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Renault et Sita s'associent dans la déconstruction des véhicules en fin de vie

De manière à accélérer le déploiement en France du traitement des véhicules en fin de vie, Renault et Sita France projettent de s'associer pour prendre le contrôle d'Indra, réseau de 230 entreprises de déconstruction automobile.

Déchets  |    |  C. Seghier
   
Renault et Sita s'associent dans la déconstruction des véhicules en fin de vie
   
Le constructeur automobile Renault et Sita France, filiale de Suez Environnement, ont annoncé jeudi 21 février, leur projet de créer une entreprise commune spécialisée dans le recyclage des véhicules en fin de vie en France. Le constructeur automobile et le spécialiste du recyclage vont prendre en commun le contrôle d'Indra Investissements S.A.S, un groupe de 180 personnes, détenu par son Président Fondateur Manuel Munoz qui anime un réseau d'environ 230 entreprises de déconstruction automobile agréées. Pour les trois acteurs, il s'agit d'une première qui est destinée à assurer la réussite économique et environnementale d'une filière en pleine mutation.

Pour ce faire, une joint venture devrait se créer prochainement avec la prise de participation (80 %) du capital de la société Indra. Les deux groupes seront partenaires de la nouvelle entité chacun pour moitié. Renault envisage de faire porter ses participations dans la joint venture par une structure qui serait dédiée aux projets dans le domaine de l'environnement et qui serait dénommée Renault Environnement.

Concrètement, le projet commun, qui ambitionne de traiter 150.000 véhicules par an, prévoit un investissement de l'ordre de 100 millions d'euros sur cinq ans et devrait, selon les deux groupes, très largement s'autofinancer. L'objectif final consiste à atteindre une valorisation effective de 95 % de la masse de chaque véhicule en 2015.

Cette initiative entre dans le cadre de la mise en oeuvre en France de la Directive européenne du 18 septembre 2000 sur les véhicules hors d'usage (VHU). En effet, les VHU doivent dorénavant faire l'objet d'une dépollution systématique, avant leur élimination, et leurs composants doivent être davantage réutilisés, recyclés ou valorisés. Les textes prévoient que le taux de réutilisation et de recyclage atteigne respectivement de 85% et de 95% en 2015. Si les acteurs de la filière estiment le premier objectif réaliste, ils s'inquiètent du second car il faudra forcément s'attaquer au recyclage problématique du textile ou de la mousse et du verre. Les compétences complémentaires des trois acteurs visent dans ce contexte à permettre d'atteindre cet objectif dans les meilleures conditions écologiques et économiques, explique le spécialiste du recyclage dans un communiqué.
Précisons qu'en 2009, la Commission devrait d'ailleurs présenter un rapport sur la mise en œuvre de la directive relative aux véhicules hors d'usage dans les États membres. Celui-ci étudiera notamment les progrès en matière d'éco-innovation.

Dans l'immédiat, Renault rappelle que les voitures bénéficiant de la signature ''eco'' contiennent au moins 5 % de plastiques recyclés. Pour Laguna III, dernier véhicule sorti des chaînes de fabrication et commercialisé depuis octobre 2007, ce taux atteint 17% (soit 35 kg), ce qui représente une centaine de pièces plastiques différentes, indique le constructeur automobile. L'objectif visé consiste à ce que le taux atteigne à l'avenir 20 % du poids des plastiques d'un véhicule.
Au-delà de la volonté du constructeur d'afficher sa prise en compte de l'environnement et des bénéfices qui sont à en tirer en terme de communication, on devine que cet accord revêt une importance stratégique. Dans un contexte de hausse régulière des prix des matières premières, il devient essentiel de rechercher de ''nouvelles'' filières d'approvisionnement. Les VHU en constituent une !

De son côté le Groupe Sita s'est engagé dans la filière de déconstruction et de valorisation des véhicules en fin de vie il y a 9 ans, avec une prise de participations dans Indra SA. Ce partenariat avait été renforcé en 2006 avec le développement de Re-source Industries, site pilote de déconstruction industrielle des véhicules en fin de vie inaugurée en février 2007 à Romorantin (41). La société devrait en outre ouvrir une unité de recyclage des chutes de caoutchouc à Noyelles-Godault (62), sur l'ancienne usine Metaleurop que le Groupe a dépollué.

Le projet a été salué par le ministre de l'Écologie du Développement et de l'Aménagement durables : cette démarche s'inscrit pleinement dans l'esprit du Grenelle Environnement en proposant une solution innovante, mettant en avant les meilleures conditions économiques et écologiques pour le traitement et le recyclage des matériaux des véhicules en fin de vie. Il est aussi exemplaire par son ampleur, s'est félicité Jean-Louis Borloo tout en se réjouissant que ce projet prévoit de créer à terme de l'ordre de 500 à 600 emplois directs.

Réactions1 réaction à cet article

Trains

Tout le monde parle du démantèlement des voitures mais qu'en est-il pour le recyclage des trains arrivant en fin de vie?
Existe-t-il des filières ?

MM | 28 février 2008 à 08h16 Signaler un contenu inapproprié

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