Saisie en juin 2006 par ses trois ministères de tutelle (santé, travail, écologie), l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) vient de publier les résultats de son expertise sur les risques sanitaires et environnementaux des nanomatériaux. L'agence conclue qu'on ne peut exclure l'existence d'effets sanitaires sur l'homme ni de conséquence sur l'environnement à la suite d'une exposition à des nanomatériaux.
Au vu des données de la littérature scientifique, l'existence de dangers potentiels pour l'homme et l'environnement liés à la toxicité, l'écotoxicité et au risque d'explosion ne peut être écartée, explique l'agence.
Ces dangers potentiels sont identifiés pour une exposition par voie cutanée, par ingestion ou, plus fréquemment, par inhalation, précise-t-elle.
L'Afsset recommande par conséquent de prendre les mesures nécessaires pour limiter l'exposition des travailleurs et d'appliquer les règles utilisées pour les matières dangereuses pour le transport des nanomatériaux. L'agence encourage par ailleurs le regroupement à l'échelle nationale des experts afin d'améliorer le partage des connaissances dans le domaine de la sécurité des nanomatériaux et la création d'une base de données afin d'améliorer les connaissances sur les principales utilisations de nanomatériaux sur le territoire français.
L'Afsset estime en outre qu'il est nécessaire de créer une campagne d'information et de sensibilisation auprès des entreprises et des laboratoires dont le personnel est potentiellement exposé aux nanomatériaux.
Article publié le 29 juillet 2008