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Actu-Environnement

Climat : premières clarifications à Bangkok

Pour la première fois depuis Bali, les pays signataires de la Convention pour le Changement Climatique se sont réunis afin de négocier un avenir au protocole de Kyoto. Un calendrier précis doit les mener jusqu'aux signatures finales en décembre 2009.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Réunis du 31 mars au 4 avril à Bangkok, plus de 1.000 représentants des 189 parties signataires de la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique (CCNUCC) ont apporté les premières clarifications sur les suites à donner au protocole de Kyoto après 2012. Tous les pays se sont accordés sur une vision à long terme et sur la nécessité de renforcer l'action sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), l'adaptation aux changements climatiques, le transfert de technologies et le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.
L'analyse des outils disponibles pour atteindre les objectifs de réduction d'émission a conclu que le marché du carbone serait maintenu ainsi que les outils associés comme le mécanisme de développement propre (MDP) et la mise en œuvre conjointe (MOC). Pour Yvo de Boer, le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, cette certitude est un signal important pour les entreprises : les sociétés avaient demandé la clarté sur cette question et maintenant elles l'ont, ce qui leur permettra de projeter leurs investissements en conséquence, a-t-il déclaré.
Cependant, certains points restent encore à régler concernant les MDP. Ce mécanisme repose sur la réalisation de projets qui permettent à des pays industrialisés d'investir dans des activités qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre dans des pays en développement. Mais depuis l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto en 2005, ces investissements ont été inégalement répartis au sein des pays émergents et sur les 850 projets validés, seuls 23 ont été menés en Afrique. Conscients de ce déséquilibre, certains émissaires africains ont proposé que les principaux pays émetteurs de GES versent chaque année 1% de leur PIB au fonds d'adaptation au changement climatique afin que l'Afrique puisse faire face à la menace. Cette proposition n'a pour l'instant pas fait l'objet de négociations.

En revanche, au cours de la réunion, les pays ont accepté de poursuivre l'intégration de la forêt et des secteurs connexes comme les transports aériens et maritimes dans le système d'échange de quotas. L'intégration de la notion de puits de carbone par la préservation de la forêt ou la reforestation pourrait à terme bénéficier à l'Afrique plus adaptée pour ce type de projet.
L'industrie du transport aérien et maritime représente quant à elle environ 3% des émissions de GES mondiales. Selon l'AFP, l'intégration de ces secteurs a été saluée par l'association Greenpeace Brésil même si celle-ci déplore un engagement à caractère assez vague et présentant des marges d'interprétation.

Enfin, les représentants présents en Thaïlande se sont mis d'accord sur un programme de travail pour 2008 et 2009 qui doit aboutir en fin d'année prochaine à l'élaboration de nouvelles règles du jeu pour le protocole de Kyoto. Les pays participants se sont en effet entendus sur un calendrier et sur les sujets qui seront à l'ordre du jour des prochaines réunions. Ainsi, trois sessions de travail sont prévues en 2008 et quatre en 2009. Une première réunion est prévue en juin prochain en Allemagne à Bonn. Elle portera sur les moyens de mobiliser les investissements nécessaires à la réduction des émissions et de transférer les technologies propres. Une réunion suivra en août au Ghana où il sera question de déforestation et « d'approche sectorielle », solution proposée par le Japon pour permettre de juger chaque industrie sur ses obligations environnementales. La dernière réunion aura lieu en décembre à Poznan en Pologne. Seront notamment abordées les questions de gestion des risques et d'objectifs de réduction des émissions à long terme. En 2009, quatre autres sessions seront organisées. L'objectif étant de parvenir à la conférence de Copenhague en décembre avec un accord mondial sur la réduction des GES, censé prendre le relais du Protocole de Kyoto. Les pays auront ensuite plus de deux ans pour ratifier ce nouveau traité qui devra être opérationnel le 1er janvier 2013.

Réactions3 réactions à cet article

Bangkok et Protocole de Kyoto: Un pas important

La communauté Internationale ne peut que se féliciter sur le pas imporant fait à Bangkok sur l'avenir du Protocole de Kyoto notamment l'attention apportée sur la nécessité d'appuyer l'Afrique pour encore plus profiter du MDP. Cependant, je note que l'accent n'a pas été mis sur la nécessité de doter d'abord l'Afrique des capacités devant lui permettre de mieux tirer des avantages du mécanisme. Le développement des capacités en Afrique doit figurer parmi les priorités pour une inversion de tendance actuelle dans le marché de carbone.

Adamou Bouhari
Niamey, Niger.

Anonyme | 10 avril 2008 à 19h40 Signaler un contenu inapproprié
Re:Bangkok et Protocole de Kyoto: Un pas important

bonjour!
bien sur, M. AMADOU BOUHARI, la communauté internationale ne peut que se féliciter du fait que l'on s'intéresse aux mécanismes de lutte contre les changements climatiques de l'après 2012
mais, selon nos convictions, la communauté intérnationale se félicitera d'autant plus que les efforts à consnetir et à mobiliser soient plus ciblés
investir pour réduire les émissions des GES dans les Pays en développement par semle-t- il un financement des Pays pollueurs à concurrence de 1% du PIB, doit-on applodir?
ces "mesurettes" demeureront inéfficaces dans la mesure où la question de la reforestation n'est évoquée qu'a demi mot (on pense à l'intégrer certe mais comment?)
les transporteurs aériens pollueurs seraient également mis à contribution mais pour financer quoi?
aussi si les prochains sommets de la CCNUCC et du GIEC retiendraient avec plus de sérinité la question du reboisement 1/ pour protéger et reconstituer les superficies détruites, 2/ pour augmenter les espaces forestiers, dans le cadre d'une véritable lutte contre les changements climatiques, cela bénéfiirait sans aucun doute à la protection de l'environnement, les aides accordées aux actions de diminutions des GES à concurrence de 20% par les industriels (tout en omettant leur accroisement certain ) seront-elles aussi bénfiques à l'environnement?
donc de cette situation et à votre avis, en quoi l'Afrique pourrait-elle bénéficier de ce que vous appelez les "MDP"?
notre association en proposant de faire reboiser à grande échelle par la création de puits de carbone notamment au sahara où existe l'eau, espérait apporter une contribution noble et généreuse aux solutions des problèmes du réchauffement de la planète et ses conséquences sur les changements climatiques (dont l'afrique souffre) et
conditionnant un véritable rétablissement naturel de la biodiversite et les écosystèmes
c'est d'ailleurs un moyen par lequel une lutte contre la pollution de l'air, que l'humaité respire, est rendue effective
comme vous le dites si bien, cette proposition peut constituer une priorité pour une inversion de tendance dans le marché de carbone
toutes mesexcuses à M le modérateur si mes propos sont hors normes

DAOUD Alger | 14 avril 2008 à 12h14 Signaler un contenu inapproprié
Réponse

Cher DAOUD,

Je vous remercie très sincèrement de votre réaction qui n'est pas du tout très dure comme vous le pensez, mais au contraitre vient enrichir le débat en proposant une option vers l'inversion de la tendance. Je souhaite qu'en même maintenir qu'elle que soit l'option choisie le développement des capacités variable selon les niveaux est une nécessité.

Salutations cordiales.

Anonyme | 14 avril 2008 à 12h25 Signaler un contenu inapproprié

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