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Actu-Environnement

Le « facteur 4 » remis en cause

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Selon un rapport de la Commission énergie du Conseil d'analyse stratégique à paraître cette semaine mais dont certains extraits ont été publiés par La Tribune, la France ne réussira pas à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050. Mieux connu sous l'expression « Facteur 4 » cet objectif est pourtant fixé réglementairement par la loi POPE du 13 juillet 2005 mais le rapport semble prévoir une division de seulement 2,1 à 2,4 des émissions estimant que les ruptures technologiques nécessaires au facteur 4 ne seront pas opérationnelles avant 2050 (CCS, hydrogène…). Pour les associations de protection de l'environnement du Réseau Action Climat, ce rapport est mal venu. Le rapport (…) ressemble à ce qui pourrait sortir de pire de cette négociation : un faux pragmatisme aboutissant à une amélioration à la marge de la politique énergétique française, plutôt qu'une politique déterminée à atteindre le facteur 4, expliquent-elles dans un communiqué. Les ONG craignent surtout que ces informations ne sapent les efforts engagés et ne deviennent une excuse pour ne rien faire. Il est impératif, selon elles, que le Gouvernement qui crie haut et fort que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique et ne revienne pas sur l'objectif fixé par la loi POPE, mais s'engage au contraire dans la traduction de cet objectif en mesures concrètes. Les ONG reconnaissent toutefois que le rapport a le mérite de démontrer que les mesures à mettre en oeuvre dès maintenant doivent s'orienter vers l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Du coté de la FNE on souligne que ce rapport était connu lors des débats du groupe 1 « Lutter contre les changements climatiques et maîtriser l’énergie » du Grenelle de l’environnement. Les conclusions du groupe ont donc été formalisées en connaissance de cause. Pour Christian Garnier, Vice-président de la fédération, n’en déplaise aux lobbies et technocrates concernés, pétroliers et nucléaires en tête : oui, il faudra baisser notre consommation d’énergie ! oui, cette baisse remet en cause des intérêts financiers considérables et des stratégies industrielles qui conduisent à des impasses ! Et cela même en pleine ouverture du marché de l’énergie à la concurrence.

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Loi du 13/07/2005 - ECOX0400059L

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