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Actu-Environnement

Pesticides, les recherches se poursuivent

À l'occasion d'un colloque qui s'est tenu à Reims du 7 au 9 novembre 2007, les derniers résultats du programme de recherche sur les pesticides ont été présentés. Sept nouveaux projets ont été sélectionnés pour poursuivre le programme jusqu'en 2010.

Agroécologie  |    |  F. Roussel
Depuis 1999, le Programme de recherche finalisée Évaluation et Réduction des Risques liés à l'Utilisation des Pesticides du Ministère chargé de l'environnement contribue au soutien des actions de recherche dans ce domaine. Les études portent sur le comportement des pesticides dans l'environnement, l'évaluation de leurs effets sur des systèmes biologiques complexes mais également sur de nouvelles techniques limitant l'usage de ces produits. Les premiers résultats ont été présentés en 2005 à Avignon et ont mis en évidence l'importance des pratiques agricoles sur les impacts environnementaux mais également le fait qu'il n'existe pas de solution unique dans le domaine de la réduction de l'utilisation des pesticides. La technique du labour, par exemple, est favorable à la lutte contre les herbes indésirables et à la réduction de certaines maladies, ce qui est positif en terme de réduction de l'usage des pesticides. Cependant, il consomme de l'énergie, affecte négativement les populations de faune du sol et peut parfois accroître les départs de terre lors des pluies. Son bilan environnemental n'est donc pas immédiat et mérite d'être approfondi. Il est donc indispensable de raisonner globalement en terme de bilan environnemental des pratiques et non sur le seul critère de la réduction des quantités de pesticides utilisées.

Il y a quelques jours, de nouveaux résultats ont été présentés à Reims au cours d'un colloque. Les derniers travaux ont notamment permis de donner des éléments de diagnostic scientifique pour la gestion de la pollution des sols, des eaux et des végétaux dans les Antilles françaises contaminées par le pesticide chlordécone. Les études menées ont permis de montrer qu'il y a très peu de contamination entre les parcelles : le chlordécone resterait où il a été épandu. En revanche, il est apparu qu'aucun phénomène de dégradation n'a eu lieu depuis les épandages du produit. Ceci se traduit par une contamination très durable des sols : entre 1 et 7 siècles selon les types de sols et les apports !
D'autres recherches se sont penchées sur l'impact des pesticides sur la communauté de micro-algues planctoniques à la base de l'écosystème marin. Il apparaît clairement à l'issue de ces travaux, que certains des pesticides, testés à des concentrations « réalistes » d'un point de vue environnemental, modifient significativement cette communauté naturelle. Par ailleurs, des résultats convergents montrent que les produits commerciaux vendus aux utilisateurs, qui contiennent des adjuvants de formulation en plus de la substance active, sont fréquemment plus toxiques que les substances actives prises isolément.
Par ailleurs, un autre projet piloté par l'INRA de Grignon a permis de démontrer qu'il était possible de concevoir des itinéraires techniques intégrés qui permettent de réduire l'utilisation des herbicides et des fongicides sur le colza. Un choix pertinent de pratiques culturales permet de réduire le risque d'enherbement et de contrôler les attaques de certains nuisibles de sorte que le rendement qui en résulte soit peu différent. Des essais en champ ont montré qu'il était possible de supprimer jusqu'à deux traitements sur les six appliqués à l'heure actuelle. Ce projet a en outre pointé du doigt les freins à la diffusion d'itinéraires techniques auprès des agriculteurs. Pour favoriser la diffusion de la production intégrée, le conseil doit évoluer d'un conseil standard, plutôt axé sur le raisonnement tactique (estimation du risque et choix du niveau de risque encouru) à un conseil plutôt axé sur le raisonnement stratégique (choix de variété, date et densité de semis, rotation).

Outre ces résultats, le colloque a été l'occasion de présenter les projets de recherche qui ont été sélectionnés suite au dernier appel à recherche lancé en 2006. La recherche sur les pesticides d'ici 2010 va donc se recentrer sur l'évaluation a priori et le suivi post-homologation des pesticides mais également sur la réduction de l'utilisation des pesticides.
Rappelons que cette volonté de réduction a été au cœur des débats menés dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Même si aucune échéance n'a été fixée pour l'instant, un objectif de réduction de 50% a été validé par l'ensemble des acteurs. Les travaux lancés dans le cadre de ce programme de recherche devraient permettre d'avancer dans ce sens.

