La plupart des équipements de pêche ne sont pas abandonnés volontairement, mais sont perdus lors des tempêtes. Laissés en mer ces équipements peuvent continuer à pêcher « tout seul ». Selon le rapport, cette pêche « fantôme » prend de l'ampleur à cause de l'augmentation des opérations de pêche et de l'introduction d'équipements de pêche faits à partir de matières synthétiques résistantes. Dans la baie de Chesapeake aux Etats-Unis, environ 150.000 pièges à crabes sont perdus chaque année sur les 500.000 déployés. En Guadeloupe, les 20.000 pièges qui sont posés chaque année se perdent lors de la saison des ouragans. Les poissons et les autres animaux comme les tortues, les oiseaux de mer ou les mammifères marins se font piéger et meurent.
Le problème doit être attaqué sur plusieurs fronts : les stratégies doivent inclure la prévention, l'atténuation et les mesures curatives, a affirmé Ichiro Nomura, le directeur général adjoint de la FAO pour les pêcheries et l'aquaculture lors de la présentation du rapport.
Ce document liste des recommandations pour endiguer le problème des filets « fantômes » : encourager les pêcheurs à signaler ou à ramener les équipements perdus par des incitations financières, estampiller l'équipement, développer de nouvelles technologies pour les retrouver car ils sont parfois très coûteux ou en créer de nouveaux qui limitent leur impact en cas de perte. Dans certains pays par exemple, les pièges à poissons et les nasses sont construits avec une « issue de secours » biodégradable qui se désintègre lorsqu'elle reste sous l'eau trop longtemps, rendant ainsi le piège inoffensif.
Ce rapport sort alors que les nations s'apprêtent à se réunir en Indonésie, à Manado, pour la Conférence internationale sur les océans qui se déroulera du 11 au 15 mai 2009. La santé du milieu marin sera une priorité à l'ordre du jour.
Article publié le 07 mai 2009