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Actu-Environnement

Réserves naturelles : l'Etat veut protéger 2 % du territoire

Dans le cadre du Grenelle, l'Etat prévoit d'étendre la superficie protégée à 2% du territoire. Parallèlement à la création d'un fonds pour la recherche scientifique, le budget dédié aux réserves naturelles est augmenté de 5% en 2009.

A l'occasion du 28e congrès des réserves naturelles de France qui s'est tenu la semaine dernière à Divonne-les-Bains (Ain), la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a réaffirmé l'engagement de l'Etat en faveur des réserves naturelles, dont les dotations ont augmenté de 17% en 2008 pour atteindre 17,3 millions d'euros, et de plus de 5% en 2009.

A l'heure actuelle, la France compte plus de 330 réserves naturelles couvrant plus de 2,85 millions d'ha, dont 163 réserves sont gérées par l'Etat (138.000 ha en métropole). Ces réserves nationales couvrent aussi près de 2,6 millions d'ha à l'Outre-mer, dont 2,27 pour la seule réserve naturelle nationale des terres australes et antarctiques françaises, rappelle le Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire (MEEDDAT). 14 réserves ont ainsi été créées depuis l'année 2005, la dernière en date étant la réserve naturelle nationale des Coteaux de la Seine (Val-d'Oise et Yvelines : 268 hectares).

Ces réserves protègent les milieux naturels et les espèces qui en dépendent. Leur mission est également de favoriser l'étude scientifique, d'expérimenter des modes de gestion des espaces naturels et de sensibiliser le public à la protection de la nature.

1,2 % du territoire français actuellement protégé

Cette augmentation budgétaire vise à répondre aux objectifs du Grenelle de l'Environnement. Rappelons que le projet de loi Grenelle 1 prévoit la création d'une stratégie nationale de création d'aires protégées avec pour objectif de protéger au moins 2% du territoire national terrestre d'ici 10 ans à travers les parcs nationaux, les zones humides et le réseau Natura 2000, et 10% des eaux d'ici à 2012 grâce aux aires marines protégées, au réseau Natura 2000 en mer et la création de parcs naturels marins. Actuellement, 1,2 % du territoire français est protégé.

Outre la création d'ici 2012 d'une trame verte et bleue chargée de mettre en relation les zones de protection sur le territoire français, le projet de loi prévoit également de mettre à jour l'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF). Pour financer ces évolutions, l'Etat prévoit de porter progressivement ces aides de 190 à 300 millions d'euros par an d'ici à 2013.

Lancement d'un fonds dédié à la recherche scientifique et à la sensibilisation

Mme Jouanno a également annoncé la mise en place d'un fonds pour la recherche scientifique au sein des réserves naturelles et la sensibilisation, doté en 2009 de 300.000 euros. Le réseau des réserves naturelles est extrêmement dynamique. Au-delà de la protection d'espaces naturels inestimables, et de leurs espèces sauvages, le travail scientifique de terrain réalisé par les réserves est crucial. Il contribue à notre connaissance de la biodiversité, de ses évolutions, et des impacts du changement climatique sur la biosphère, a déclaré la secrétaire d'Etat lors de la clôture du congrès.

Chantal Jouanno a par ailleurs confirmé les missions de police de la nature des agents assermentés des réserves sur l'ensemble du territoire départemental.

Réactions5 réactions à cet article

La biodiversité en chiffres

Cela va probablement dans le bon sens, bien que je ne sois pas un spécialiste. Je note par contre la façon de traiter le sujet par les politiciens : par les chiffres. "Atteindre 2% du territoire d'espace protégé".

Il n'y a pas d'objectif qualitatif ? Ce chiffre et les zones correspondantes seront-t-ils en adéquation avec les besoins ? La définition du "territoire" va-t-elle être adaptée à ces objectifs ?

C'est ce que je voulais soulever.

Thomas | 22 avril 2009 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:La biodiversité en chiffres

Je suis (pas encore mais ça ne saurait tarder) un spécialiste, et 2%, c'est rien, mais rien du-tout.
Je rejoins le fait que ça aille dans le bon sens, mais 1% par siècle ça va être tendu quand même... C'est juste histoire de dire 'on y pense'. Mais le chiffre veut dire 'on s'en fou, on fait ça pour se montrer'.