Réactions16 réactions à cet article

A qui profite le crime ?

Et la recherche d'informations sur les méthodes propres :

- travail de la terre avec les animaux (ça revient !)
- association de plantes qui se renforcent les unes les autres
- nourrir le sol par des moyens naturels qui renforcent la résistance des plantes aux parasites
- le "dos rond" au lieu du roundup pour désherber
- organiser le ramassage des doryphores à la main pour une sortie plein air (associations, scolaires)
- utiliser les produits naturels : replanter de la consoude et de l'ortie à la place des plantes envahissantes étrangères (renouée du japon par exemple) et faire du purin
Pourquoi les industriels ne travaillent-ils pas plus sur des produits naturels ?
Pourquoi empoiser le monde avec les colorants, les conservateurs dans la nourriture (c'est du même niveau), alors qu'en bio il n'y a pas besoin de tout cela !

Quand cela va t'il finir par rentrer dans leurs pauvres têtes ?
Il convient de culpabiliser tous les marchands de morts
et de les attaquer en justice, de les harceler pour que tout cela finisse.

Et n'oublions pas que jadis les louveteries payaient des hectolitres de vers blancs et de hannetons aux exploitants.
Aujourd'hui pour trouver un hanneton il faut se lever bon matin. Ils ont été éradiqués et bientôt les exploitants avec qui inhalent toutes les saloperies qui tuent la vie !

Marjolaine | 14 novembre 2007 à 17h08 Signaler un contenu inapproprié
solution antiherbe et insecte

pour enlever les mauvaises herbes des champs afin d'élimner l'utilisation des pesticides.pour éviter de labourer de trop la terre et de nuire au travail des petites betes qui aident à recycler les sols.je propose de faire faire tut se travail par les détenus en tant que travail d'intérêt général.il n'y aurai aucun coup pour la collectivité ou l'agriculteur;le détenu prendrait l'air et e verrait peut etre naitre une nouvelle vocation saine.
qu'en pensez vous?

cosmonimes | 15 novembre 2007 à 18h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:A qui profite le crime ?

On voit bien que Marjolaine ne cultive pas les champs en grande culture :
- le ramassage des insectes à la main, c'est bon pour les intellectuels et les jardiniers amateurs à toute petite échelle : il en reste toujours, et c'est plutôt long, non ?

- idem du "dos rond" pour les herbes indésirables dans les cultures : bonjour le mal de dos et les ampoules.

On a oublié le chiendent, plaie de toutes les cultures jusque dans les années 80. Presque éradiqué des cultures par le roundup, mais toujours à l'affût dans les bordures de champs, près à revenir.
Et le liseron, revenu cette année dans les blés grâce aux pluies d'été, à coucher certains champs de blé au point de ne pouvoir ramasser qu'un cinquième de la récolte.

C'est d'ailleurs à la main que luttaient nos ancêtres contre insectes et mauvaises herbes, méthodes si pénibles et si peu performantes que le plus souvent les récoltes, mangées par les parasites, permettaient à peine aux paysans de vivre et à la population de manger, sans compter les disettes les mauvaises années climatiques, voire de temps en temps des famines.

Sans compter les maladies fongiques (champignons) qui infectent les cultures non traitées, au point de les rendre impropres à la consommation, car pourries de mycotoxines (toxines naturelles des champignons), certaines cancérigènes (patuline des pommes bio), d'autres capables de rendre malades ou de tuer porcs, vaches, chevaux et humains (desoxynivalenone du blé, ergot du seigle... : attention aux céréales bio !) .

C'est aussi comme cela que font toujours les paysans des pays "en voie de" développement, qui n'ont pas accès aux intrants (engrais et pesticides) faute de pouvoir les payer, et donc cultivent et mangent "bio" malgré eux, ce qu'ils sont loin de considérer comme une chance.

Il est vrai que sans la malnutrition, qui tue encore de nombreux enfants en bas âge dans ces pays, ces derniers seraient encore plus surpeuplés.
Donc heureusement pour eux et pour nous qu'ils n'utilisent pas ou peu de pesticides, car ceux-ci permettraient de réduire les parasites des cultures comme chez nous et donc d'améliorer leurs rations alimentaires.

Evidemment, sur le plan humanitaire, ce n'est pas génial, mais après tout, l'environnement d'abord, n'est-ce pas ?

