Un groupement d'ONG environnementales a été reçu le 24 juillet par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. Une rencontre perçue comme un "signal positif pour le dialogue" par Bruno Genty, Président de FNE, présent à la réunion. "Le premier ministre a complètement lié la crise économique à la crise écologique, relate-t-il, ajoutant qu'il était pour une économie de la sobriété, du réemploi et du recyclage". Un "bon point" selon lui, même s'il remarque l'absence des associations environnementales à la conférence sociale alors qu'il a été question notamment du redressement productif.

Pris à parti sur certains sujets polémiques et discordants tels que les gaz de schiste et l'exploration de pétrole en Guyane, le Premier ministre a annoncé qu'il enverra à tous les ministères d'ici la fin de l'année une lettre de cadrage de la politique environnementale du gouvernement. "C'est la feuille de route de transition écologique que nous réclamons depuis longtemps maintenant", se satisfait Bruno Genty. Le Premier ministre n'a pas souhaité prendre position sur les gaz de schiste invoquant le prochain débat sur l'énergie prévu à l'automne. En ce qui concerne la réforme du code minier, le Premier ministre a confirmé que le projet de loi sera soumis au Conseil d'Etat avant la fin de l'année.

Les discussions ont principalement porté sur l'organisation de la conférence environnementale des 13 et 14 septembre prochains. Le gouvernement a confirmé la tenue de plusieurs tables rondes dédiées à la transition énergétique, la biodiversité, la fiscalité écologique et la santé ce qui satisfait le Rassemblement pour la planète (RPP) très attaché à cette thématique. Delphine Batho a aussi affirmé que la pollution de l'air serait l'un des enjeux sur lequel il faudra travailler.

Pour les associations il est clair que les "promesses" doivent désormais être tenues. "Reste à transformer l'essai", prévient Bruno Genty.