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Actu-Environnement

Le programme de recherche européen pour la réduction des émissions de la sidérurgie entre dans sa 2e phase

L'ESTEP, plateforme technologique de l'acier, vient d'annoncer le lancement de la 2e phase du projet européen ULCOS visant à identifier et développer des procédés innovants pour réduire les émissions de CO2 de l'industrie sidérurgique. Explications.

Risques  |    |  R. Boughriet
90% des émissions du secteur sidérurgique dans le monde proviennent du Brésil, de la Chine, de l'UE, de l'Inde, du Japon, de la Corée, de la Russie, de l'Ukraine et des Etats-Unis.
La Fédération mondiale du secteur sidérurgique - l'International Iron and Steel Institute (IISI) - a approuvé le 9 octobre dernier à Berlin une approche commune de réduction des émissions de CO2 du secteur après 2012, fondée sur 7 engagements qui concernent notamment l'expansion de l'utilisation de technologies efficaces afin de minimiser les émissions de CO2 et encourager le recyclage mais aussi les investissements en R&D.

Pour l'UE, la plateforme technologique européenne de l'acier (ESTEP) a décidé le 27 février de lancer la seconde phase du programme de recherche ULCOS sur la sidérurgie à très faibles émissions de CO2.

Lancé en 2004, le projet en cours ULCOS (Ultra Low CO2 Steelmaking), mené par un consortium de 48 entreprises et organisations européennes est une initiative conjointe de R&D visant à trouver de nouveaux processus de production d'acier réduisant drastiquement les émissions de CO2 et d'autres gaz à effet de serre du secteur. Ce projet a été mis en œuvre dans le cadre du 6ème Programme-cadre de la Commission et du Fonds pour la recherche sur le charbon et l'acier. ULCOS bénéficie déjà d'une dotation de près de 30 millions d'euros au titre des programmes de recherche de l'UE. Le consortium comprend des sidérurgistes et des entreprises de la chaîne d'approvisionnement de l'acier notamment Arcelor, Corus, ThyssenKrupp Stahl, Riva, Voestalpine, Saarstahl, Dillinger Hüttenwerke…

L'objectif du programme qui vise sans nul doute à rassurer le secteur et limiter les délocalisations, consiste à accompagner la sidérurgie européenne vers une réduction des émissions de CO2 de 50% par rapport au procédé du haut-fourneau moderne. Rappelons que la filière classique par haut-fourneau génère 2 tonnes de CO2 pour 1 tonne d'acier.

ULCOS-II sera un des efforts de recherche et de développement les plus ambitieux visant à réduire les émissions de CO2 produites par l'élaboration de l'acier, a souligné la Commission. Selon Michel Wurth, président du comité directeur de l'ESTEP, la sidérurgie européenne est fortement engagée à apporter sa contribution à la lutte contre le changement climatique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En outre, elle démontre que ce secteur a la capacité d'assumer ses responsabilités tout en cherchant à améliorer sa compétitivité.
En effet, la Sidérurgie européenne a mis au point, des technologies lui permettant d'atteindre une efficacité énergétique à travers une optimisation du fonctionnement des hauts-fourneaux, une valorisation énergétique des gaz issus de la dépollution des fumées, un recyclage des ferrailles.

A la fin de la première phase d'ULCOS, des projets ont été sélectionnés pour évaluation approfondie en fonction de critères techniques et économiques. Ces projets entrent ensuite dans une phase pilote d'une durée de cinq ans pour confirmer de manière définitive leur viabilité technique et économique.

La phase 2 du programme ULCOS comportera plusieurs pilotes à plus grande échelle afin de tester au niveau industriel les technologies les plus prometteuses à moyen et à long terme. Sauf dans les cas d'abondance d'électricité à faibles émissions de carbone, la Commission précise que chaque piste devra être associée à un système de piégeage et de stockage du carbone, une technique qu'il faudra adapter judicieusement aux caractéristiques particulières du secteur.

La première piste évaluée à l'échelle industrielle sera fondée sur la technologie du haut-fourneau à recyclage des gaz de gueulard et le piégeage-stockage du carbone. D'après la Commission, ce premier pilote est estimé à 300 millions d'euros d'investissement. Le résultat de cette recherche sera une technologie de capture, de transport et de stockage du CO2, qui permettra de produire l'acier en réduisant très fortement les émissions .

Pour Janez Potočnik, membre de la Commission chargé de la science et de la recherche, la plateforme technologique européenne de l'acier et les travaux menés dans le cadre du programme ULCOS constituent de bons exemples des efforts d'un secteur pour mettre au point les technologies lui permettant de maintenir sa compétitivité.

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