Mais je ne pense pas que ces aspects gênent nos donneurs de leçons, si inquiets pour leur propre santé malgré une espérance de vie bien plus longue que celle des pays sans pesticides, grâce en particulier à une ration alimentaire abondante et diversifiée, et assez peu dépendante des mauvaises années climatiques, ceci grâce entre autres aux engrais, aux produits phytosanitaires (pesticides), et à la génétique, employés par nos paysans pour produire et les nourrir.
Sauf les bios, qui ne nourrissent finalement que très peu de monde, et à des prix réservés aux classes les plus favorisées.

Ne devraient donner des leçons que ceux qui sont capables de les mettre eux-mêmes en application chez eux, et de vivre selon ce qu'ils préconisent.
C'est une des bases du développement durable et de la démocratie.

Vous préconisez la bio, alors chiche, pratiquez la vous-mêmes, et nourrissez -vous vous-mêmes et tous les citoyens exclusivement avec.

elain | 15 novembre 2007 à 18h39 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:A qui profite le crime ?

S'il est certain que les pesticides ont permis une forte productivité de l'agriculture après la seconde guerre mondiale, leur utilisation est devenue abusive. La france est aujourd'hui le 3ème consommateur mondial de pesticides et 1er européen!!

Personnellement je suis pour l'essor de l'agriculture bio et d'une agriculture dite intégrée comme celle pratiquée en suisse (pas celle raisonnée de chez nous), qui autorise l'usage de certain pesticides mais avec des normes strictes. Celle ci me semble être un bon compromis entre une agriculture soucieuse l'environnement et à la fois productive.

grain de sable | 15 novembre 2007 à 21h38 Signaler un contenu inapproprié
Sans pesticides ? Pour une production intégrée ?

Nous sommes au moins d'accord sur la protection intégrée. Ou, mieux, la "production intégrée".

Une petite correction sur cette idée toute faite reprise par tout le monde jusqu'à paraître une vérité :
"La France est aujourd'hui le 3ème consommateur mondial de pesticides et 1er européen" : oui, mais :
la France est aussi de loin le premier pays européen producteur en tonnage, et un des premiers en superficie cultivable.
Ramené à l'hectare, la France n'est alors plus le 1er consommateur de pesticides, c'est la Hollande !

Et le tonnage, ça veut dire quoi en matière d'impact ?

Les produits les plus "pondéreux", qui sont mis aux doses les plus fortes, sont les produits à base de cuivre et de soufre, autorisés en agriculture biologique, spécialement légumes et vigne, produits pour la consommation humaine directe.
Alors que les céréales, à part pour le pain et l'amidon, sont essentiellement destinées à l'alimentation animale.

Le cuivre, pour le sol, ce n'est pas génial, car ça l'intoxique pour des dizaines d'années, et pourtant, et c'est pourtant autorisé en agriculture biologique.

Alors quoi ? Ces distinctions entre "biologique" et non bio, entre "chimique" et "naturel" ("organic", disent les anglo-saxons), c'est parfaitement subjectif.
Ca vient de nos idées, de l'image qu'on s'en fait.
Rien de réel derrière tout ça, dès lors qu'on s'attache aux RESULTATS produits par les différents systèmes et méthodes, plutôt qu'au MOYENS qu'ils utilisent pour y parvenir.

Où y a-t-il le plus de vers de terre ? Le plus d'humus ? Le moins d'érosion ? Moins d'énergie fossile transformée en CO2 ?
Avec quel système les agriculteurs gagnent-ils le mieux leur vie, ont-ils des conditions de vie les plus décentes ?
Avec lequel les produits sont-ils de meilleure qualité ?
A quel coût pour le consommateur ?

Ce sont cela les vraies quesions, et les critères vraiment pertinents d'une agriculture véritablement durable.

Jugée selon ces critères de performance environnementale, l'agriculture biologique fait piètre figure.

Par contre, des paysans français obtiennent tous ces résultats, ou s'en approchent, et donc pratiquent cette "production intégrée" la plus durable possible dans l'état actuel des connaissances.
Quelques exemples à l'étranger figurent sur le site de la FAO, Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation..
Ce n'est pas de la bio. Mais ça produit tous ces résultats.

