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Actu-Environnement

L'eau : bien public ou bien privé ?

Eau  |    |  D. Paquet

La chaîne Arte diffuse mardi 11 septembre à 20h50, une enquête suisse allemande dénonçant la main mise de Nestlé sur la ressource en eau. Le reportage « Nestlé et le business de l'eau en bouteille » démontre comment la multinationale s'approprie cette ressource à travers le monde pour la revendre.

Le groupe, qui possède plus de 70 marques à l'échelle mondiale dont Perrier et Vittel sur le marché français, a refusé de prendre part au documentaire. Dans un communiqué, il justifie ce choix par le manque d'objectivité des réalisateurs sur ses activités. Selon Nestlé, la pénurie en eau potable n'a "aucun lien avec l'eau embouteillée mais est liée, par exemple, à une utilisation mal maitrisée de l'eau".

L'équipe de tournage s'est donc passé du soutien de Nestlé et dévoile les coulisses du marché de l'eau en bouteilles qui rapporte des milliards à l'industriel. Etats-Unis, Nigeria, Pakistan, chaque source d'eau est convoitée. La question se pose alors : à qui appartient l'eau ?

Réactions11 réactions à cet article

L'eau fait partie intégrante de notre environnement et c'est une ressource vitale (à dose variable) pour n'import quel humain ou animal. Partant de ce constat scientifique, l'eau ne peut être qu'un bien publique ! Par exemple : une source d'eau ne peut "appartenir" à personne, elle ne peut qu'être gérer et profiter à la communauté qui vie le plus prés de de la source ; de même pour les communautés et peuples du monde entier qui vivent prés d'une eau qui, normalement (sans pollution), est potable.

Pour ce qui est des usages domestiques, il peut être cohérent de faire payer une contribution raisonnée pour la mise en place et l'entretien des installations mais les impôts sont aussi là pour financer la localité qui gère et maintien (voire aussi met en place) les installations. Cela ne doit pas être une raison pour polluer et l'accès au cours d'eau doit rester possible (tant que les personnes sont sensibilisées aux éventuels risques sanitaires).

Quand aux usages industriels et agricoles, l'idéal est qu'une répartition équitable entre les utilisateurs professionnels soit mise en place et gérée par un comité d'utilisateurs professionnels élus par leurs paires. La répartition entre la part d'eau à destination des particuliers et celle à destination des professionnels doit être claire et respectueuse prioritairement des particuliers.

Enfin, la durabilité de la ressource doit être assurée pour les générations futures et son prélèvement ne doit pas la contaminer ni assécher son cour.

Lionel | 11 septembre 2012 à 12h04 Signaler un contenu inapproprié

Juridiquement, l'eau des rivières est bien commun. Elle peut cependant faire l'objet de prélèvement, sous réserve d'une déclaration au autorisation administrative (IOTA). L'eau des nappes souterraines appartient au propriétaire du terrain en dessous de laquelle elle se situe. Pas trés logique, n'est-ce pas, car c'est bien la ressource dans son entier qui est d'importance vitale pour l'ensemble des êtres vivants. L'appropriation des eaux minérales est un problème anecdotique, vu la quantité négligeable qu'elle représente au vu de la masse aqueuse de notre planète ou par rapport à la totalité des prélèvements d'eau pour différents usages (agricoles, industriels, habitations, ...). En revanche la question du statut de l'eau, qui devrait être harmonisé, et celle de la répartition de la ressource en général sont essentielles. Mettons pas exemple qu'on donne le statut des res communis à toutes les eaux, alors il n'y aura plus d'appropriation par des sociétés privées.

Anguille | 11 septembre 2012 à 14h46 Signaler un contenu inapproprié

"L'eau des nappes souterraines appartient au propriétaire du terrain en dessous de laquelle elle se situe. "
Non, c'est inexact. Tout prélèvement est soumis à déclaration et / ou autorisation. Il y a d'autre part des secteurs classés ZRE Zone de répartition des eaux, et toute une législation derrière. Le scandale des prélèvements par les vampires de l'eau en bouteille ne doit pas masquer que ces prélèvements sont marginaux par rapport à l'agriculture intensive irriguée.'

Petite bête | 11 septembre 2012 à 16h04 Signaler un contenu inapproprié

a-t-on évalué l'impact des centrales nucléaires en France sur les ressources en eau?

joelo | 12 septembre 2012 à 09h07 Signaler un contenu inapproprié

""a-t-on évalué l'impact des centrales nucléaires en France sur les ressources en eau?""
Une centrale comme celle d'Avoine (Chinon, deux tranches) évapore environ 55 millions de tonnes d'eau par an. Il s'agit de sa consommation réelle et non de son prélèvement, beaucoup plus important mais remis au milieu.
A ne pas confondre prélèvement (ce qu'on prend dans le milieu) et consommation (ce qui n'y revient pas). C'est -de très loin - l'agriculture qui consomme le plus. Elle représente pratiquement la moitié des consommations réelles, et près de 80% en été.

