Par une recommandation du 3 mars 2014, la Commission européenne préconise une surveillance accrue de la présence de retardateurs de flamme bromés dans les denrées alimentaires. Les hexabromocyclododécanes (HBCD), les polybromodiphényléthers (PBDE) et les tétrabromobisphénol A sont notamment concernés.

La Commission observe en effet qu'un "grand nombre des retardateurs de flamme bromés sont persistants, bioaccumulables et toxiques pour l'homme comme pour l'environnement. Ils sont suspectés de produire des effets neurocomportementaux et d'entraîner une perturbation endocrinienne, et ont été décelés dans le biote". Ces retardateurs de flammes se retrouvent in fine dans les denrées alimentaires, et en particulier dans les graisses animales.

Les connaissances scientifiques relatives à ces substances sont pourtant insuffisantes, alors que les retardateurs sont présents dans un très grand nombre de produits. Les voitures, les meubles, les matériaux de construction, les jouets ou encore les équipements électriques et électroniques (EEE) contiennent ainsi des retardateurs de flamme.

Pour chaque type de retardateur, la Commission insiste sur le fait qu'un "grand nombre de denrées différentes reflétant les habitudes de consommation [doivent être analysées] afin de fournir une estimation précise de l'exposition".

Elle avait en effet demandé à l'autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) d'élaborer un avis scientifique sur les risques pour la santé publique liés à la présence de retardateurs de flamme bromés dans les denrées alimentaires. L'Efsa avait publié une série de six avis, pour ensuite demander des données supplémentaires sur les concentrations dans les denrées alimentaires et chez l'homme. La recommandation de la Commission répond à ce besoin.