Les chercheurs français réunis lors de ce colloque du 9 novembre font état de leurs objectifs. louables, certes. Mais ignorent ce qui se passe à l'étranger, et, pire, ce qui se passe sur le terrain, en France.
Obnubilés par les pesticides, ils se trompent d'objctif : celui-ci n'est pas de se passer de chimie, ou de se passer d'engrais, ou de se passer de machines, mais d'avoir le meilleur agro-écosystème, le plus productif avec le moins possible de déséquilibre, donc le moins possible d'interventions et d'intrants, tous synonymes à la fois de coûts et de perturbations environnementales.
Ca comprend la gestion du sol (structure, perturbation, matière organique, fertilisation), des plantes, de l'organisation temporelle (rotation) et spatiale (assolement et aménagement) de celles-ci.
Une des CONSEQUENCES de cela est une diminution des interventions et des intrants (engrais, pesticides, mais aussi matériel, carburant, argent... ).
Mais commencer par cette réduction arbitraire sans avoir mis en place préalablement les équilibres, c'est condamner le système à ne jamais fonctionner en équilibre, et à ne jamais produire correctement.
Et c'est pourquoi les systèmes bio (au sens réglementaire "sans produit de synthèse") sont peu productifs, et si coûteux en main d'oeuvre, en mécanique, en carburant, et en argent tout en produisant des résultats environnementaux décevants sur les paramètres globaux sol, eau, air et biodiversité.

elain | 16 novembre 2007 à 00h37 Signaler un contenu inapproprié
recherche

je suis petit jardinier amateur sans histoire familiale agricole ; ma pratique est issue d'échanges (dans un pêtit club communal ) de jardiniers expérimentés et de lectures
nombreuses , cependant avec une sensiblité bio .
Je n'aime pas utiliser les poisons , m^me si parfois !
Mon souhait : encore plus de recherches , encore plus d'échanges .

Notez que lorque j'essaie d'appliquer les techniques nouvelles mises en avant par la recherche agronomique :absence de retournement , paillage , diversité biologique , alternances ... les résultats sont bons Bon courage à tous

jcd | 18 novembre 2007 à 17h22 Signaler un contenu inapproprié
Re:Sans pesticides ? Pour une production intégrée

Tu montres très bien que l'agriculture biologique n'est pas une agriculture permettant d'éliminer tous les risques environnementaux et sanitaires.

Mais ce que tu ne dis pas c'est que en terme de dégradation de l'environnement ce type d'agriculture n'arrive pas à la cheville de l'agriculture intensive que nous connaissons aujourd'hui. Avait-on déjà réussi à polluer des sols pour 7 siècles ? Parce que c'est bien ce que dit cette articles : les terres antillaises ainsi que tout ce que l'on fera pousser dessus seront contaminés au chlordécone pendant au moins les 500 prochaines années !!!! Et avec tous les problèmes sanitaires que nous n'avons encore qu'entre aperçus (les Antilles ont d'ores et déjà le plus haut taux de cancer de France....).
Est-ce vraiment très productif de condamner des terres cultivables pour plusieurs siècles ??

On pourrait croire que c'est seulement une dérive du système et que l'on ne savait pas... Mais alors pourquoi un pays comme les Etats-Unis a interdit ce produit dès 1976 ??? Et pourquoi l'INRA présente-t-il un rapport sur la pollution au chlordécone aux Antilles dès 1977 ?

Alors qui sont les coupables ?
A qui profite le crime ??

Alex | 18 novembre 2007 à 23h23 Signaler un contenu inapproprié
la solution finale

Et oui, c'est la solution finale qui nous est proposée.
Plus rien sur terre, plus que des champs érodés, plus de haies, plus de faune que du rendement Monsieur.... Le bétail malade est soigné aux antibiotiques administrés avant la déclaration de la maladie..(je pense aux haies qui protègent faune, flore, cultures....) La faute à qui ? aux marchands de promesses qui ont fait s'endêtter les culs terreux !
Et oui Monsieur qui s'y frotte s'y pique. Je suis petite fille de jardiniers-maraîchers. Et chez nous
Monsieur, c'était tout au fumier de vache, la terre, de temps en temps chaulée, les limaces coupées au couteau car oui Monsieur, les maraîchers justement sont penchés sur la terre. Et aujourd'hui encore je suis dedans avec mon jardin dédié aux insectes, aux abeilles qui n'ont pas beaucoup d'espoir et nous non plus de nous en sortir !
Et oui Monsieur, c'est bien là le problème c'est que l'on plonge dans les abîmes, qu'on le sait mais qu'on continue quand même ! Je réitère ma question : A qui profite le crime ? Les paysans : ils ont déjà coupé la branche où ils sont assis. Ils vont devenir les journaliers des grosses sociétés qui rachètent leurs terres. Alors quand de la qualité moins mais mieux ?

