Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Après les élections, le Grenelle revient sur le devant de la scène

Alors que le projet de loi du gouvernement issu du Grenelle a pris le chemin du Parlement, plusieurs participants aux débats ont fait part de leur crainte d'enlisement et ont réexprimé la nécessité de bousculer les habitudes.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
   
Après les élections, le Grenelle revient sur le devant de la scène
   
Le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo a annoncé aujourd'hui à l'occasion de la présentation de la semaine du développement durable 2008 que la loi fondatrice issue du Grenelle et ses textes d'application étaient prêts. Ils ont été remis à Patrick Ollier le président de l'Assemblée nationale pour une première imprégnation avant d'être étudiés par le Conseil d'état, le Conseil économique et social puis par le Parlement. Le ministère de l'écologie espère avoir terminé la navette entre l'Assemblé nationale et le Sénat pour le mois de juin afin que la loi soit votée avant la présidence française à la tête de l'Union européenne.

A l'occasion de cette annonce, plusieurs acteurs du Grenelle de l'environnement ont publié une tribune dans le journal Le Monde dans laquelle ils font part de leurs attentes et de leurs inquiétudes : pour nous, il n'y a pas d'alternative, si les 268 mesures adoptées fin octobre 2007 ne sont pas mises en œuvre résolument, si ce signal pour une profonde mutation n'est pas envoyé, vite, force sera alors de constater que nous aurons consenti à perpétuer les erreurs du passé, avec des conséquences économiques et sociales désastreuses, expliquent-ils. Les représentants des collectivités, syndicats, employeurs et ONG sont unanimes : nous ne nous situerons pas à hauteur des enjeux en agissant à la marge, par des adaptations sectorielles et ponctuelles. Il faut anticiper sur une autre logique et c'est bien l'esprit des négociations du Grenelle.
À travers cette tribune, les auteurs font part d'un sentiment d'enlisement et d'essoufflement de la dynamique. Même s'ils reconnaissent que l'administration a sa feuille de route et qu'elle travaille à rendre opérationnelles la plupart des mesures décidées, ils craignent les tentations de retour en arrière (qui) s'expriment ici et là, les pressions (qui) s'accumulent et estiment que des questions essentielles comme celle des financements ne sont toujours pas abordées.
Les acteurs du Grenelle appellent donc les parlementaires à avoir le courage de donner une suite à l'élan impulsé par le Grenelle : les députés et les sénateurs sont, à leur tour, placés devant leurs responsabilités. Elles sont immenses. Nous attendons d'eux qu'ils encouragent et renforcent le mouvement vers l'absolue nécessité du changement de société que le Grenelle de l'environnement préconise.

Face à ces craintes, Jean-Louis Borloo se veut confiant : je comprends l'inquiétude et je la prends pour un soutien à l'action du gouvernement, a-t-il déclaré. Concernant les financements des mesures du Grenelle, le ministre entend rassurer les auteurs de la tribune en précisant que tout a été prévu dans les textes. Le ministre a en complément exprimé son soutien au Parlement : j'ai une totale confiance en nos institutions.

Cette confiance va très vite être mise à l'épreuve puisque la loi sur les organismes génétiquement modifiés, sujet à l'origine de vifs débats lors du Grenelle de l'environnement, sera débattue à partir du 1er avril prochain.

Réactions2 réactions à cet article

Le Décret CLIS

Quelqu'un ici peut-il me dire où il a été question, lors du Grenelle, d'une réécriture radicale en profondeur du Décret CLIS, en ce qui concerne donc le suivi du fonctionnement des différents outils d'éco-gestion de nos divers déchets non-nucléaires ?

Sauf erreur, cela n'a pas fait l'objet d'une préoccupation, a fortiori d'une forte préoccupation, des associations nationales, les vraies (quelques soient la qualité réelle de leurs "divisions" départementales) comme les pseudos ne comportant que quelques adhérents en tout et pour tout.

Or, la CLIS (Commission local d'informations et de surveillance) est un outil fondamental, une épée de Damoclès très utile en soi pour "encourager" les exploitants à bien faire le boulot pour lequel le contribuable les paye relativement cher..

Merci

Constructif | 27 mars 2008 à 06h59 Signaler un contenu inapproprié
Mesures...pas mises en oeuvre résolument !

Je reprends certains des passages-clé de l'article comme le titre, ou ''...perpétuer les erreurs du passé..", "..pas à la hauteur des enjeux en agissant à la marge...", "..enlisement et essoufflemenet de la dynamique...''
A témoin, un constat sur des engagements plutôt ''mollassons'' tels que vus lors récent Salon EcoBat,
qui m'interpellent car pas traités à leur juste URGENCE et PRIORITE !
--> Bâtiments neufs basse consommation à partir de 2015 ! ....pourquoi pas dès 2010 ?, voire ASAP! on parle de neuf, le savoir-faire existe (chez nous ou chez nos voisins!), il n'y a qu'à le faire appliquer, mais ASAP !
--> Bâtiments neuf ''passifs'' à partir de 2020 !....pourquoi pas 2015 ? voire ASAP, on parle de neuf, le savoir-faire existe (chez nous ou chez nos voisins!), il n'y a qu'à le faire appliquer, mais ASAP !, nos amis allemands, autrichiens et suisses le font déjà !
--> Bâtiments neuf ''positifs'' après !....pourquoi pas 2015 ? voire ASAP, on parle de neuf, le savoir-faire existe (chez nous ou chez nos voisins!), il n'y a qu'à le faire appliquer, mais ASAP !, nos amis allemands, autrichiens, suisses, californiens et japonais le font déjà !
La maison ZEN (Zéro Energie Négative ==> donc Energie nulle ou positive !) existe à Montagnole (73) ! je l'ai vue. D'autres déclinaisons ''Positives'' existent ailleurs en France et ailleurs. Il faudra, certes, trouver des variantes de matériaux un peu moins luxe ou un peu moins perf. pour cibler des budget moindres, mais ça EXISTE !

Il faut donc impérativement et rapidement pour le DD et les EnR revoir nos targets, échéanciers (dont ci-dessus) et plans d'actions en conséquence en France.
Il est temps de resituer les objectifs et les directives en légiférant en conséquence !
A+ Salutations Guydegif(91)

Guydegif(91) | 27 mars 2008 à 09h07 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires