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Remaniement : François de Rugy numéro deux d'un gouvernement en demi-teinte

Le ministre d'Etat et ministre de l'Ecologie et de la Transition solidaire arrive juste après le Premier ministre dans l'ordre protocolaire d'un casting gouvernemental en demi-teinte fidèle au ''en même temps''.

Gouvernance  |    |  A. Sinaï
Remaniement : François de Rugy numéro deux d'un gouvernement en demi-teinte

C'est une des nouveautés mineures du gouvernement Philippe II. Le ministre d'Etat qui arrive juste après le Premier ministre dans l'ordre protocolaire et peut organiser des réunions interministérielles est François de Rugy. Successeur de Nicolas Hulot à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire le 28 août 2018. S'agit-il d'un signal par rapport au gouvernement Philippe I où Nicolas Hulot, occupait le rang de ministre d'Etat mais se trouvait protocolairement au troisième rang derrière le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ? Dans le contexte de la publication du rapport spécial du Giec sur les 1,5°C, le président de la République maintient la hiérarchie affichée des portefeuilles, tout en réaffirmant son attachement au ''en même temps'' à travers un gouvernement en demi-teinte.

Chaises musicales

M. de Rugy sera encadré de deux secrétaires d'Etat, Brune Poirson, chargée de l'économie circulaire, et Emmanuelle Wargon, ancienne directrice de cabinet de Martin Hirsch et aujourd'hui dirigeante de Danone. Celle-ci succède à Sébastien Lecornu au ministère de la Transition écologique. Ses fonctions de chargée de la responsabilité sociale et environnementale, des affaires publiques et de la communication du groupe Danone, entreprise multinationale considérée comme un lobby agro-alimentaire, suscitent d'ores et déjà des réactions nombreuses parmi les internautes.

François de Rugy n'apporte pas de modification dans la répartition des dossiers auprès de ses deux secrétaires d'Etat. Emmanuelle Wargon récupère notamment les questions d'énergie, avec la fermeture avant la fin du quinquennat de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), et celle des quatre centrales à charbon encore en activité en France. De quoi mettre à profit ses compétences sur les questions sociales.

L'Agriculture dans le giron de la gauche productiviste

La nomination de Didier Guillaume, qui succède à Stéphane Travert à l'Agriculture et l'Alimentation, maintient le poste dans le giron de la gauche productiviste. Elu rural de la Drôme, président du groupe socialiste au Sénat, M. Guillaume, ancien proche de Manuel Valls, était sur le point de quitter la politique. Son expérience de l'agriculture remonte à sa collaboration avec Jean Glavany, ministre de l'Agriculture et de la pêche de 1998 à 2002. Il suit depuis les problématiques agricoles. Il hérite aujourd'hui de nombreux dossiers sensibles, dont les revenus des agriculteurs, la Politique agricole commune (Pac), les suites données aux Etats généraux de l'alimentation et le glyphosate. Dans un communiqué, la FNSEA appelle le ministre à défendre les intérêts des agriculteurs ''sous le signe de l'action et du pragmatisme''.

Quant au centriste Marc Fesneau, nommé mardi ministre auprès du premier ministre, chargé des relations avec le Parlement en remplacement de Christophe Castaner, tout juste nommé au ministère de l'intérieur, il s'agit d 'un élu ''rural, et veuillez m'excuser, chasseur'', comme il s'est lui-même présenté à Guidel, le 23 septembre. Ancien maire du village de Marchenoir, quelque 700 habitants entre Blois et Orléans, il est un bon connaisseur des problématiques agricoles, lui qui a travaillé à la chambre d'agriculture de Loir-et-Cher à la fin des années 1990, rapporte Le Monde du 16 octobre.

Avec deux ministres à ses côtés, Sébastien Lecornu, promu aux collectivités locales et Julien Denormandie à la ville et au logement, Jacqueline Gourault succède à Jacques Mézard. Sa mission sera de renouer les liens entre le chef de l'Etat et les élus de terrain. Mme Gourault sera la seule à avoir la tutelle sur les collectivités locales alors que cette responsabilité était jusqu'ici partagée avec le ministère de l'intérieur. Issue de la région Centre et fidèle de François Bayrou, Jacqueline Gourault est vice-présidente de l'Association des maires de France, chargée de l'intercommunalité.

Réactions1 réaction à cet article

Bon, et bien la ruralité franchouillarde et rétrograde (voir le petit commentaire de Marc Fesnau, qui en dit long sur l'entrisme du milieu cynégétique affairiste) figure en bonne place au sein de ce nouveau gouvernement. Et je suppose que comme pour ses prédécesseurs, la nomination à l'agriculture de Didier Guillaume a préalablement été validée par Mme Lambert, présidente de la FNSEA (le Canard enchaîné avait publié un article fort instructif sur le sujet à l'occasion de la nomination de Stéphane Le Foll).
Bon courage donc à M. de Rugy. Son poste a sans doute pris du galon au sein de ce gouvernement, mais cela change quoi concrètement dans son périmètre de compétences et sa capacité à agir ?

Pégase | 17 octobre 2018 à 14h39 Signaler un contenu inapproprié

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