Marjolaine | 20 novembre 2007 à 14h07 Signaler un contenu inapproprié
Re:solution antiherbe et insecte

Oui, cette idée est valable aussi pour l'entretien des forêts. Mais il faudrait payer du personnel à surveiller les prisonnniers alors on ne met pas en place ce genre de chose dans notre pays. C'est dommage !

Les RMistes qui s'enquiquinent derrière leurs postes de télé. seraient aussi bien dehors à travailler un peu sur des projets touchant agriculture et environnement.

Le projet doit être collectif.
Les associations font beaucoup mais il y a trop peu de bénévoles....

Marjolaine | 20 novembre 2007 à 14h21 Signaler un contenu inapproprié
Re:la solution finale

Chère donneuse de leçons, devant vos réponses si pertinentes, je renonce à essayer de vous convaincre : vous savez ce qui est bon pour toute l'humanité, à savoir que les paysans n'ont qu'à faire du jardinage bio pour les insectes et les abeilles, en coupant les limaces au couteau et en arrachant les herbes à la main, et nous autres consommateurs à manger 100 % bio en explosant notre budget alimentation, et tout ira bien. La seule chose qui empêche que cela arrive est le complot des industriels qui veulent enlever leurs terres aux paysans. Pour quoi en faire je me le demande, puisque l'activité de production agricole est la moins rentable dans la chaîne qui va du champ jusqu'à note assiette. Mais surement que vous avez la réponse, vous qui savez tout. Donc puisque vous savez tout, ne m'écoutez pas, je n'ai rien à vous apprendre. D'ailleurs je suis surement vendu ou pourri, puisque pas d'accord avec vous.

Juste pour les autres, que ça intéressera peut-être, je témoigne seulement que je connais des paysans en France, et ailleurs dans le monde, qui produisent au moins autant que le conventionnel, dans une qualité au moins aussi bonne, et en préservant le sol, l'eau, l'air et la biodiversité bien mieux que la bio. Ceci jugé sur des résultats constatés, observés, mesurés.
Et que ça n'intéresse quasiment personne en France.
Et pourquoi ?
Justement parce qu'on est scotché dans le débat "pesticides contre sans pesticides", "artificiel contre Naturel", "le Mal contre le Bien", qui nous empêche de regarder les objectifs et les résultats atteints.
Tant que ce débat restera à ce niveau, un débat d'"opinions" intellectuelles ou émotionnelles, sans tenir compte des faits, des expériences des vrais payans et de la vie réelle, on n'avancera pas, et la France s'enterrera dans le désastre environnemental ET économique ET social. Tout à la fois.
Et ceci grâce à l'idéologie bio, qui nie tout ce qui n'est pas elle-même, et occupe 100 % du terrain médiatique et 100 % des débats, empêchant ainsi l'écoute et 'émergence de toute solution qui n'est pas elle-même.
Mais il y a une "bonne" nouvelle : la justice immanente de la logique du monde réel fait que, marginale et n'apportant pas de vraies solutions à nos problèmes, elle mourrera avec le reste de l'agriculture et de notre environnement.
Les lois de la nature sont impitoyables : toute espèce ou individu ou groupe qui ne résoud pas ses problèmes de ressources alimentaires, énergétiques et de milieu de vie (sol, eau, air), meurt inéluctablement.
C'est ce qui est en train de nous arriver, même si nous ne le voyons pas, obnubilés que nous sommes par les faux problèmes.

Jean Elain | 20 novembre 2007 à 14h54 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:solution antiherbe et insecte

Tiens tiens, Les travaux forcés qui reviennent...
De l'écologie au fascisme...

On m'avait dit qu'il y avait un lien, mais je n'osais y croire.
Attention, messieurs dames les écolos, vous vous dévoilez.

Il y a quand même plus simple : encore un petit effort : obtenez du gouvernement l'interdiction des pesticides (Mme Kosciusko-Morizet y est favorable, ainsi que Nicolas Hulot et tous vos copains si bien écoutés dans les ministères) , et les paysans seront OBLIGES de se mettre à la bio. Par force.
C'est encore moins cher, puisqu'il n'y aura même pas besoin de les surveiller.

