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Climat : l'Accord de Paris ratifié par 145 pays

Cent-quarante-cinq Etats, ainsi que l'UE, ont ratifié l'Accord de Paris, à l'issue de la conférence climatique de Bonn (Allemagne). Collectivement, ces pays représentent 83,54% des émissions mondiales.

Infographie  |  Gouvernance  |    |  P. Collet
Climat : l'Accord de Paris ratifié par 145 pays

Pour entrer en vigueur, l'Accord de Paris adopté en décembre 2015 devait être ratifié par au moins 55 Etats, couvrant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Le premier seuil a été franchi le 21 septembre et le second le 5 octobre 2016. L'Accord est entré en vigueur le 4 novembre, soit 30 jours après que les deux conditions ont été réunies. Il aura fallu moins d'un an pour que l'Accord soit officiellement validé. Un record pour un traité international de cette importance.

L'Accord avait été ouvert à la signature en avril 2016. A cette occasion, 175 pays l'avaient signé et quinze l'avaient ratifié. Ces quinze premiers pays, principalement des micro-Etats insulaires, représentaient environ 0,4% des émissions mondiales. Peu d'émissions, donc, mais un premier pas important pour atteindre le seuil des 55 Etats. Le premier pays de l'OCDE à joindre le mouvement a été la Norvège (0,14% des émissions mondiales) qui a déposé son outil de ratification en juin 2016.

Entrée en vigueur à la COP22

Une étape essentielle a été franchie en septembre 2016, lorsque la Chine et les Etats-Unis l'ont officiellement approuvé. A cette date, 26 Etats, couvrant 39% des émissions mondiales (dont 38% pour les deux géants), avaient ratifié le texte. Point important, si la Chine l'a ratifié, les Etats-Unis l'ont simplement "accepté". Echaudés par l'échec de la ratification du protocole de Kyoto, les Etats-Unis se sont évertués à sortir un maximum de dispositions de la partie "traité" de l'Accord de Paris pour éviter une procédure de ratification devant le Congrès. Finalement, au regard du droit constitutionnel américain, l'accord prend la forme d'un "executive agreement", ce qui permet une adoption officielle par une simple signature du Président américain. Le 21 septembre, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, plus de 30 Etats supplémentaires ont ratifié l'Accord. Ils étaient alors 60 à l'avoir fait et représentaient près de 48% des émissions mondiales.

Le 2 octobre, l'Inde a à son tour déposé son outil de ratification. Les émissions des pays ayant ratifié l'Accord couvraient alors 51,91% du total mondial, selon la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Ce chiffre illustre une des curiosités du décompte des ratifications : la Ccnucc prend en compte les dernières émissions de CO2 officiellement connues dans le cadre des négociation climatiques. Ces chiffres sont peu comparables entre eux, car ils correspondent à des nivaux d'émissions datant de 1993 à 2013. Les émissions indiennes sont donc prises en compte pour leur valeur de 2000, soit 4,1% des émissions globales, alors qu'aujourd'hui elles dépassent les 6%, selon les données les plus récentes.

Seize pays ont rejoint l'accord depuis son entrée en vigueur

Le 5 octobre, dix nouveaux pays ont déposé leur ratification. A cette date, 58,83% des émissions mondiales étaient couvertes. L'Accord pouvait entrer en vigueur 30 jours plus tard. Les premières négociations sur son application ont donc commencé à Marrakech (Maroc) à l'occasion de la COP22. Parmi les pays ayant officialisé leur ratification figurent sept Etats membres de l'Union européenne : la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, Malte, le Portugal et la Slovaquie. Ils sont accompagnés de la Bolivie, du Canada et du Népal.

Au cours des 30 jours suivants, 23 Etats supplémentaires ont validé l'accord, ajoutant quelque 10,50% des émissions mondiales au total couvert par l'Accord. Parmi ceux-ci figurent notamment deux émetteurs importants du groupe des pays du Sud : la Corée du Sud, avec 1,85% des émissions mondiales, l'Indonésie (1,49%), l'Afrique du Sud (1,46%) et le Vietnam (0,72%). De même, la Pologne (1,06%), la Grèce (0,28%), la Suède (0,15%) et le Danemark (0,15%) ont rejoint les sept premiers Etats membres de l'UE à avoir officiellement approuvé l'Accord.

Enfin, 49 pays ont déposé leur ratification depuis l'entrée en vigueur officielle de l'Accord. Parmi ceux-ci figurent notamment deux émetteurs de taille : le Japon (3,79% des émissions mondiales) et l'Australie (1,46%). Avec la ratification de la Belgique, de la Bulgarie, de Chypre,  de l'Espagne, de l'Estonie, de la Finlande, de l'Irlande, de l'Italie, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, du Royaume-Uni et de la Slovénie, 24 Etats membres de l'UE ont déposé leur outil de ratification. La Croatie, les Pays-Bas, la République tchèque et la Roumanie sont les derniers Etats membres à ne pas avoir ratifié l'Accord.