Petite bête | 12 septembre 2012 à 10h48 Signaler un contenu inapproprié

@joelo : le nucléaire n'est pas ma spécialité mais je ne penses pas dire de trop grosse bêtise en disant que les principaux risques pour la ressource en eau en France métropolitaine, causé par le nucléaire civile, sont les déversements et fuites accidentels qui peuvent survenir en moyenne une fois/an ou une fois/2-3ans à proximité d'une centrale ou d'un laboratoire de recherche ; souvent les doses sont soit minimes, soit minimisées par tous les acteurs non-ONG.
Mais ça c'est en fonctionnement normal ou légèrement dégradé, en cas d'accident très grave touchant au coeur du réacteur, en cas d'explosion avec une brise légère mais pas de pluie immédiate par exemple, ce sont tous les cours d'eau d'un département qui peuvent être fortement contaminés (le Japon est aussi un pays tempéré et industrialisé : mis à part un risque sismique, volcanique, typhon-ique et tsunami-que bien bien moindre, il n'y a pas d'énormes différences ... on a surement plus de camions et d'avions qui circulent mais moins de trains...)

Lionel | 12 septembre 2012 à 10h49 Signaler un contenu inapproprié

HA OUI PARDON : je n'ai répondu que sur les impacts accidentels mais le pire est bien de détourner une partie des rivières et fleuves pour en évaporer une partie et rejeter le reste parfois là où on ne devrait pas (voire sur internet l'exemple de l'étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône).

Lionel | 12 septembre 2012 à 11h44 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Une question me taraude:)? On sait que la plupart les eaux minérales gazeuses sont dégazéifier, puis regazéifier avant embouteillage... Entre les deux je ne sais pas ce qui se passe... ;)
Toutes les marques d'eaux revendiquent un calibrage de leur composition minéralogique. (sels, carbonates, etc...) Ma question ?: Est ce que l'eau qui jaillit de sources par de là le monde, exploitée par une entreprise commerciale, ne devient elle pas de manière évidente une marchandise et un bien de consommation courant ? Si la réponse est "oui" , c'est que l'eau n'est plus et depuis longtemps un bien commun. (voir le film 'le bien commun').
C'est pour moi l'enjeu planétaire majeur des ces prochaines décennies ; en seconde position viendrait 'la gestion de nos déchets' qui n'est pas sans lien.

Ps: 5 ème source au monde pour son débit, par résurgence / Fontaine de Vaucluse / FRANCE

lilio26 | 12 septembre 2012 à 11h52 Signaler un contenu inapproprié

L'eau de la source est un bien commun.
La bouteille vendue en supermarché est un produit de consommation courant.
La question de cet article est : est-il normal (responsable/éthique/pertinent/etc.) de transformer un bien commun en produit de consommation courant (pour des intérêts privés) ? (car si on peut, encore aujourd'hui, répondre "c'est pas si grave que ça : l'impact est faible voire potentiellement positif" pour nos sources en France, ce n'est pas le cas dans la plupart du reste du monde).

Lionel | 12 septembre 2012 à 13h58 Signaler un contenu inapproprié

Ce documentaire nous pose pas mal de questions:
- sur la définition du bien commun (ou du bien ancestral) (bien mis à mal par nos multinationales, l'eau n'étant qu'un cas parmis tant d'autre)
- sur la puissance des multinationales vis à vis des communautés (fric, corruption plus ou moins déguisée en "participation"....) et encore dans les pays riches et civilisés il existe des "législations" des services publics...qui permettent de résister.
- sur le pillage des pays pauvres car là est le pire, comme montré par ce film, quid des populations ou la ressource en eau est faible et difficilement accessible, ou il n'existe pratiquement pas de "service de l'eau" et ou les inégalités se creusent de jour en jour.
Je plains beaucoup moins les citoyens américains qui ont les possibilités de se défendre que les habitants du tiers monde qui n'ont que le choix de survivre.

Duport Claude | 13 septembre 2012 à 15h44 Signaler un contenu inapproprié

On parle de nestlé qui est un groupe privé mais il y a pire ! il faut juste faire un petit rappel : l'eau est le 3em secteur le plus corrompu après l'armement et le BTP ! Alors que c'est une ressource vitale pour l'humanité. Que font nos gouvernants pour moraliser tout cela, où trempent-ils aussi dans cette corruption, ceci expliquerai cela ?
Alors que l'on voit bien que la ressource eau va finir par se raréfier. Ce qui montre bien que les économies d'eau doivent se faire au quotidien par chacun d'entre nous ! 60 M de conso préconise la pose d'économiseurs d'eau.
pour info 60 millions de consommateurs, dans son numéro de juillet 2011, teste des douchettes à économie d'eau et préconise la pose de matériel d'économie d'eau sur les robinets et WC.
L'étude montre qu'une famille de 4 personnes peut réduire de 30% sa facture d'eau (de 150 m3 /an à 100 m3) soit 50 m3 d'économie d'eau par an, tout en gardant le même confort.
Il est indiqué que ces matériels d'économie d'eau permettent au final une économie entre 217 et 267 € /an ce qui représente 45% de la facture d'eau (30% d'économie pour l'eau et 15% supplémentaire sur l'énergie).

pbjardin | 18 septembre 2012 à 10h42 Signaler un contenu inapproprié

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