Ca me rappelle les soviets et les khmers rouges : retour à la campagne obligatoire pour les oisifs et les non productifs.

Attention quand même qu'on ne vous range pas vous-mêmes dans cette catégorie et qu'il ne vous faille appliquer à vous-mêmes ce que vous préconisez pour les autres.
Au fait, quelle est votre activité ? Que produisez-vous ?

Jean Elain | 20 novembre 2007 à 15h06 Signaler un contenu inapproprié
Etude diffusée en «Quality low input food project»

Une étude réalisée sur 4 ans par 33 centres académiques européens et financée à hauteur de 18 millions d’euros par l’Union européenne, montre que les produits issus de l’agriculture biologique sont meilleurs pour la santé que ceux qui proviennent d’une agriculture conventionnelle, selon un article de The Independent paru le 29 octobre (1).

Ainsi, les fruits et légumes bio testés contiennent jusqu’à 40% d’antioxydants de plus, ces composés étant susceptibles de réduire le risque de maladies cardiaques et de cancers (vitamines C et E, des minéraux comme le zinc…). Les pommes de terre, le kiwi et les carottes sont parmi les produits bio ayant les teneurs en vitamine C les plus importantes, comparés à leurs pendants de l’agriculture conventionnelle. Les salades, le chou et les épinards bio ont, eux, les niveaux de minéraux antioxydants les plus élevés, et le lait d’origine biologique présente quant à lui 60% de plus d’antioxydants et d’acides gras souhaitables que le lait ordinaire.

Les résultats de l’étude devraient être publiés en 2008.



(1) Il s’agit du «Quality low input food project»

Anonyme | 30 novembre 2007 à 16h38 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:solution antiherbe et insecte

Il te faudrait te tenir au courant de ce qui se passe dans les prisons le travail existe depuis belle lurette il est toujours volontaire .à moins que tu veuilles interdire ceci aux prisonniers pour qui cela correspond à une possibilité d'évasion !(au sens figuré!)
Quant aux écolos quant ils prouvent que des solutions alternatives existent et que par la législature avec l’aide des puissants lobbies ces solutions sont interdites (utilisation des plantes pour lutter contre les pathogènes ,orties ….)Quel camps se rapproche –t-il le plus des sovièts ou khmers rouges…) Pourquoi donc interdire ces produits qui la plus part du temps sont des produits alimentaires?????Mais je pense que tu dois faire partie de ces agriculteur qui n’arrivent plus à décider sur leur exploitation : tu dois faire appel à ces techniciens qui te fourguent la semence et le poison qui va avec !J’aimerai t’inviter pour que tu viennes expliquer à ma voisine agricultrice ou mon autre voisin qui tous deux même s’ils ne fument pas ne boivent pas avec leur quarantaine ont toper cette saleté qui les obligent à la chimio….t’aurais moins de courrage pour leur avouer que c’est cette merde de produit cancérigène qui en est la cause!Mets toi aussi à la place de ces fils d’agriculteur qui ont des micro P et qui ne connaîtront jamais l’amour sexuel...Mets toi à la place des victimes d’AZF de Bophal...J’arrète car la liste serait longue et terrifiante…
Alors que les methodes alternatives fonctionnent et peuvent être développées ...Etant moi même agriculteur bio je peux vous dire que cela fonctionne….

PJ | 03 janvier 2008 à 21h04 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:la solution finale

