À l'occasion de la présentation du futur Plan national d'adaptation au changement climatique, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, a indiqué que les décrets précisant les attributions des différents ministères sont actuellement examinés par le Conseil d'Etat.
Alors que de nombreux observateurs ont attiré l'attention sur un affaiblissement du ministère, Nathalie Kosciusko-Morizet a tenu un discours rassurant. Elle a notamment pointé le fait que son ministère conserve l'ensemble des compétences liées au Grenelle de l'environnement et à sa mise en œuvre. Il s'agit en particulier des compétences en matière d'énergies renouvelables et la politique tarifaire associée. Le ministère de l'écologie ne transfère au ministère de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, tenu par Eric Besson, que les compétences propres au "méccano industriel", c'est-à-dire les arbitrages concernant les grandes infrastructures énergétiques, nucléaire en tête.
S'agissant des compétences associées à la politique de la mer et au pilotage de la politique française en matière de changements climatiques, elle a indiqué que le ministère de l'écologie conserve la main sur ces sujets. Le périmètre en matière de politique de la mer reste inchangé, c'est-à-dire que le ministère de l'environnement conserve son rôle en matière de stratégie globale, en dehors de la politique de la pêche qui reste entre les mains de Bruno Le Maire, ministre français de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire. Enfin, Nathalie Kosciusko-Morizet a confirmé la place que prendra la lutte contre les changements climatiques dans ses attributions, insistant sur le fait que cet aspect est présenté dès le premier article du décret sur le point d'être publié au Journal officiel.