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Actu-Environnement

Le réseau européen pour favoriser la gestion publique de l'eau s'organise

Une vingtaine d'entreprises publiques européennes de l'eau et de l'assainissement se sont réunies le 18 mars dernier pour lancer Aqua Publica Europea, le premier réseau européen qui prône la gestion publique des services d'eau et d'assainissement.

Eau  |    |  F. Roussel
   
Le réseau européen pour favoriser la gestion publique de l'eau s'organise
   
Promouvoir la gestion publique de l'eau et non la délégation de ce service public à des entreprises privées, telle est la mission du réseau européen Aqua Publica Europea. Créée le 18 mars dernier, cette nouvelle structure regroupe pour l'instant des entreprises publiques de l'eau comme Vivaqua de Belgique, Services Industriels de Genève de Suisse, Eau de Paris pour la France, des agences territoriales et des sociétés de gestion de l'eau et de l'assainissement italiennes (ATO Sardegna, ATO Prov di Milano, Amiacque, Cap Holding Spa, Cap Gestione, Iamoni, Sinomi, et TASM) mais également des associations regroupant des entreprises publiques locales comme Belgaqua et Acqua Publica Italia.

Dans leur charte fondatrice, les membres d'Aqua Publica Europea rappellent que l'eau est un bien public d'intérêt général qui ne saurait être considéré comme une simple marchandise pouvant faire l'objet de rivalités et d'appropriation privée. Ils s'engagent par conséquent à améliorer constamment la performance des services hydriques et à travailler en toute transparence dans le cadre des procédures d'achats publics. La libéralisation des services hydriques selon les logiques commerciales dominées par des intérêts financiers privés à court terme, voire spéculatifs, doit être rejetée, expliquent-ils.

Il existe aujourd'hui 120.000 opérateurs qui assurent les services d'eau et d'assainissement au sein des 27 Etats membres de l'Union européenne, dont la très grande majorité est en gestion publique, mais aucune fédération ne les représentait, contrairement aux groupes privés. C'est désormais chose faite. Aqua Publica Europea espère devenir un acteur majeur dans le domaine de l'eau au niveau européen. Selon l'économiste italien Riccardo Petrella à l'origine de ce réseau, cette structure entend peser dans les débats et les décisions prises au niveau européen. Le réseau travaillera également avec des partenaires du Sud, comme l'Office national de l'eau potable (ONEP) au Maroc et avec des organisations internationales telle l'International Water Association (IWA).

De nombreux opérateurs ont déjà manifesté leur intérêt de rejoindre Aqua Publica Europea : l'association des services publics locaux allemands, l'association des villes et des municipalités allemandes, l'opérateur municipal des services d'eaux de la ville de Vienne, les associations d'opérateurs publics des Pays-Bas…
En France, où aucune structure ne regroupe au niveau national les opérateurs publics, ce réseau intéresse tout particulièrement certaines communautés de communes comme Brest Métropole, Cherbourg ou encore Nantes Métropole mais également le Centre de recherche d'expertise et de contrôle des eaux de Paris (CRECEP), la Régie des Eaux de Grenoble, la Ville de Varages…

Bien que la France soit attachée à ses services publics, les communes font majoritairement appel à des sociétés privées pour gérer l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement. Selon Anne Le Strat Présidente Directrice Générale d'Eau de Paris, l'année 2007 a enregistré un record d'appels d'offres avec 883 mises en concurrence soit le double des années précédentes. La Présidente d'Eau de Paris ajoute en complément que dans 90% des cas, le délégataire a été reconduit pour douze ans en moyenne.
Toutefois, de nombreuses collectivités réfléchissent à reprendre en main leurs services d'eau et c'est cette réflexion que le réseau Aqua Publica Europea souhaite encourager et accompagner.

Réactions1 réaction à cet article

Gestion globale de l'eau

La gestion public de l'eau ne doit pas seulement stopper les abus et autres opacités sur les factures d'eau qu'un secteur privé ne se prive par de nous faire avaler.

Un gestion public peut aussi se laisser aller à une administration "intallée" ou les factures transmettront les prix de heures du pastis et autres arrêts sur les parcours des fonctionnaires qui prennent leur temps pour tout vérifier.

Si l'eau qu'on nous distribue passe toujours par les mêmes tuyaux chargée des mêmes produits cancérigènes à dose calculée pour garantir des effets retardés pour que les malades soient aussi atteints d'autres sources oluantes... La gestion public ne cahnge rien....

Pourtant il y a assez d'eau pure en abondance sur le territoire . Il suffirait de la répartir avant qu'elle ne soit polluée en poussant les "impuretés superficielles et souterraines" des activitités humaines.

Mais évidement les industries qui ont monopolisés l'eau ne pourraient plus vendre leur produits chimiques , leurs tuyaux , leur béton, leurs pompes, leurs décanteurs, leurs compteurs etc...

Alors public ou privé , la gestion de l'eau n'est qu'une affaire de gros sous dont seul le trajet comptable est différent.

Les Romains savaient acheminer leurs villes par des transports d'eau pure qui suivaient les coubes de niveau .

Il n'y avait pas de quincailleries ni pompes électriques et l'eau était gratuite pour tous.

jeandb | 29 mars 2008 à 14h28 Signaler un contenu inapproprié

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