Quand vous dites que les produits bio sont plus chers c'est parce qu'il ont moins d'aides et qu'il n'est pas comptabiliser les désastres de cette agriculture intensive Je ne vais pas vous faire une liste car elle serait trop longue et inchiffrable car tellement énorme
Quant à la pollution par le cuivre que vous signaler cela n'est pas du aux agriculteurs bio puisque l'utilisation de celui-ci est limitée à 6kg/ha/an Un simple petit calcul sur 50 ans (durée d'une vigne les autres culture céréales ne sont pas traité à la bouillie Bordelaise)de la quantité de cuivre utilisé par les bio (6kgX50) mis à l’ha divisé par les 3000000 Kg /ha de terres arable moins ce qui est exporté te démontrera qu’il n’y a pas péril en la demeure pour les bio avec 0,1g /kg de terre (qui plus est : se neutralise avec les minéraux dans un sol neutre ou basique alors que si l’on fait un profil cultural d’un champs intensifié c’est déjà la catastrophe!!!étant donné la disparition de la vie dans celui-ci depuis belle lurette.
« Mais sûrement que vous avez la réponse, vous qui savez tout »
Vous en avez en partie une réponse dans l’ouvrage « pesticide un scandale français »de Jean François Veillerette,Alors agrandissez votre culture générale en agrandissant l’horizon de votre campagne.
Je suis producteur bio et je reconnais que la bio ne devrait pas exister ,elle n'existe que parce que certains se sont mis à empoisonner la nourriture pour ce qui concerne les mauvaises herbes avec des rotations de cultures au top j'ai moins d'herbe que mes voisins .Pour les limaces il existe de l'orthophosphate de fer un produit naturel qui n'affecte pas l'écosystème...
"Et que ça n'intéresse quasiment personne en France"
Il n'y a pas de pesticide à vendre peut être????Le débat est toujours faussé par le rapport à l'argent il faut redescendre sur terre c'est pour ça que l'agriculture bio dérange Elle est aussi une réponse à la desertification des campagnes....mais nuit à l'agrandissement de ceux qui veulent plus de DPU(aides à l'ha) ....Essaie de t'installer et d'avoir ne serait ce que 3 ha je te souhaite bon courage!

PJ | 03 janvier 2008 à 21h46 Signaler un contenu inapproprié
Re:Sans pesticides ? Pour une production intégrée

Tu annonces des résultats et tu tires des conclusions un peu hatives car le CEMAGREF et l'INRA ont réalisé un rapport à la demande du gouvernement sur l'utilisation des pesticides en France (700 pages 70 experts )cela contradit complètement ce que tu affirmes
Quant à la patuline sur les pommes bio je suis producteur de pommes et je t'assure que si le fruit n'est pas tombé au sol donc rammassé sur l'arbre non infecté par la chenille ( nous avons tous les moyens pour qu'ils ne le soient pas; virus de la granose et confusion sexuelle) nos fruits ne sont pas plus atteints par la patulin que les autres vous affirmez des choses que vous ne connaissez pas,Par contre quand le jus de fruit est fait de façon industrielle avec les pommes ramassées par terre à la machine bléssées dans des palox de 400Kg stockées en plein air pendant parfois plusieurs semaines là je vous laisse tirez les conclusions,Même l'AFSSA le reconnaît...
Pour ce qui est de la production intégré il fut une époque ou j'y avais cru mais le résultat est là si l'on détruit chimiquement l'équilibre de l'écosystème on en paie toujours à un moment ou à un autre les pots cassés à cause desproduits et engrais chimiques qui existent encore parce que le pétrole n'a pas finit d'augmenter ,N'est il pas plus simple de faire des rotations comme le préconnise l'AB(1/3 de légumineuses)
Le moins possible d'intrants c'est bien la bio qui arrive en tête?Lisez le rapport vous verrez....il est sur internet.
Pour ce qui concerne les micotoxines des céréales la commission dont je faisais partie(commission ONIC régionale)il a été dit qu'il fallait analyser de plus près pourquoi les productions bio ont moins de contamination:résulta des discussions ces micotoxines seraient probablement dues à l'intensification , à l'utilisation importante de l'Azote et à des mauvaises conditions de stockage...
Renseignez vous avant d'affirmer des choses qui portent atteinte à une méthode de production
Quant au liseron et chiendent dans ma région et dans les vignes c'est bien ceux qui utilise ce produit qui en ont le plus même de la garance alors quand bio avec les interceps ces herbes ne posent pas problème Une fois de plus ne lancez pas des idées reçues...Mes parcelles de blé ou de melons si on sais bien travailler il n'y a aucune difficulté mais peut être que les programmes de l'enseignement agricole sont orientés?vers l'utilisation de ces produits et non des méthodes alternatives!

