La proposition de directive sur l'efficacité énergétique présentée hier par la Commission européenne a provoqué une série de réactions défavorables notamment du côté des parlementaires écologistes. Selon Claude Turmes, eurodéputé luxembourgeois Groupe des Verts/ALE, "la proposition de directive contient trop de failles pour permettre à l'Union européenne de respecter son engagement. La plus grande faille est bien évidemment que l'objectif de 20% n'est toujours pas contraignant. On nous dit désormais que cela se fera, si nécessaire, en 2014… soit après la fin du mandat du Commissaire Oettinger !", fait remarquer le parlementaire.
L'eurodéputé dénonce également le "lobby intense des [énergéticiens] E.on, RWE et Vattenfall, soutenus par les gouvernements suédois, allemand et hollandais" qui a vidé de son sens le texte sur les obligations d'économies d'énergie. "Le Parlement européen et les gouvernements progressistes vont maintenant devoir travailler dur afin de mettre un peu de chair sur le squelette proposé par la Commission", ajoute-t-il.
Le Bureau Européen des Unions de Consommateurs s'inquiète quant à lui de l'importante place laissée aux compteurs communicants et soulève une nouvelle fois la question du coût des installations et surtout de leur réelle utilité : "le déploiement des compteurs intelligents ne devrait pas être obligatoire et le coût de leur installation devrait être partagé équitablement entre les consommateurs et l'industrie", estime-t-il. "Les compteurs intelligents ne pourront remplir leur objectif d'économies d'énergie que s'ils sont véritablement conçus pour un usage aisé et pratique par les consommateurs par exemple en affichant la consommation en temps réel à l'intérieur de la maison et en unité monétaire."