Réactions10 réactions à cet article

Bonjour Monsieur.
Pouvez-vous svp nous rappeler/préciser ce u'il en est pour l'UE ? Il me semble avoir entendu que la Hongrie avait été le premier pays de l'UE a avoir ratifié l'accord de Paris il y a qqs mois, et que la France entre autres s'est exécutée il y a qqs semaines. Pour autant, d'après votre article et la carte en lien, ces "poids" relatifs ne semblent pas être pris en compte dans le total des porcentages d'émissions. Faut-il que les 27 (p.e. même 28 puisque le RU était encore membre en décembre 2015) Etats de l'UE aient ratifié l'accord pour que le total UE soit pris en compte ? Je vous remercie par avance de prendre qqs instants pour me préciser exactement ce qu'il en est sur ce point.
Bien cordialement

PhilT | 23 septembre 2016 à 10h35 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

La carte reprend les informations officielles de l'ONU (les seules qui font foi). Il y a une base de données qui reprend, pour chaque traité, l'état des lieux en terme de signature, ratification ou acceptation.

Quant à la France et la Hongrie, elles ont effectivement ratifié l'Accord de Paris. Toutefois, à ce jour (le 26 septembre 2016) leur ratification n'est pas encore validée par l'ONU. Il est toujours possible d'afficher la ratification d'un accord et de tarder à l'officialiser en la déposant officiellement à l'ONU. Ou alors, l'ONU attend la ratification de l'ensemble de l'UE pour la prendre en compte, l'UE ayant un statut à part en tant que "groupe d'Etats".

Cordialement,

Philippe Collet Philippe Collet
26 septembre 2016 à 11h23
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Un accord climatique ratifié en si peu de temps : là est bien la preuve qu'il est totalement vide ! Aucune contrainte, aucun outil de vérification, des moyens laissés à l'appréciation de chacun. Des signataires à la fiabilité plus que douteuse. Et un thermomètre planétaire qui a déjà augmenté de plus de 1°, et des extrapolations qui nous mènent très au-dessus des 1,5° quoi qu'on fasse : une farce planétaire, une catastrophe annoncée. Nos enfants nous maudiront.

dmg | 06 octobre 2016 à 23h29 Signaler un contenu inapproprié

Le réchauffement planétaire, les problèmes énergétiques présents et à venir, le pillage des ressources de la planète, la pollution, les atteintes à l'environnement, la faim dans le monde, les conflits, guerres et violences de toutes sortes, les flux migratoires qui en résultent, qu'ils soient de nature ethnique, politique, climatique, économique, etc. avec leur cortège de misères, sont autant d'aspects d'une problématique globale ayant pour cause la multiplication du super prédateur qu'est l'homme.

À quoi sert le remplacement des énergies fossiles par d'autres, a fortiori renouvelables – ce qui ne peut qu'encourager production et consommation au détriment des velléités les plus sincères de frugalité –, si la prolifération de la population humaine génère des besoins, déchets et désordres croissant avec elle ?

Les représentants de tous les pouvoirs, qui ne voient en l'homme que chair à production – et à consommation –, à canons, à impôts, à retraites ou à luttes idéologiques, doivent être conscients qu'ils seront jugés – peut-être même de leur vivant, à l'allure où vont les choses – par leurs enfants. Ils seront comptables devant pauvres et riches, d'un même désastre qui ne sera finalement rien d'autre que démographique, faute d'avoir eu le courage d'affronter le péril à temps, en dépit des avertissements que leur auront adressés les moins aveugles d'entre eux.

Claudec | 05 novembre 2016 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié

Claudec a, hélas, passablement raison

Mais la sophocratie, mille fois hélas, ça n'est pas pour demain sur cette planète, ... qui ne serait pas la seule habitée d'après de très sérieux astro-physiciens, ce qui n'est pas une excuse et/ou une consolation pour continuer d'insulter l'intelligence humaine en laissant la Terre agoniser.

« Qui trouve globalement rationnelles et louables nos organisations et pratiques sociétales, en particulier sur le plan politique et économique et a fortiori environnemental, ne l'est guère » (I.I)  

Alors que « Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu’il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu’une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire »(A.E)  

Je le sais, je le dis ici et ailleurs

Sagecol | 08 novembre 2016 à 08h13 Signaler un contenu inapproprié

S’il y avait une seule preuve scientifique de l’action présumée du CO2 sur la température, point ne serait besoin de 22 COP, de centaines de réunions à travers le globe et de 5 rapports du GIEC/IPCC. Ce qui est très étonnant, et cela montre bien que l’idéologie du Réchauffisme a pris le pas sur le bon sens et la raison, c’est que les thèses développées dans le résumé pour les décideurs (document sans aucune valeur scientifique, car mis au point avec les représentants des gouvernements, diplomates et fonctionnaires) ont été diffusées urbi et orbi et acceptées telles quelles par les politiques et les médias, sans tenir compte des observations dérangeantes, des thèses contradictoires, des incohérences et des critiques.