PJ | 03 janvier 2008 à 22h20 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:la solution finale

Jean, je suis effarée,
pourquoi es tu si agressif avec ceux qui veulent essayer de faire autrement?
Jusqu'à preuve du contraire, c'est l'intensif qui domine le monde. Pourtant les résultats sont là, avec les brevets et les lois sur la contrefaçon, les agriculteurs ne peuvent même plus resemer leur propres graines. Le rendement qui est censé nourrir la planète avec ce type de production laisse mourir de faim aujourdh'ui des millions de gens partout dans le monde et toujours les mêmes. Ce n'est pas l'intensif qui a permis cela? Prix des semences, prix de produits chimiques, prix des monocultures au dépend des cultutres vivrières, subvention inégales entre pays. Pire avec la spéculation sur les céréales et les agro carburant, on voit quel camp les agriculteurs qui écoutent bien les agro chimistes ont choisi.
Si ta solution est miraculeuse , un jour qui n'est pas si loin viendra la vraie facture de cette course au rendement et à l'enrichissement des plus forts et des plus gros.
Ces méthodes non seulement ne nourrissent pas les peuples qui en ont le plus besoin mais tuent aussi les agriculteurs, dans leur santé et dans leurs activité.
Il y a moins d'un siècle 80% des gens en activité étaient des paysans en France.
Aujourd'hui seulement un petit pourcentage nous nourrit. Ne vaudrait il pas mieux aider à a survie de plein paysans dans le monde et en France plutot que d'enrichir quelques uns , avec Mosanto, pioneer etc qui ne sont guère intéréssés par notre santé et notre environnement.
Je te renvoie au livre : "le monde selon Monsanto" de Robin.
Je suis en rage. Pourquoi?
Parce que les bio ne font de mal à personne. Ils n'empêchent pas les cultures intensives de fonctionner.
Pour te donner un autre exemple bien concret (j'ai un potager et un jardin en bio) mes voisins agriculteurs très gentils se plaignent d'être dévastés par les oiseaux notamment les pigeons. Et disent ils ce sont à cause des lois qui les empêchent de les tuer hors saisons. Ils utilisent donc des canons à bruits extremement agressif pour nos oreilles humaines qui déjà depuis l'année dernière ne semblent pas faire autant d'effet sur eux.
J'ai dit que les canons seraient un jour inefficaces. Ce que prouvent toutes les études, là encore les cerfs volants, les canons à bruit, les filets doivent être alternés pour être éfficaces et éviter que les oiseaux ne s'habituent.
Mais il y a tout le reste.
Les arbres et les haies ont disparus.ils attiraient les rapaces et dans les haies ont pouvaient trouver les nids dans lesquels les paysans prelevaient les oeufs pour gérer les naissances.
Aujourdhui tous ces oiseaux se retrouvent dans les villes sur les maisons, detruisent les batiments car en trop grande qunatité, chassés qu'ils sont de partout par les paysans. Qui paie cette facture ? Nous: par le bruit que l'on subit pour les canons. Par le manque de haie qui ne retient plus l'eau ce qui fait que mon puits est vide fin juin là où je tenais tout l'été avec. Par l'asthme que je developpe (toujours à cause des haies harachées) depuis trois ans, depuis que mon voisin de derrière me basarde tantot un pesticie tantot un fongicides, tantot un déserbant, jaune bleu ou rose qui vient se déposé sur ma maison, mon sol, mon potager que j'aurais tant aimé avoir bio.
Je me soigne, mais c'est moi qui paye (produit homéopathique)et La sécu aussi donc nous. Je replante , mais c'est moi qui paye. Par contre je n'ai pas le droit de raler, je n'ai pas le droit de laisser pousser les chardons, ou fleurir les carottes sauvages.
J'achète des produits bio, mais je vais toujours voir comment c'est cultivé; Et où.
Car aussi la logique économique a cette particularité qu'un fruit venu de l'autre bout du monde, est parfois moins cher que celui qui est fabriqué même pas bio par ton voisin.
C'est cette guère là que tu veux que l'on continue à developper?
Nous sommes tous dans la même galère mais il y a deux poids deux mesures et elle n'est surement pas aujourd'hui favorable au bio sinon ca serait bien plus developpé.
Quand l'agriculture intensive paiera la déforestation, l'épuisement de l'eau, la polution de l'eau et de la terre, la disparition des culturues vivrières, la stérilisation des sols, les maladies de ses propres agriculteurs, la disparition des espèces végétales, là nous en reparlerons.
Mais malgré tout ça , moi je ne dis pas à qui profite le crime?
Je dis qui croit qu'il échappera au désastre annoncé?
Merci quand même de m'avoir lu

Patatra | 01 juin 2008 à 11h09 Signaler un contenu inapproprié

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