Le référendum sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes aura lieu "avant l'été, au mois de juin" et concernera "tous les électeurs du département de la Loire-Atlantique", a indiqué le Premier ministre Manuel Valls, sur les ondes de RMC ce mardi 15 mars. Selon lui, ce périmètre se justifie "parce que c'est le département qui est le plus concerné par l'impact, l'impact écologique notamment, en partie économique également, de ce projet" et "parce qu'il faut faire simple". Des propos qui ont suscité de vives réactions.
"Le Premier ministre vient de saborder cette démarche, la seule pourtant probablement à même d'éviter un désastre humain et politique. Je n'ose imaginer que cette décision irresponsable puisse relever d'abord d'un calcul politique où il s'agit de continuer à fragmenter des gauches qu'il faut démontrer irréconciliables", a réagi le sénateur EELV de Loire-Atlantique Ronan Dantec. L'élu dénonce un "déni démocratique". Il rappelle dans un communiqué de presse que "six présidents de département avaient demandé à être associés à cette consultation, l'ancien président socialiste de la région avait lui-même défendu le périmètre des deux régions Bretagne - Pays de la Loire".
Un avis partagé par Ronan Loas, maire de Ploemeur et vice-président du département voisin, le Morbihan (LR) : "Ce projet revêt un caractère d'intérêt général qui dépasse -et de loin- les simples frontières de la Loire-Atlantique. Cet aéroport concerne l'ensemble des habitants et potentiels usagers des régions Bretagne et Pays de la Loire".
D'ailleurs, France nature environnement (FNE) rappelle que le futur aéroport doit être financé à 25% par la région Bretagne et à 35% par le Pays-de-la-Loire.