Le 15 janvier, le Syndicat national des régénérateurs de matières plastiques (SRP) a annoncé que ses membres ont remis à leurs clients près de 10.000 certificats d'économie carbone depuis le lancement de la phase de test, en avril 2017. Ces certificats représentent "une économie potentielle de plus de 300.000 tonnes de CO2eq". Les membres du SRP sont désormais en mesure de généraliser la remise des certificats d'économie carbone, explique le syndicat.
Pour rappel, en mars dernier, le SRP avait présenté les résultats des inventaires du cycle de vie (ICV) des huit principales matières premières de recyclage (MPR) issues des déchets plastiques. Ces travaux, réalisés en partenariat avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), visent à valoriser la réduction des émissions de gaz à effet de serre des matières recyclées achetées par les plasturgistes grâce à des "certificats d'économie carbone". Pour l'instant, ces certificats ne peuvent être valorisés par leurs clients qu'au travers de leur communication RSE relative à leurs efforts de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
Secteurs du bâtiment et de l'emballage
Aujourd'hui, alors que le gouvernement veut atteindre un taux de recyclage de 100% des déchets plastique en 2025, "les certificats d'économie carbone ont un rôle essentiel à jouer", plaide le SRP. Il estime qu'"il suffirait de leur attribuer une valeur financière (par exemple, 40 à 50 euros la tonne de CO2eq économisée) pour passer à la vitesse supérieur".
"L'avantage environnemental est considérable pour l'utilisation de matières recyclées en substitution de matières vierges : jusqu'à 17 fois moins de CO2eq et jusqu'à 9 fois moins d'énergies non renouvelables pour leur production", explique le SRP. Le syndicat vise en priorité deux secteurs : le bâtiment, qui représente un potentiel d'économie carbone de plus de 150.000 tonnes par an, et l'emballage, qui offre un potentiel d'économie carbone dans l'emballage de 225.000 tonnes par an.