise pour plus de 50 % des cancers. Les limites des études épidémiologiques tiennent notamment au fait que, nos organismes étant contaminés par de très nombreuses substances chimiques, les sujets témoins sont eux-mêmes pollués, ce qui fausse les résultats, ajoute l'association. D'après l'ARTAC, le rapport ne tient pas compte des études de toxicologie et de biologie moléculaire. Il a par principe occulté de très nombreuses substances CMR (cancérigènes, mutagènes et/ou reprotoxiques) reconnues internationalement comme telles. Les dioxines et les pesticides ne sont par exemple pas pris en compte, ni même les effets de la radioactivité.

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