jipebe29 | 08 novembre 2016 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié

Quelques exemples, mis sous le tapis par la doxa réchauffiste : le taux global de CO2 atmosphérique augmente certes linéairement (dégazage des océans en zone intertropicale), mais la part anthropique du CO2 atmosphérique n’est que de 4-6% environ (rapport AR5 du GIEC, page 461, figure 6.1 et analyse isotopique), la température moyenne annuelle globale n’augmente plus depuis près de 2002 (mesures Hadcrut et satellitaires UAH et RSS), malgré une inflation de nos émissions de gaz satanique, les océans ne montent que de 1,5 mm/an depuis le début des mesures par marégraphes, sans aucune accélération, et les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations, ce qui confirme qu’ils n’ont aucune crédibilité, tout comme les thèses du GIEC qui en sont le socle. Rien de cela n’est pris en compte par les COP, les politiques et les médias, même pas ce que dit le rapport scientifique sur la part de CO2 anthropique émise. Nous sommes dans une nouvelle ère d’obscurantisme...

jipebe29 | 08 novembre 2016 à 09h33 Signaler un contenu inapproprié

) Il faut bien voir que le « succès » de la COP21 est en fait un échec. En effet, les pays ont pris garde à ce que leurs engagements n’aillent pas à l’encontre de leurs intérêts. Par exemple, la Chine s'engage à continuer à construire des centrales thermiques et des centrales nucléaires à fission puis à surgénération 238U et 232Th jusqu'en 2030. Et les USA utiliseront de plus en plus le gaz et le pétrole de roche-mère, qui remplaceront au fur et à mesure les centrales à charbon, et donc leurs émissions de CO2 diminueront mécaniquement. Aucun pays n’ira à l’encontre de ses intérêts économiques, sauf, bien sûr, la France, qui, avec sa loi de transition énergétique, est en train de ruiner petit à petit notre pays. En effet, les surcoûts de cette loi scélérate se montent à 23 Md€ en 2016, et, si cette loi perdure en l’état, ils seront de 70 Md€/an en 2030. Conséquences : augmentation de la précarité énergétique, diminution du pouvoir d’achat des ménages, perte de compétitivité de nos entreprises, augmentation du chômage... Voir http://www.ifrap.org/agriculture-et-energie/transition-energetique-dites-la-verite-aux-francais
Voilà où mène une idéologie climat-énergie absurde.

jipebe29 | 08 novembre 2016 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié

Ah! Encore notre célébre jipebe29 qui ressasse, ressasse, ressasse.. Vous êtes infatigable, décidément.. Et complètement omnibulé par ailleurs. Sur la partie climat, inutile de discuter puisque vous êtes butés, citez bêtement toujours les mêmes choses.. Le paradigme que vous tirez de l'IFRAP (un think tank, bon, pourquoi pas..) est encore plus surprenant... L'augmentation de la précarité énergétique due au développement des ENR ? Ah bon? Diminution du pouvoir d'achat des ménages, pertes de compétitivité de nos entreprises, augmentation du chômage.. Peut-être serait utile pour vous de changer de paradigme. L'évolution du PIB (qu'on appelle la "croissance") a été toujours corrélé à l'évolution de quantité énergétique disponible pour l'humanité. Pendant la période tant "bénie" des politiques de tous poils des trentes glorieuses l'énergie était abondante, facile à trouver et peu onéreuse. Vous aurez t-il échappé Jipebe29 que cela n'est plus le cas, principalement sur l'énergie reine de la mondialisation qu'est le pétrole.. Hélas maintenant, il faut chercher beaucoup plus profond, raser des surfaces plus étendues, investir beaucoup plus, pour beaucoup d'échecs..Et du pétrole de moindre qualité! La population continuant de grossir, il paraît assez simple que la part par personne elle se réduit. Si on ne parle pas en plus des inégalités énormes entre par exemple un indien ou un américain.. Mais vous me direz que c'est une élucubration de peakiste :-)

Rom73 | 22 novembre 2016 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié

Et si tout cela n'étaient que des vœux pieux...je me méfie de tout ces blablas complétement déconnecté de la réalité...Ou voyez vous la réduction des pollutions ??? Ou voyez vous la réduction des usages aériens, maritimes et routiers ??? 1 avion consomme 12000 litres de kérosène/heure...et il y a des milliers d'avion qui font le tour de la planète chaque jour...

agregat | 22 novembre 2016 à 10h20 Signaler un contenu inapproprié

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