Le qualitatif est compris dans les protections (lois, interdictions, arrêtés,...) et la gestion surtout. Et vu le nombre de motivés pour gérer des milieux (j'en fais partie), la qualité sera là tant que les budgets le seront (et le temps, pasque c'est long à réhabiliter un milieu). Reste à savoir au niveau de l'emploi réel derrière ça... On embauche vite-fait en déchets, recyclage, mais en espaces naturels,... le qualitatif va pâlir ici.

Et ils ne font que, là, en parler. J'en suis depuis deux ans maintenant (formation haute), et ce qu'on entend le plus souvent c'est : rien. Le niveau national est bloqué par la popularité, et on sait très bien que parler des 'p'tis oiseaux et des p'tites bêtes' aux gens, ça va 5 minutes. Les politiques ne font que suivre, ils en parlent vite-fait, et passent la page.

Je rappel qu'il ne faut pas confondre l'écologiste (le militant) et l'écologue (le scientifique). Et je rappel que sans ces p'tits oiseaux et sans ces p'tites bêtes, l'humain ne peut exister. Mais avant qu'on trouve ça aussi important que la débilo-virtuelo-crise, on en tendra couler du pétrole.

Nuwanda | 23 avril 2009 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié
halte au massacre des terres agricoles

Créer des réserves naturelles sur de vastes territoires pour atteindre 2%, c'est bien.

Mais les 98% restant sont loins d'être entièrement urbanisés et industrialisés.

Certes, les "trames" (vertes et bleus) vont contribuer à sauvegarder une partie de ce qui reste d'espaces naturels et agricoles.

Mais il faut aussi arrêter de "grignoter" et de massacrer ces espaces (les exemples sont nombreux) pour
*/ un simple intérêt particulier à court terme (une parcelle agricole à bas prix, un terrassement grossier, un empierrement succin , un hangar métallique au rabais, alors que se multiplient les friches industrielles)
*/ la glorioles d'élus locaux qui restent persuadés que la multiplication des projets de "zones d'activités" (souvent luxueuses) et qui restent vides va sauver leur territoire de la désertification, au détriment de dizaines d'hectares irrémédiablement perdus pour la collectivité.
*/ ...

DD54 | 23 avril 2009 à 10h58 Signaler un contenu inapproprié
reserves naturelles

Bonjour, 1o/o du territoire protégé!,c'est insuffisant en comparaison avec nos voisins qui pensent avant eux aux générations
futures! En effet,il suffit de se rappeler que la nature nous
offrait encore de beaux pour les plaisirs des jeunes amateurs de
de randonnées souvent accompagnés de leurs professeurs de Sciences
Naturelles ,véritables occasions pour trouver les motivations pour
le choix d'un métier ou d'une rencontre amicale,voire durable!
Le plus important ,c'est la protection des zones humides avec leur flore et faune en grande partie menacés de disparition!Merci
richesse en faune et flore! C'est difficle,car les revisions des
P.O.S ne s'occupent guêre

arthur | 29 avril 2009 à 20h52 Signaler un contenu inapproprié
Re:halte au massacre des terres agricoles

Vous évoquez seulement des "dizaines d'hectares" perdus ...
Mais ce sont des centaines d'hectares de très bonnes terres agricoles qui disparaissent sous l'asphalte et ... les "green" de golfs tous azimuts (Pour la bio-diversité, c'est du pareil au même)
Demain, ce sera le plateau de Saclay, la vallée de la Seine (Du moins ce qu'il en reste ...)les plaines de la Brie, le "Pays de France" au nord de Paris ... jadis les terres les plus productives d'Europe. Quelle inconscience tout ça et quelle vue à court terme. C'est du suicide !
Les grands "crus" agricoles devraient être classés au même titre que les forêts ou le littoral !

Esteban2 | 30 avril 2009 à 19h31 Signaler un contenu inapproprié

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